George Sherman (1908-1991)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

La fille des prairies vient de sortir en DVD chez Universal
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit :Bandits de Grands Chemins (Black Bart)

Excellent petit western! Vivant, rythmé, bien écrit avec une agréable dose d'humour, Bandits de Grands Chemins est une belle surprise qui fait défiler ses 75 minutes en un clin d’œil. Pas de génie ni d'inventivité là dedans, mais pas de défauts non plus, on suit avec plaisir le parcours de Black Bart incarné par Dan Duryea, excellente idée de casting et nous avons le droit, cerise sur le gâteau, à la superbe Yvonne de Carlo nous offrants d'agréables scènes de danses. Que demander de plus?
Très bon divertissement.
Que dire de plus : qu'il se bonifie à chaque vision :wink:

Nous avons là trois très bons DVD de la part de Universal. Une aubaine que la maison française sorte ces trois films inédits en zone 1
bogart
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par bogart »

La Fille des prairies (1949)

J'avais acheté ce film par rapport à son prix doux, et l’enthousiasme de certains forumeurs. Après son visionnage, je ne regrette pas d'avoir investi quelques euro... j'ai passé un très bon moment en compagnie de ses personnages attachants.
J'ai découvert également en lisant la critique de Jeremy Fox que le scénario s'était inspiré de l'histoire de Sam Bass, dont j'ignorais complétement l’existence.
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

bogart a écrit :La Fille des prairies (1949)

J'avais acheté ce film par rapport à son prix doux, et l’enthousiasme de certains forumeurs. Après son visionnage, je ne regrette pas d'avoir investi quelques euro... j'ai passé un très bon moment en compagnie de ses personnages attachants.
J'ai découvert également en lisant la critique de Jeremy Fox que le scénario s'était inspiré de l'histoire de Sam Bass, dont j'ignorais complétement l’existence.
:D Et Black Bart est finalement presque aussi bon ; attachant est bien l'adjectif qui définit le mieux ces deux films
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

Black Bart est sorti il y a quinze jours chez Universal France
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Wagner »

Jeremy Fox a écrit :Black Bart est sorti il y a quinze jours chez Universal France
Les st sont -ils imposés?
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

Wagner a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Black Bart est sorti il y a quinze jours chez Universal France
Les st sont -ils imposés?
Non et effectivement j'oublie à chaque fois de le préciser :oops:

Tiens pour toi : si Le grand chef (le troisième Sherman de la même fournée) est un mauvais film, il devrait grandement t'interesser plastiquement parlant
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Wagner »

Jeremy Fox a écrit :Tiens pour toi : si Le grand chef (le troisième Sherman de la même fournée) est un mauvais film, il devrait grandement t'interesser plastiquement parlant
Pourquoi pas, je suis en train de chercher 5 films à placer dans l'offre 30 euro les 5 dvd :mrgreen:
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

Cet été, Sidonis n'avait pas pris de congés et nous avait sorti entre autres, Le Barrage de Burlington
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

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Comanche (1956) de George Sherman
UNITED ARTISTS


Avec Dana Andrews, Kent Smith, Linda Cristal, Nestor Paiva, Henry Brandon, John Litel
Scénario : Carl Krueger
Musique : Herschel Burke Gilbert
Photographie : Jorge Stahl Jr (Technicolor 2.35)
Un film produit par Carl Krueger pour la United Artists


