Alan Ladd (1913-1964)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

"Vivement la prochaine fournée de western", dit-il en ayant juste eu le temps d'en avoir visionné un seul :lol:
Link Jones
Shérif adjoint
Messages : 919
Inscription : 23 janv. 04, 13:27

Message par Link Jones »

Jeremy Fox a écrit :"Vivement la prochaine fournée de western", dit-il en ayant juste eu le temps d'en avoir visionné un seul :lol:
ah bon, il y en a d'autres de prévus :?: quand ça , quand ça
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Message par Jeremy Fox »

Jeff Web a écrit :
Jeremy Fox a écrit :"Vivement la prochaine fournée de western", dit-il en ayant juste eu le temps d'en avoir visionné un seul :lol:
ah bon, il y en a d'autres de prévus :?: quand ça , quand ça
Mais non mais je me permet de rêver :wink:
james
Assistant opérateur
Messages : 2092
Inscription : 8 nov. 03, 18:14

Message par james »

Jeremy Fox a écrit :
Jeff Web a écrit :
ah bon, il y en a d'autres de prévus :?: quand ça , quand ça
Mais non mais je me permet de rêver :wink:
Je viens de le revoir dans l'ecxellent"les hors-la-loi" de james b.clark,deja marqué les traits tirez il fait preuve de professionalisme dans l'enchainement des sequence qui sont très forte,don murray lui sert de second role des plus parfait,je le recommande :D
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
Ducdame
Doublure lumière
Messages : 626
Inscription : 7 janv. 07, 20:48

Message par Ducdame »

.
Dernière modification par Ducdame le 29 janv. 09, 22:08, modifié 1 fois.
Ducdame
Doublure lumière
Messages : 626
Inscription : 7 janv. 07, 20:48

Message par Ducdame »

.
Dernière modification par Ducdame le 29 janv. 09, 22:07, modifié 1 fois.
Nestor Almendros
Déçu
Messages : 24313
Inscription : 12 oct. 04, 00:42
Localisation : dans les archives de Classik

Message par Nestor Almendros »

LA DAHLIA BLEU de George Marshall

En l'espace de quelques semaines j'ai pu découvrir 3 films mettant en scène le couple Alan Ladd/Veronica Lake: TUEURS A GAGES, LA CLE DE VERRE, et ce DAHLIA BLEU. Si j'ai été très peu réceptif aux deux premiers opus, le visionnage du film de Marshall s'est beaucoup mieux passé. Pourtant, comme avec les deux autres, ça a beaucoup vieilli et c'est bourré de défauts. Dans LE DAHLIA BLEU, même si la mise en scène est trop sage, trop économe, et que le récit tire en longueurs, ça m'a semblé plus cohérent. J'ai trouvé que ces personnages se fondaient bien dans les intrigues, dans l'univers décrit. Ca ne faisait pas trop "personnages de cinéma", comme sur les précédents films où je ne voyais que des figures imposées du genre, évoluant dans une histoire prétexte. Ici, c'est beaucoup mieux imbriqué. Pourtant, sur la longueur, le récit peine à intéresser. La multiplication d'intrigues et de personnages donnent parfois un peu l'impression de fouilli.

Pas parfait, mais c'est l'opus qui m'a donné le moins de mal. Et puis Veronica Lake, avec qui j'ai beaucoup de mal d'habitude, est beaucoup mieux utilisée ici (car moins présente à l'écran :fiou: et son personnage se révèle aussi intéressant). Au passage: master dvd BAC VIDEO assez flou, mais propre.

Je me permets de reposter l'avis de Lord Henry (11 juillet 2006) sur LE DAHLIA BLEU
Dans l’Amérique de l’après-guerre, un officier fraîchement démobilisé (Alan Ladd) est soupçonné à son insu du meurtre de son épouse, elle-même maîtresse du propriétaire d’une boîte de nuit à la mode, Le Dahlia Bleu. Dans la nuit solitaire, son errance croise celle d’une blonde mystérieuse (Veronica Lake).

On connaît l’histoire, Raymond Chandler réussit à vendre à la Paramount comme scénario original, un livre qu’il n’arrivait pas à terminer, pour finalement boucler le travail en cours de tournage au rythme de sa consommation d’alcool (ainsi va la légende).

