Re: Topic naphtalinippon
Publié : 24 mai 16, 17:17
Rétrospective Shintoho, à la MCJP.
L'odyssée de Tobisuke, de Nobuo Nakagawa (1949) [mercredi 18/05/16]
(Enoken no Tobisuke bôken ryokô - エノケンのとび助冒険旅行)
Une comédie fantastique de Nobuo Nakagawa, maître du film de fantôme, avec la star Kenichi Enomoto (ou "Enoken"), surtout connu en France pour son rôle dans Les hommes qui marchent sur la queue du tigre de Kurosawa... le programme donne envie. Le narrateur (Enoken) promet d'entrée de jeu une aventure incoyable, drôle, émouvante et effrayante. L'action se situe dans un Tokyo de l'ancien temps dévasté par les guerres, ou notre héros, un marrionnetiste, croise le chemin d'une petite "pouilleuse" qui recherche sa maman. Sur un prétexte particulièrement farfelu, il décide de partir à l'aventure avec elle. On constate très rapidement que l'histoire est destiné aux enfants, et on comprend surtout que la promesse de départ ne sera pas tenue. Les décors sont ultra dépouillés, et fait intégralement de carton et de voilages de fond. L'ensemble fait franchement pauvre et ne suscite donc pas l'éblouissement malgré une photographie honorable et une réalisation très correcte. Le film est alors une suite de rebondissement délirants, nos deux amis croisant moultes personnages : une femme araignée, un démon des bois géant (ayant auparavant l'allure d'une jolie jeune femme), un méchant "très méchant" plutôt rigolo, des bandits, des ours "très mal léchés" (costumes ultra moches), des arbres et rochers fantômes... Ça aurait pu être chouette, mais c'est à peine mignon de temps en temps, bien trop cheap, et ça manque réellement de piment, à l'image de cette partie de cache-chache entre la petite fille et le démon géant, presque navrante. Pas sûr que même un enfant y trouve son compte, ou alors peut-être les plus petits. Contrairement à ce que je pensais, Nobuo Nakagawa n'en était pas à son coup d'essai, puisqu'il est tout de même actif depuis le début des années 30. Ce qui est certain, c'est qu'on lui doit des films nettement plus réussis, comme notamment sa glaçante adaptation des Fantômes de Yotsuya réalisé 10 ans après ce tout petit film.
L'odyssée de Tobisuke, de Nobuo Nakagawa (1949) [mercredi 18/05/16]
(Enoken no Tobisuke bôken ryokô - エノケンのとび助冒険旅行)
Une comédie fantastique de Nobuo Nakagawa, maître du film de fantôme, avec la star Kenichi Enomoto (ou "Enoken"), surtout connu en France pour son rôle dans Les hommes qui marchent sur la queue du tigre de Kurosawa... le programme donne envie. Le narrateur (Enoken) promet d'entrée de jeu une aventure incoyable, drôle, émouvante et effrayante. L'action se situe dans un Tokyo de l'ancien temps dévasté par les guerres, ou notre héros, un marrionnetiste, croise le chemin d'une petite "pouilleuse" qui recherche sa maman. Sur un prétexte particulièrement farfelu, il décide de partir à l'aventure avec elle. On constate très rapidement que l'histoire est destiné aux enfants, et on comprend surtout que la promesse de départ ne sera pas tenue. Les décors sont ultra dépouillés, et fait intégralement de carton et de voilages de fond. L'ensemble fait franchement pauvre et ne suscite donc pas l'éblouissement malgré une photographie honorable et une réalisation très correcte. Le film est alors une suite de rebondissement délirants, nos deux amis croisant moultes personnages : une femme araignée, un démon des bois géant (ayant auparavant l'allure d'une jolie jeune femme), un méchant "très méchant" plutôt rigolo, des bandits, des ours "très mal léchés" (costumes ultra moches), des arbres et rochers fantômes... Ça aurait pu être chouette, mais c'est à peine mignon de temps en temps, bien trop cheap, et ça manque réellement de piment, à l'image de cette partie de cache-chache entre la petite fille et le démon géant, presque navrante. Pas sûr que même un enfant y trouve son compte, ou alors peut-être les plus petits. Contrairement à ce que je pensais, Nobuo Nakagawa n'en était pas à son coup d'essai, puisqu'il est tout de même actif depuis le début des années 30. Ce qui est certain, c'est qu'on lui doit des films nettement plus réussis, comme notamment sa glaçante adaptation des Fantômes de Yotsuya réalisé 10 ans après ce tout petit film.