Sortie USA : Mars 1956

1956. George Sherman a déjà réalisé une dizaine de très bons westerns (surtout entre 1948 et 1952) et parmi ceux-ci, son chef-d’œuvre, Tomahawk, un western pro-indien d’une rare puissance d’évocation à propos des massacres perpétrés envers les tribus Sioux. Même si après The Battle of Apache Pass (Au Mépris des lois) en 1952, le cinéaste ne nous a plus donné d’autres films aussi réussis dans le genre, et surtout pas sa ridicule hagiographie de Crazy Horse (Le Grand chef), on pouvait néanmoins fonder un semblant d’espoir sur ce western à gros budget produit par la United Artists, le studio n’ayant pas lésiné sur la figuration, le film ayant été tourné en cinémascope et dans les extérieurs naturels de la région de Durango au Nouveau-Mexique. George Sherman faisait à cette occasion une infidélité à la Universal qui malheureusement n’a pas réussi à le remettre sur les rails car à mon humble avis, Comanche s’avère encore plus mauvais que ses 5 ou 6 ratages précédents. Un western sans quasiment d’autre intérêt que de nous présenter l’un des chefs indiens les plus célèbres aux USA et pourtant des moins connus dans nos contrées, Quanah Parker.

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1875. Un groupe de Comanches commandé par Black Cloud (Henry Brandon) attaque et détruit un village mexicain, prenant en otages quelques femmes dont la jeune Margarita Alvarez (Linda Cristal). Les Indiens échappent aux troupes mexicaines en allant se réfugier aux USA de l’autre côté du Rio Grande. S’ils commettent de tels actes, c’est surtout pour se venger du commerce juteux que rapporte le trafic de scalps. Mais Quanah Parker (Kent Smith), le chef de la tribu Comanche des Antelope, souhaite faire cesser ces représailles, préférant mettre un terme aux agissements des chasseurs de scalps par un décret pris en commun avec les américains. Il empêche ainsi Black Cloud de tuer un ‘Scalphunter’, Art Downey, afin de faire comprendre aux soldats les plus proches qu’il désirerait entrer en pourparlers avec eux. De son côté, l’éclaireur Jim Read (Dana Andrews) a les mêmes idées pacifiques ; il demande à Downey de quitter le territoire et prend en grippe John Ward, le délégué aux affaires indiennes, qui préfère aller se battre pour mettre un terme aux raids que de parlementer. Avant de s’engager dans tous gestes inconsidérés, il obtient l’autorisation d’aller essayer de persuader Quanah de faire la paix en échange de quoi il promettra que mexicains et américains cesseront le trafic des scalps. Le voilà parti avec pour seul compagnon de voyage, un trappeur, Puffer (Nestor Paiva). Quand Ward apprend de la bouche de Downey que Quanah et Jim sont en fait cousins par leur mère, n’ayant plus aucune confiance dans les paroles de l’éclaireur, il décide de ne pas attendre le retour de ce dernier et d’envoyer des troupes se battre contre les Comanches malgré les réticences du Général Miles qui doit cependant obéir aux ordres de l’envoyé du Président Grant…

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A l’instar du portrait de Cochise dans La Flèche brisée (Broken Arrow), nous avons donc l’occasion au travers de ce western de faire la connaissance d’un des plus éminents chefs du peuple Comanche, Quanah Parker, un indien Kwahadi dont la mère, Cynthia Ann Parker, était une femme blanche enlevée en 1836 à l’âge de neuf ans par la tribu lors du massacre de Fort Parker. D’ailleurs, comme dans le film de Delmer Daves, l’histoire est avant tout celle d’un éclaireur allant essayer de faire aboutir des négociations pacifiques entre blancs et indiens, ici entre mexicains, américains et comanches. L’animosité du peuple indien envers les mexicains remonte à assez loin puisqu’au début du 18ème siècle, les espagnols firent des Comanches leurs esclaves, les utilisant pour travailler dans les mines d’argent se trouvant sur les propres territoires de ces derniers. A un moment donné, les Indiens se rebellèrent et perpétuèrent des massacres. Depuis ce jour, les espagnols offrirent des primes à qui rapporteraient des scalps d’indiens, femmes et enfants compris. Une fois le Mexique ayant obtenu son indépendance, le gouvernement mis fin à cette pratique mais les chasseurs de scalps ne voulurent jamais mettre fin à un business aussi rentable qui perdura néanmoins. Dans le film de George Sherman, l’on évoque tous ces sujets historiquement très peu abordés au cinéma ; il y avait donc pas mal d’éléments intéressants et assez nouveaux à la base avec aussi, faisant office de 'Bad Guys', des chasseurs de scalps, personnages encore jamais croisés jusqu'ici. Mais quand on est producteur, on ne s’improvise pas scénariste du jour au lendemain ; ce fut le cas sur ce film, Carl Krueger s'étant attribué les deux rôles. Scénariste est un métier, ce que Carl Krueger ne semblait pas avoir pris en compte !