Le résultat donne un exercice de style singulièrement désincarné, comme si l’on se plaisait à travailler les archétypes d’un genre pour la simple satisfaction d’un jeu de l’esprit.
L’auteur tisse et entremêle selon l’arbitraire de son inspiration les fils des destins de ses protagonistes, lesquels se croisent, se suivent ou se manquent au gré de coïncidences mystérieuses et de hasards ambigus.
L’intrigue ne repose pas sur le socle inébranlable d’un enjeu dramatique fort, mais égrène plutôt une succession d’enjeux dont chacun semble poser un éclairage révélateur sur les personnages et finalement nous les rend encore plus insaisissables.
Les hommes et femmes qui gravitent autour du Dahlia Bleu glissent plus sur la pellicule qu’ils ne l’impressionnent, et quel que soit leur sort, ils ne livreront jamais leur vérité. Elle leur appartient comme elle nous appartient.

Sans que l’on pût raisonnablement l’espérer, le réalisateur George Marshall fait montre d’une réelle maîtrise formelle et place sa mise en scène à la juste distance de son sujet.
Néanmoins, il ne peut faire grand-chose d’une conclusion bavarde et confuse qui laisse à penser que le scénario eût à subir d’ultime remaniements de dernière minute.
Et tant qu'on y est, je reposte aussi d'autres avis sur des films du couple Ladd/Lake.
Nestor Almendros (le 9 janvier 2008) a écrit :TUEUR A GAGES (THIS GUN FOR HIRE) de Frank Tuttle

Je ne suis visiblement pas aussi enthousiaste que François Guérif (dans les bonus) avec ce film pourtant court (1h20) mais qui reste trop décousu selon moi. L'histoire hésite trop mollement entre polar, drame et éventuellement une petite et discrète romance. Mais c'est surtout trop mou, trop long. Bien aimé Alan Ladd, comme souvent, par contre petit (gros?) bémol avec Veronica Lake, plutôt charmante mais alors pas très crédible ni dans son rôle ni dans son jeu d'acteur: ce rôle de femme déterminée et courageuse est intéressant, mais je n'y ai pas du tout cru avec elle, en partie à cause de dialogues pauvres. D'ailleurs pas mal de scènes de dialogues sont trop longues et coupent toute ambiance sur la longueur du film. C'est dommage car certains passages étaient prometteurs et ne sont finalement que peu (la scène dans le hall de l'immeuble, avec la cabine téléphonique) ou pas du tout exploités (l'usine chimique, qui rappelle d'ailleurs WHITE HEAT, ou encore la passerelle au dessus de la voie férrée).

Master dvd par contre très correct, vu l'ancienneté du film. Bonus intéressant avec Guérif, et une bio de remplissage sur Alan Ladd, bio dont j'ai apprecié les nombreux extraits de bande-annonces de film que je ne connaissais pas - dont SMITH LE TACITURNE dont Jeremy a vanté les qualités il y a peu - mais qui ne parle pas de l'excellent LA MAITRESSE DE FER, par contre.
joe-ernst (le 31 juillet 2007) a écrit :Tueur à gages (This Gun for Hire, 1942), de Frank Tuttle.

