Wojciech Jerzy Has (1925-2000)
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Wojciech Jerzy Has (1925-2000)
A partir du 4 mai, la Cinémathèque française (Paris) propose un hommage consacré au cinéaste polonais Wojciech J. Has avec la diffusion de l'intégralité de ses films.
Né en 1925 à Cracovie, il étudie la peinture aux Beaux-Arts et le cinéma à l'Institut cinématographique de Cracovie. Entre 1947 et 1957, il réalise un bon nombre de films documentaires et éducatifs. Son premier film (L'Accordéon, court-métrage) date de 1948, son dernier (Les Tribulations de Balthazar Kober) de 1988. Il réaliste en tout 25 films, dont de nombreux primés dans les festivals internationaux. Il meurt en 2000.
Pour ce que j'en connais (et on entre là dans la subjectivité la plus totale ), le cinéma de Has semble se caractériser par un soin particulier apporté à l'aspect visuel (décors somptueux, beauté des couleurs et de la photo,...), un gout pour l'onirisme et les labyrinthes psychanalytiques, une atmosphère et un pessimisme proches de Kafka, des personnages se perdant dans les affres du passé et du questionnement existentiel, un sens du récit vigoureux et du picaresque le plus débridé, le tout teinté d'une ironie certaine, avec parfois un penchant pour la sur-intellectualisation.
Je ne fais ici, malheureusement, qu'effleurer bien maladroitement la richesse de son oeuvre. Il fait, à coup sur, partie de ces cinéastes qui ont su développer une vision du cinéma et de la vie très personnelle.
Il ne faut donc pas rater cette occasion de découvrir son oeuvre dans son ensemble, au-delà de ses qq films très célèbres (à juste titre) : Le Manuscrits trouvé à Saragosse, la Clepsydre.
Pour le descriptif de chaque film, je vous renvoie au site de la cinémathèque : http://www.cinemathequefrancaise.com/ht ... /films.htm
et je me contente d'indiquer le calendrier de diffusion. Tous les films sont présenté dans la salle des Grands Boulevards (42, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris, métro Bonne Nouvelle), hormi la première séance dans la salle du Palais de Chaillot.
mardi 4 mai : 20h : Le Manuscrit trouvé à Saragosse (1965) salle de Chaillot
mercredi 5 mai : 19h : Le Noeud coulant (1957)
21h30 : Les Adieux (1958)
jeudi 6 mai : 19h : Chambre commune (1959)
21h30 : Adieu Jeunesse (1960)
dimanche 9 mai : 20h : Le manuscrit trouvé à Saragosse (1965)
mercredi 12 mai : 19h : L'Or de mes Rêves (1961)
21h30 : l'Art d'ëtre aimée (1962)
jeudi 13 mai : 19h : Les Codes (1966)
21h30 : La Poupée (1968)
samedi 15 mai : 19h : La Clepsydre (1973) 21h30 : Une Histoire banale (1982)
dimanche 16 mai : 19h : L'Ecrivain (1984)
21h30 : Le Journal d'un Pêcheur (1985)
mecredi 19 mai : 19h : courts-métrages : L'Accordéon (1948) + Rue Brzozowe (1949) + Locomotive Pt-47 (1949) + Ma Ville (1950) + Première Récolte (1949) + Herboristes de Kamienne Dolino (1952) + La Revue culturelle (1953) + Jeannot et les Oiseaux (1952)
21h30 : Les tribulations de Balthazar Kober (1988)
samedi 22 mai : 19h : La Clepsydre (1973)
21h30 : Les Adieux (1958)
dimanche 23 mai : 19h : Le Journal d'un Pêcheur (1985)
21h30 : courts métrages (voir mercredi 19)
Tous les films sont présentés en vostf.
A titre personnel, je regretterais que la plupart de ses films les plus méconnus ne sont diffusés qu'une seule fois, ce qui ne me permettra pas de tout voir, hélas.
J'espère donc que nous serons nombreux à nous rendre à la cinémathèque pour (re)découvrir l'oeuvre foisonnante de ce cinéaste des plus intéressant.
Né en 1925 à Cracovie, il étudie la peinture aux Beaux-Arts et le cinéma à l'Institut cinématographique de Cracovie. Entre 1947 et 1957, il réalise un bon nombre de films documentaires et éducatifs. Son premier film (L'Accordéon, court-métrage) date de 1948, son dernier (Les Tribulations de Balthazar Kober) de 1988. Il réaliste en tout 25 films, dont de nombreux primés dans les festivals internationaux. Il meurt en 2000.