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Et tout logiquement, le résultat au niveau de l’écriture est tout simplement catastrophique ; aucune intensité ni progression dramatique, aucun rythme, aucun personnage intéressant mais une succession de séquences aussi bavardes et ennuyeuses les unes que les autres. Quant aux passages mouvementées, ils ont beau bénéficier d’une importante figuration (rarement nous n’avions eu l’occasion de voir réunis autant de guerriers indiens au sein d’un même plan), George Sherman semble s’en être totalement désintéressé. Hormis mettre en valeur les paysages qu’il avait à disposition, excepté le soin apporté à son cadre, le cinéaste parait avoir abdiqué toute tentative de sauver les meubles au vu de l'indigence du scénario, de la bêtise des dialogues ainsi que de l’exécrable interprétation d’ensemble. Sont-ce d’ailleurs les comédiens qui étaient mauvais où le cinéaste qui n’a pas trouvé indispensable de les diriger ? Reste que Dana Andrews a rarement été aussi terne, que Kent Smith n’est pas une seule seconde crédible dans le costume du grand chef indien, que Linda Cristal se révèle piètre actrice pour son premier rôle dans un film hollywoodien et que Nestor Paiva fait un peu pitié dans sa tentative d’être drôle comme pouvaient l’être ses ancêtres 'Old Timer westernien à l’écran, George Gabby Hayes, Arthur Hunnicut ou Walter Brennan.

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Dommage, qu'avec aussi Chief Crazy Horse, d'avoir deux aussi somptueux livres d'images gâchés par des histoires écrites avec autant d'incompétences. Et quelle drôle d'idée d'avoir demandé à Herschel Burke Gilbert (déjà auteur de la musique assez pénible de The Naked Dawn – Le Bandit de Ulmer) de composer une chanson ('A Man is as Good as his Word') que l'on croirait avoir été écrite pour une pure comédie ou un film d'aventure du style Davy Crockett produit par Disney (les deux films partagent d'ailleurs une même médiocrité)  ! Son utilisation récurrente est tout bonnement insupportable, finissant de rendre le film ridicule. Pour l'anecdote, Henry Brandon, interprétant ici l'indien renégat face à Quanah Parker, jouera ce dernier rôle dans Les Deux cavaliers (Two Rode Together) de John Ford, western qui comptera également Linda Cristal au sein de son casting. Les Comanches, des blanches captives de ces derniers, des Tuniques bleues à leur recherche, Henry Brandon en indien... nous retrouverons tout cela quelques semaines plus tard dans un film d'une toute autre envergure puisqu'il s'agira non moins que d'un des westerns les plus célèbres de l'histoire du cinéma : La Prisonnière du désert (The Searchers). Ne nous appesantissons donc pas plus longtemps sur un film au scénario aussi mauvais que les cadrages peuvent être splendides. A ce propos et pour ne pas finir sur une note négative, conseillons néanmoins la vision du film pour un seul plan, celui où sont réunis des centaines de figurants à Blanco Canyon, les guerriers de Quanah Parker s'étalant tout le long de la crête montagneuse surplombant la plaine où va se dérouler le dernier combat, celui opposant les soldats aux renégats indiens. Il y avait déjà un plan similaire dans le précédent western de George Sherman, Le Trésor de Pancho Villa ; comme quoi le cinéaste a néanmoins laissé sa marque dans sa capacité à superbement filmer d'immenses étendues.