Raven, un jeune tueur à gages (Alan Ladd) abat un maître-chanteur. Son "employeur", l'onctueux Willard Gates, cadre haut placé dans une entreprise de produits chimiques le jour et patron de night-club le soir (formidable Laird Cregar !), le paie en billets volés avec l'espoir qu'il se fasse arrêter. S'en êtant rendu compte, il va se lancer à sa recherche. Son chemin va croiser celui d'Ellen Graham (Veronica Lake), petite amie du flic (Robert Preston) à la poursuite de Raven, artiste au night-club de Gates et chargée par un sénateur de découvrir ce qui se cache dans l'usine de produits chimiques...
Dire qu'Alan Ladd est un tough guy relève de l'euphémisme. Dès la première scène, il flanque une raclée à la femme de ménage qui a maltraité son petit chat. Son interprétation est sans faille. Veronica Lake est tout à fait charmante, notamment dans son célèbre numéro "Hocus-Pocus". A noter la présence de Tully Marshall, le patron de l'usine, dans un de ses derniers rôles à l'écran.
La mise en scène nerveuse de Tuttle sert bien le propos et permet à l'intrigue de se dérouler sans réel temps mort.
Un très bon noir !
k-chan (le 14 juine 2005) a écrit :Tueur à gages/This gun for hire de Frank Tuttle (acheté en DVD (universal Z1) Belle image)
Une grande découverte que ce superbe film noir. Une double chasse à l'homme : Un tueur à gage qui recherche son employeur qui l'a entourloupé. Et le même tueur à gage, recherché par les flics. Alan Ladd, dont je n'avais rien vu, est génial. Un tueur très attachant bien qu'il soit plutôt antipathique, et à ses cotés la charmante Veronika Lake, femme de flic, qui se lie d'amitié avec. Excellent film d'un Frank Tuttle pas très connu.
Vic Vega (le 8 décembre 2004) a écrit :Tueur à gages
Une bonne série B portée par le tandem Alan Ladd/Veronica Lake. La mise en scène de Tuttle n'est pas flamboyante mais c'est du bien exécuté. Les rebondissements tiennent en haleine jusqu'au bout. Et le film vaut pour sa séquence d'ouverture annonçant le Samourai ainsi que son personnage de tueur professionnel à la fois infirme physiquement et émotionnellement. La piste psychanalytique n'était pas inintéréssante non plus mais je la trouve amenée de façon trop abrupte par le récit. Et j'ai trouvé la fin trop expédiée. Reste une belle description d'une Amérique sans repères moraux...
Jeremy Fox (le 6 novembre 2004) a écrit :This gun for hire de Frank Tuttle : techniquement le meilleur DVD de la collection film noir d'Universal. Sinon, un très bon film noir, le modèle des films avec criminel froid et sans scrupule. Et ma découverte de l'année niveau acteur est bien Alan Ladd (après l'étonnant Whispering Smith), parfait ici dans le rôle du 'killer' qui possède cependant des circonstances atténuantes tenant à la psychanalise (problème durant l'enfance). Matrice d'un grand nombre de film noirs, très bien mené et très bien écrit avec une merveilleuse Veronica Lake qui se révèle également sympathique chanteuse. Cependant, nous sommes loin des réussites majeures du genre donc malgré tout une semi-déception.
Lord Henry (le 3 juin 2004) a écrit :This Gun for Hire (1942)
Un tueur à gages (Alan Ladd) se retourne contre ses employeurs après que ceux-ci l'aient trahi. Chemin faisant, il découvrira les nobles vertus patriotiques.
Il en est du film noir comme du cinéma fantastique, il aura permis à quelques modestes artisans de sortir occasionnellement de l'anonymat en se fondant dans les codes esthétiques d'un genre lui-même fort balisé.
Ainsi confortablement calé, Frank Tuttle ne faillit pas à la tâche - notamment l'ouverture, économe de mots et toute d'atmosphère . Il a d'autant plus de mérite qu'il lui faut composer avec un scénario qui multiplie gratuitement les péripéties et dont le personnage principal perd sa crédibilité en cours de route pour satisfaire à l'effort de guerre.
Veronica Lake et Robert Preston jouent les utilités; le vrai match oppose Alan Ladd, dans son premier grand rôle, à l'extraordinaire Laird Cregar, lequel ne fait qu'une bouchée du méritant sous-Bogart de service.
Profondo Rosso (le 28 octobre 2007) a écrit :La Clé de Verre de Stuart Heisler (1942)
Image

Bon petit film noir qui ne manque pas d'atout.Un univers chargé de corruption où tout s'achète de la presse au procureur en passant par la femme d'un homme ruiné qui en quelque minutes humilie son mari et le trompe ouvertement lors d'une scène assez hallucinante. Alan Ladd est excellent en homme de main se servant plus de sa tête que de ses poings et son avec Brian Dolevy est un peu le ciment du film. Très bonne réalisation de Heisler également dénué de fioritures et collant au plus près à l'intrigue et aux personnages et on apreciera les quelques explosion de violence bien senties dont un passage à tabac assez intense subi par Alan Ladd. Le gros souci serait plutot le scénario où on ressent toute la simplification qu'à subie l'intrigue adaptée de Dashiell Hammet qu'on suppose plus complexe. Quelques gros raccourcis où le personnage d'Alan Ladd fait preuve d'intuition extralucide notamment la résolution finale un peu trop expédiées malgré les explications apportées et le coupable qu'on avait à peine entrvu jusque là. Il est regrettable aussi que toute l'intrigue politique annoncée au départ soit complètement oubliée en cours de récit.Quelques petites longueurs également malgré la courte durée et une certaine répétitivité dans l'intrigue notamment les engueulade entre Alan Ladd et Brian Donlevy ainsi qu'avec Veronica Lake (dont la relation n'est guère interessante) le film constituant d'ailleurs le début du duo réccurent du film noir Lake/Ladd. 3,5/6
joe-ernst (le 26 février 2007) a écrit :La clé de verre (The Glass Key, 1942), de Stuart Heisler.

Brian Donlevy y incarne Paul Madvig, un politicien véreux qui décide d'adopter la voie de la respectabilité et de soutenir un notable local. Secondé par le fidèle Ed Beaumont (Alan Ladd), il est malheureusement accusé du meurtre du fils du notable, ce dont cherche à profiter Nick Varna (Joseph Calleia), qui s'est vu refuser par Madvig une protection pour son tripot...