Pour ce que j'en connais (et on entre là dans la subjectivité la plus totale ), le cinéma de Has semble se caractériser par un soin particulier apporté à l'aspect visuel (décors somptueux, beauté des couleurs et de la photo,...), un gout pour l'onirisme et les labyrinthes psychanalytiques, une atmosphère et un pessimisme proches de Kafka, des personnages se perdant dans les affres du passé et du questionnement existentiel, un sens du récit vigoureux et du picaresque le plus débridé, le tout teinté d'une ironie certaine, avec parfois un penchant pour la sur-intellectualisation.
Je ne fais ici, malheureusement, qu'effleurer bien maladroitement la richesse de son oeuvre. Il fait, à coup sur, partie de ces cinéastes qui ont su développer une vision du cinéma et de la vie très personnelle.
Il ne faut donc pas rater cette occasion de découvrir son oeuvre dans son ensemble, au-delà de ses qq films très célèbres (à juste titre) : Le Manuscrits trouvé à Saragosse, la Clepsydre.
Pour le descriptif de chaque film, je vous renvoie au site de la cinémathèque : http://www.cinemathequefrancaise.com/ht ... /films.htm
et je me contente d'indiquer le calendrier de diffusion. Tous les films sont présenté dans la salle des Grands Boulevards (42, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris, métro Bonne Nouvelle), hormi la première séance dans la salle du Palais de Chaillot.
mardi 4 mai : 20h : Le Manuscrit trouvé à Saragosse (1965) salle de Chaillot
mercredi 5 mai : 19h : Le Noeud coulant (1957)
21h30 : Les Adieux (1958)
jeudi 6 mai : 19h : Chambre commune (1959)
21h30 : Adieu Jeunesse (1960)
dimanche 9 mai : 20h : Le manuscrit trouvé à Saragosse (1965)
mercredi 12 mai : 19h : L'Or de mes Rêves (1961)
21h30 : l'Art d'ëtre aimée (1962)
jeudi 13 mai : 19h : Les Codes (1966)
21h30 : La Poupée (1968)
samedi 15 mai : 19h : La Clepsydre (1973) 21h30 : Une Histoire banale (1982)
dimanche 16 mai : 19h : L'Ecrivain (1984)
21h30 : Le Journal d'un Pêcheur (1985)
mecredi 19 mai : 19h : courts-métrages : L'Accordéon (1948) + Rue Brzozowe (1949) + Locomotive Pt-47 (1949) + Ma Ville (1950) + Première Récolte (1949) + Herboristes de Kamienne Dolino (1952) + La Revue culturelle (1953) + Jeannot et les Oiseaux (1952)
21h30 : Les tribulations de Balthazar Kober (1988)
samedi 22 mai : 19h : La Clepsydre (1973)
21h30 : Les Adieux (1958)
dimanche 23 mai : 19h : Le Journal d'un Pêcheur (1985)
21h30 : courts métrages (voir mercredi 19)
Tous les films sont présentés en vostf.
A titre personnel, je regretterais que la plupart de ses films les plus méconnus ne sont diffusés qu'une seule fois, ce qui ne me permettra pas de tout voir, hélas.
J'espère donc que nous serons nombreux à nous rendre à la cinémathèque pour (re)découvrir l'oeuvre foisonnante de ce cinéaste des plus intéressant.
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Pour info,
le dvd du LE MANUSCRIT TROUVE A SARAGOSSE est sorti en zone 2 chez Malavida films :
http://www.malavidafilms.com/com/filmmo ... =10&type=1
Deuxieme bonne nouvelle , toujours chez Malavida:
le dvd du LE MANUSCRIT TROUVE A SARAGOSSE est sorti en zone 2 chez Malavida films :
http://www.malavidafilms.com/com/filmmo ... =10&type=1
Deuxieme bonne nouvelle , toujours chez Malavida:
Bon weekend.Nous pouvons d'ores et déjà vous annoncer les sorties prévues au second semestre 2004: les deux titres constituant avec Le Manuscrit trouvé à Saragosse la fameuse trilogie de Has, un des sommets de l'art cinématographique: La Clepsydre (1973-124 mn) et Les tribulations de Balthazar Kober (1988-113 mn), avrc Michael Lonsdale, Rafal Wieczunski, daniel Emilfork, Emmanuelle Riva).