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Rick Blaine
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
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Jeremy Fox a écrit :Le grand chef (Chief Crazy Horse)

Sincère mais tellement naïf et sans aucun sens de la dramaturgie que l'on regarde ce somptueux livre d'image (rarement un camp indien n'a été aussi photogénique) sans jamais se passionner. Mais Frank Skinner a composé une très belle partition et George Sherman se fait plaisir à filmer les magnifiques paysages des Black Hills avec un sens du cadrage en scope assez hallucinant (dommage qu'il y ait une trop grande utilisation de stock-shots à côté de ça ; le budget semble assez limité). Pour le travail de Sherman et pour John Lund que décidément j'aime beaucoup ainsi que pour la beauté de la photographie. A part ça, c'est malheureusement plus que moyen et de plus en plus ennuyeux au fur et à mesure de l'avancée du film ; à des années lumières de Tomahawk !
Sherman a donc fait encore plus mauvais avec Comanche. Pas envie de m'appesantir dessus pour l'instant mais juste dire que le scénario est aussi mauvais que les cadrages peuvent être splendides. Dommage d'avoir deux aussi somptueux livres d'images gâchés par des histoires écrites avec les pieds.
Une fois n'est pas coutume, je ne suis pas totalement d'accord avec toi. Certes, le scénario n'est pas extraordinaire, voir parfois franchement mauvais, certes la chanson récurrente est pénible (c'est souvent le cas d'ailleurs, c'est rarement une bonne idée ces chansons dans les westerns), mais j'ai trouvé l'ensemble plaisant, rythmé, et souvent spectaculaire. On dépasse pour moi largement le livre d'images du Grand Chef, et Sherman dépasse son scénario grâce au dynamisme de sa mise en scène et à sa capacité a utiliser intelligemment les grands espaces. Ça donne pour moi un beau spectacle. Evidemment, on ne comparera pas ce Comanche au chef d'oeuvre qu'est Tomahawk, mais j'ai pris du plaisir devant ce film qui n'est pas dénué de défaut, mais qui constitue pour moi un très honorable divertissement.
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

A revoir très bientôt donc ; j'ai totalement bloqué sur la chanson alors qu'habituellement, elles ne me gênent pas. Celle-là a un ton presque parodique qui m'a fait sortir du film à quelques reprises.
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :A revoir très bientôt donc ; j'ai totalement bloqué sur la chanson alors qu'habituellement, elles ne me gênent pas. Celle-là a un ton presque parodique qui m'a fait sortir du film à quelques reprises.
On est d'accord, le mec qui a eu l'idée de la chanson mériterait la pendaison, elle est vraiment un gros point noir du film. Mais une fois acceptée cette horreur (ou en utilisant aux moment opportun des boules Quies :mrgreen: ), je trouve qu'on a un des meilleurs travaux de Sherman du point de vue de la mise en scène, avec son sens aigu de la gestion de l'espace, et ses petites idées bienvenues, notamment dans la confrontation finale, une de ses marque de fabrique. Dommage que le scénario ne soit pas à la hauteur, ça n’empêche pas le bon moment, mais ça nous prive surement d'une réussite comparable à Tomahawk.
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par Jeremy Fox »

Sorti en mai dernier chez Universal, Le grand chef et son DVD
André Jurieux
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Re: George Sherman (1908-1991)

Message par André Jurieux »

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REPRISAL ! 1956

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Bien qu'inédit en France, le film est connu sous différents titres :
La vengeance de l'indien, Le sang de l'indien et Représailles ! (en Belgique)

Avec Guy Madison (Frank Madden/Neola), Felicia Farr (Catherine Cantrell), Michael Pate ( Bert Shipley), Edward Platt ( Neil Shipley)



Frank Madden, un étranger, arrive dans une petite ville de l'Oklahoma. Il vient prendre possession de terres qu'il vient tout juste d'acheter. A son arrivée, toute la ville est occupé par le procès de 3 frères, les Shipley, qui viennent de lyncher 2 indiens.
Le juge relate des faits accablants pour les accusés mais néanmoins le jury, sans même en délibérer, relaxe les meurtriers sous les acclamations d'une partie de la foule.