Un très grand film noir avec un Donlevy irrésistible (son rôle fait d'ailleurs penser à celui qu'il tenait dans The Great McGinty, de Preston Sturges) et surtout avec un Alan Ladd tout en retenue machiavélique et au comportement immoral. Veronica Lake y est tout à fait charmante à défaut d'y être totalement convaincante. A noter également la présence de William Bendix, hallucinant de bêtise, de violence et d'ambiguité dans sa "relation" avec Alan Ladd.
Lord Henry (le 31 octobre 2006) a écrit :The Glass Key 1942)
Intrigue policière sur fond de corruption généralisée, à moins que cela ne soit l'inverse.

Adaptation trop polie pour être malhonnête du classique de Dashiell Hammett , pourtant revisitée par la plume du grand Jonathan Latimer. On glisse sur l’intrigue et l’enchaînement des péripéties sans pouvoir se raccrocher aux personnages, et il serait vain de compter sur le couple vedette Alan Ladd/Veronica Lake pour vous tendre une main secourable, tant ils semblent persuadés que l’inexpressivité est un signe extérieur de charisme.
Pour finir voici le lien vers le topic dédié à chronique de LA CLE DE VERRE
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?t=26057
Dernière modification par Nestor Almendros le 13 mars 08, 00:03, modifié 7 fois.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
villag
Accessoiriste
Messages : 1945
Inscription : 24 févr. 08, 09:48
Localisation : la rochelle

Re:

Message par villag »

Lord Henry a écrit :La question est de savoir si Alan Ladd était le plus grand parmi les petits ou le plus petit parmi les grands.
C'est pour cela que Ladd(1m66), n'a jamais tourné avec Wayne; on n'aurait pu les cadrer dans la même image, ou alors, en cinemascope à la verticale!!Dans un film qu'il a tourné, avec Sophia Loren, ( en Grèce, je ne me souviens plus du titre), à chaque fois qu'on les voyait en plan serré, il était toujors sur un petit tabouret!....ceci dit, il a tourné de bons western et nous a laissé une fille( sheril) tout à fait ravissante!!
F d F ( Fan de Ford )
angel with dirty face
Six RIP Under
Messages : 4655
Inscription : 7 mars 07, 22:23

Re: Re:

Message par angel with dirty face »

villag a écrit :Dans un film qu'il a tourné, avec Sophia Loren, ( en Grèce, je ne me souviens plus du titre), à chaque fois qu'on les voyait en plan serré, il était toujors sur un petit tabouret!....
Boy On A Dolphin (Ombres Sous La Mer, 1957) de Jean Negulesco.
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Re: Notez les films Naphtas- Février 2009

Message par Lord Henry »

Image

Démobilisé, le capitaine Webster Carey revient au village italien d'Orta où lui et ses hommes ont combattu les nazis au côté des partisans locaux. Il entreprend de démasquer le traître qui a causé son arrestation et l'exécution de Maria, la femme qu'il aimait.

Par-delà les mérites de son scénario et de l'interprétation, l'attrait principal du Dénonciateur (1950) réside dans la mise en scène. Chez Mitchell Leisen, l'élégance est un fil tendu dont on soupçonne que la moindre brise suffirait à le rompre, et, sans doute, lui faut-il se défier de céder à l'affèterie. En esthète, il jalonne son intrigue de motifs visuels - un tableau et le paysage qu'il représente, un alignement de pieds nus suspendus dans les airs – et d'effets sonores - les mélodies interprétées par un accordéoniste aveugle – qui marient la valeur décorative à l'efficacité dramatique.
Dans les éclairages contrastés du film noir, Webster Carey poursuit une vérité dont le visage change à chaque détour de son enquête. Au bout du chemin, il y perdra de ses certitudes, mais il y gagnera un avenir.
Image
Lord Henry
A mes délires
Messages : 9466
Inscription : 3 janv. 04, 01:49
Localisation : 17 Paseo Verde

Re: Notez les films naphtas - Juillet 2010

Message par Lord Henry »

Image

A près leur démobilisation, deux camarades décident d'offrir une dernière aventure à un de leur compagnon d'arme qu'ils savent condamné par la médecine.