Test du DVD Z1 du Manuscrit trouvé à Saragosse sur notre site :
http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd ... agosse.htm
http://www.dvdclassik.com/Critiques/dvd ... agosse.htm
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Si ça c'est pas une bonne nouvelle !! Ca ne doit pas m'empêcher d'aller voir La Clepsydre à la Cinémathèque, mais quand même !!Tristan Hylar a écrit :Deuxieme bonne nouvelle , toujours chez Malavida:Bon weekend.Nous pouvons d'ores et déjà vous annoncer les sorties prévues au second semestre 2004: les deux titres constituant avec Le Manuscrit trouvé à Saragosse la fameuse trilogie de Has, un des sommets de l'art cinématographique: La Clepsydre (1973-124 mn) et Les tribulations de Balthazar Kober (1988-113 mn), avrc Michael Lonsdale, Rafal Wieczunski, daniel Emilfork, Emmanuelle Riva).
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
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En effet, et l'intérêt de cette rétro étant qd mm de nous permettre de voir les "autres" films, pas uniquement la Clepsydre.marcusbabel a écrit :Si ça c'est pas une bonne nouvelle !! Ca ne doit pas m'empêcher d'aller voir La Clepsydre à la Cinémathèque, mais quand même !!Tristan Hylar a écrit :Deuxieme bonne nouvelle , toujours chez Malavida:
Bon weekend.
Unité Ogami Ittô
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L'Or de mes Rêves (1961) et L'Art d'être aimée (1962), deux films superbes avec la même équipe technique, le même scénariste et les mêmes acteurs.
Ayant raté ses quatre premiers films diffusés la semaine dernière, c'est avec l'impression de prendre le train en marche que j'ai abordé les films de ce soir. C'est aussi l'impression que j'ai toujours lorsque je rencontre un film de Has. Le film commence alors que l'histoire est en cours et les personnages ont déjà un vécu derrière eux et c'est souvent le rapport au passé, au temps qui passe, la fuite en avant, la tentation de l'oubli qui est au coeur des films. Si L'Art d'être aimée a une structure classique en flash-backs, L'Or de mes Rêves est une tranche de vie, un moment charnière dans l'existence du personnages principal. Les deux ont une conclusion terrifiante : on n'échappe pas à son passé, même si parfois, avec le temps et la maturité, on arrive à dépasser le traumatisme.
Si les formats sont différents (scope pour L'Or, 4/3 pour L'Art), dans les deux cas le n&b est somptueux, le sens de l'espace tient de la perfection, la mise en scène est discrètement virtuose avec des plans-séquences magnifiquement travaillés et des contre-champs toujpurs pertinents. Avec aussi un amour pour les scènes de bistrots, la vodka bue au comptoir, les cigarettes allumés aux coins des rues...
Et la révélation du talent rayonnant de Barbara Krafftowna associé à toute une troupe dont l'homogénéité et la complicité évidente fait plaisir à voir.
J'arrête là, j'ai vraiment du mal à mettre des mots sur une oeuvre aussi riche et complexe.
Ayant raté ses quatre premiers films diffusés la semaine dernière, c'est avec l'impression de prendre le train en marche que j'ai abordé les films de ce soir. C'est aussi l'impression que j'ai toujours lorsque je rencontre un film de Has. Le film commence alors que l'histoire est en cours et les personnages ont déjà un vécu derrière eux et c'est souvent le rapport au passé, au temps qui passe, la fuite en avant, la tentation de l'oubli qui est au coeur des films. Si L'Art d'être aimée a une structure classique en flash-backs, L'Or de mes Rêves est une tranche de vie, un moment charnière dans l'existence du personnages principal. Les deux ont une conclusion terrifiante : on n'échappe pas à son passé, même si parfois, avec le temps et la maturité, on arrive à dépasser le traumatisme.
Si les formats sont différents (scope pour L'Or, 4/3 pour L'Art), dans les deux cas le n&b est somptueux, le sens de l'espace tient de la perfection, la mise en scène est discrètement virtuose avec des plans-séquences magnifiquement travaillés et des contre-champs toujpurs pertinents. Avec aussi un amour pour les scènes de bistrots, la vodka bue au comptoir, les cigarettes allumés aux coins des rues...
Et la révélation du talent rayonnant de Barbara Krafftowna associé à toute une troupe dont l'homogénéité et la complicité évidente fait plaisir à voir.
J'arrête là, j'ai vraiment du mal à mettre des mots sur une oeuvre aussi riche et complexe.
Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
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Re: Wojciech Jerzy Has à la cinémathèque
J'ai rien vu mais j'ai acheté le DVD du Manuscrit...