A la sortie du tribunal, Madden fait la connaissance du shérif qui semble désapprouver ce verdict car il craint des représailles de la part des indiens. Il prend du reste les devants et tente de dialoguer avec les anciens. Madden rencontre également le
notaire de la ville ainsi que sa fille Catherine qui elle exprime franchement son désaccord et tente de savoir ce que pense Madden du jugement mais celui ci ne dit rien de sa pensée affichant une indifférence apparente et ironisant même sur la naïveté
de la jeune femme.

Quand Madden va pour découvrir son ranch situé à l'extérieur de la ville, il s'aperçoit que ses voisins se sont servis des pâturages de sa propriété depuis l'abandon de celle ci et il découvre bientôt que ses voisins ne sont autres que les frères Shipley
et que les indiens ont été lynché sur sa propriété. Pour cette raison lui aussi pourrait bien être inquiété par la tribu.

Il commence donc par exiger le départ des bêtes et prévient les frères qu'il va clôturer sa propriété. Il engage également un jeune indien…2 raisons pour s'attirer l'hostilité des 3 frères…



Je dis d'emblée que c'est mon George Sherman préféré et avec Tomahawk l'une de ses seules véritables réussites dans le genre ou il aura pourtant beaucoup oeuvré.

Seuls points faibles, une construction chaotique et maladroite…et surtout une interprétation très inégale, en particulier celle de Guy Madison aussi terne que d'habitude, mais son personnage est lui très intéressant. On peut même dire que ce personnage
antipathique lui permet d'être moins décevant que d'habitude.

Je ne trahis pas un grand secret en révélant la double identité de Madden car on comprend tout de suite ou on veut nous amener mais les développements sont bien plus riches que prévus. Madden est donc un sang mêlé, mi-indien, mi-blanc. Il a fuit
sa tribu pour enfin vivre dignement en dehors des réserves. Il a fini par économiser suffisamment pour acheter ce lopin de terre et veut qu'on lui foute la paix. Il cache donc son héritage indien pour s'intégrer à la société blanche. Çà va même plus loin,
il est dans la négation de cette héritage, d'une part à cause de son apparence physique et même par son attitude avec les indiens…avec lesquels il affiche une certaine dureté et semble indifférent au traitement qui leur ai réservé. Il est tout de même
capable de défendre son jeune aide mais pour aussitôt regretter son geste et le rudoyer.

Il affiche du reste la même dureté avec les blancs majoritairement racistes dans cette ville qui a beaucoup souffert des guerres indiennes.

C'est donc un homme de nulle part, qui dans sa recherche d'identité rencontrera des obstacles de tous ordres.

On aura de l'action, des coups, de la violence, avec les frères Shipley bien sûr. Un lynchage collectif. Une belle fusillade finale... mais aussi de vrais émotions avec le grand père indien qui survient au milieu de l'histoire.
En revanche, l'histoire d'amour qui paraissait obligatoire passe très largement au second plan et c'est sans regret car la plupart des personnages secondaires s'avéreront plus complexes qu'en apparence, y compris la très libérale Catherine joué par
Felicia Farr.
Sherman parvient même à nuancer l'un des personnage de méchant. Pas mal pour un présumé tâcheron…


L'histoire original a été écrit par Arthur Gordon, un homme du Sud qui a fait ses études à Yale et Oxford. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il a lu le récit d'un lynchage dans son état natal de Géorgie, et fut si outré qu'aussitôt rentré, il a écrit
REPRISAL !. Le roman est une histoire noir / blanc, pas indien / blanc, mais sinon l'histoire semble assez similaire.

Inédit en France. Vu en vost.
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