Ultime tour de piste du couple de celluloïd Alan Ladd-Veronica Lake, Saigon (1948) s'apparente plus à un départ en catimini qu'à des adieux en fanfare. La Paramount, il est vrai, ne s'est guère mise en frais en leur octroyant un pâle succédané des divertissements où s'illustrèrent Clark Gable et Humphrey Bogart. Il en ressort que les deux acteurs se trouvent eux-mêmes relégués au rang d'un succédané de couples cinématographiques plus prestigieux. Dans une production où prédomine un sentiment de lassitude, un second rôle habile peut aisément tirer son épingle du jeu; ici, Luther Adler endosse avec gourmandise le costume porté en d'autres circonstances par Peter Lorre ou Claude Rains.
Dernière modification par Lord Henry le 16 juin 13, 13:00, modifié 1 fois.
Image
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Alan Ladd (1913-1964)

Message par Jeremy Fox »

Image

L'unique sans-faute d'une carrière westernienne se confirme pour l'instant. Si la mise en scène n'est pas du niveau du scénario de Sydney Boehm et de l'interprétation d'ensemble, ce western est une très bonne surprise. Je ne voudrais surtout pas vous dévoiler l'intrigue mais la seule chose que je pourrais vous dire est qu'elle ressemble un peu à celle de No Name for the Bullet. Alan Ladd opère un virage à 180° dans un rôle dans lequel on ne l'attendait vraiment pas et Don Murray a rarement été aussi bon. Son histoire d'amour venant sur le tard avec la très jolie Dolores Michaels est comme un havre de paix au milieu de cette très sombre histoire de vengeance. Dommage encore une fois qu'elle n'ait pas atterri entre les mains d'un cinéaste plus aguerri ; son travail est néanmoins tout à fait honorable avec un curieux montage très elliptique.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: alan ladd.

Message par Jeremy Fox »

Lord Henry a écrit : Big Land (les loups dans la vallée) 1957


Une production qui ne paye pas de mine, mais tenue d'une main ferme par Gordon Douglas - si l'on excepte le final quelque peu expédié.

On y retrouve le traitement de la violence caractéristique du réalisateur. A cet égard, la scène de la mort d'Edmond O'Brien est un modèle du genre.

Tiens, j'étais passé à côté de ça ; normal en même temps puisque je n'avais encore pas vu ce film. J'en profite puisque je l'ai découvert entre temps pour chaudement le recommander ; un des meilleurs westerns de Gordon Douglas.
Avatar de l’utilisateur
Sybille
Assistant opérateur
Messages : 2147
Inscription : 23 juin 05, 14:06

Re: Alan Ladd (1913-1964)

Message par Sybille »

Image

Whispering Smith / Smith le taciturne
Leslie Fenton (1948) :

Pour commencer, il y a l'attrait du beau Technicolor : ici les couleurs sont éclatantes, c'est simplement magnifique, rien de moins.
Puis on trouve le mystérieux personnage principal, Smith. Un homme bon, compatissant, souffrant depuis des années d'une blessure amoureuse, également d'une rigueur sans faille et très habile au tir. Alan Ladd se glisse avec brio dans la peau de ce personnage. Il se montre juste, mesuré, n'en fait jamais trop ni trop peu, réussit à s'affirmer de manière incontestable.
A ses côtés, Robert Preston, de figure plus rude, au personnage moins distingué, au raisonnement plus évident. Un homme paisible, généreux, mais au caractère faible, influençable, hélas trop attiré par les profits démesurés et l'offre d'une vie facile. Entre les deux, Brenda Marshall, l'épouse, personnage discret mais essentiel, à la présence déterminante.
Un trio de personnages unis par une longue et puissante amitié, des sentiments amoureux percés à jour, puis vainement oubliés, dissimulés, le tout au cours d'une variation humaine délicate, pleine d'émotions et de dignité.

Côté action, le film ne s'en sort pas non plus trop mal. Le détournement des marchandises à bord des trains assure le spectacle, d'autant que les décors sont ludiques. Les méchants sont hargneux, sans concession, parfois étrangemement inquiètant, tel ce hiératique homme blond.
Rétablir la justice sur les chemins de fer, faire en sorte que le crime ne paye pas, telle est la mission objective du film. Un enjeu développé avec adresse, et surtout des personnages d'une richesse physique et psychologique forte, sans compter la mise en scène vigoureuse de Fenton, un ensemble homogène en faveur d'un western moins modeste qu'il n'y paraît, au ton presque tragique, à la sérénité grave, à l'angoisse désolée. 7/10
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Alan Ladd (1913-1964)

Message par Jeremy Fox »

Sybille a écrit :Image

Whispering Smith / Smith le taciturne
Leslie Fenton (1948) :

Un enjeu développé avec adresse, et surtout des personnages d'une richesse physique et psychologique forte, sans compter la mise en scène vigoureuse de Fenton, un ensemble homogène en faveur d'un western moins modeste qu'il n'y paraît, au ton presque tragique, à la sérénité grave, à l'angoisse désolée. 7/10
Ben voilà 8)
Répondre