Les films d'aventures maritimes : pirates, corsaires...

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Rockatansky
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Re: Corsaires, pirates, l'aventure, quoi !

Message par Rockatansky »

C'est une série tv
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Rick Blaine
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Re: Corsaires, pirates, l'aventure, quoi !

Message par Rick Blaine »

dvdlib a écrit :Les Mutinés du téméraires - Damn the Defiant ! (1962) déjà cité ici
et sur lequel je suis retombé ce matin en visitant Amazon.ca
Celui là existe en DVD UK avec VF et VOSTF, facilement trouvable sur Amazon UK

Et c'est un excellent film.
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hellrick
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Re: Corsaires, pirates, l'aventure, quoi !

Message par hellrick »

Chronique un poil plus longue et enthousiaste que celle d'Alligator même si le film n'a rien de révolutionnaire c'est vrai :wink:

MARY LA ROUSSE, FEMME PIRATE
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Aujourd’hui essentiellement connu pour ses films gore à base de zombies ou de cannibales (pourtant médiocres !), Umberto Lenzi fut, durant des années, un des meilleurs artisans du cinoche populaire italien. Il tourna des péplums, des westerns, d’excellents giallos, des polars musclés très efficaces et, à ses débuts, des récits d’aventures en costume certes naïfs mais enlevés et divertissants. MARY LA ROUSSE, FEMME PIRATE, son deuxième long-métrage, s’inscrit dans cette lignée d’oeuvrettes plaisantes, rapidement emballées mais soignées. Ces films paraitront sans doute éminemment ringards aux jeunes spectateurs biberonnés aux PIRATES DES CARAÏBES mais donneront le sourire aux nostalgiques du cinéma de papa.
Dans MARY LA ROUSSE, FEMME PIRATE, une jeune femme, Mary Reid, se lance dans la piraterie pour se venger d’un aristocrate débauché, Peter Goodwin, qui l’a jadis éconduite et ridiculisé. Elle embarque à bord du navire du redoutable capitaine Poof et, à la mort de ce-dernier, assume son identité et poursuit ses exactions maritimes. Pour échapper à un mariage arrangé, Peter Goodwin se voit, pendant ce temps, contraint de s’engager dans la marine et reçoit pour consigne d’arrêter Poof.
Si MARY LA ROUSSE, FEMME PIRATE s’inspire vaguement d’une authentique pirate nommée Mary Reid, le long-métrage vise surtout au divertissement pur et demande une bonne dose d’indulgence pour être aujourd’hui apprécié. Jouée par la fougueuse trentenaire Lisa Gastoni, notre Mary la Rousse se révèle, en réalité, blonde (hum !) et se cache sous l’identité d’un fameux corsaire décédé nommé Poof. Ce patronyme provoque d’ailleurs bien des rires involontaires lorsque la Belle s’exclame très sérieusement « je suis le capitaine Poof ». Si Lisa Gastoni se montre peu à l’aise dans la première moitié du long-métrage (elle se travesti même en homme à la manière des épéistes des films martiaux chinois des sixties), elle donne heureusement le change dans la seconde partie et mène fièrement les pirates à l’abordage. MARY LA ROUSSE FEMME PIRATE s’apparente alors à une comédie quelque peu rétro qui rappelle les grandes heures d’Hollywood et leurs intrigues basée sur la guerre des sexes ponctuées d’allusion et de répliques suggestives. La frêle demoiselle utilise, en effet, les hommes à son avantage et même si ces grands niais pensent pouvoir la séduire, c’est bien Mary qui, en réalité, les dirigent. Toutefois, morale oblige, la pirate finira par rentrer à la maison (et probablement derrière les fourneaux) aux bras de Peter Goodwin, un noble fantasque qui refuse de prendre ses responsabilités et préfère vivre dans l’insouciance en passant de filles en filles. Son entrée forcée dans la marine le ramènera toutefois sur le bon chemin : celui de l’armée et du mariage. Jerome Courtland s’amuse manifestement à incarner ce séducteur moustachu et bondissant, inspiré d’Errol Flynn, et cette bonne humeur constante permet au spectateur de pardonner les faiblesses du film, en particulier une première demi-heure languissante et convenue. Walter Barnes, second rôle du western vu, entre autre, dans L’HOMME DES HAUTES PLAINES complète la distribution dans le rôle du truculent Capitaine Poof qui, hélas, trépasse trop rapidement.
En dépit de moyens surement réduits, les combats navals se révèlent plaisants et les scènes d’action sont nombreuses, Umberto Lenzi proposant les inévitables mais toujours distrayantes scènes d’abordage, de tirs de canons et de duels à l’arme blanche.
Si MARY LA ROUSE, FEMME PIRATE n’est certainement pas un classique inoxydable du « film de pirate », il demeure, après plus d’un demi-siècle, un divertissement honnête et alerte auquel une courte durée confère un rythme soutenu et dont l’humour et la légèreté permettent de faire oublier les défauts. Une vision sympathique pour les nostalgiques d’un cinéma d’aventure populaire, à l’européenne, à présent totalement disparu des écrans, hélas.
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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EddieBartlett
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Re: Corsaires, pirates, l'aventure, quoi !

Message par EddieBartlett »

Ca faisait très longtemps que je n’avais pas visionné un film de pirates et je viens de revoir par hasard (après au moins quarante ans au bas mot) le « Barbe Noire » de Raoul Walsh.

Eh bien après toutes ces années, le plaisir est resté intact. Je pense que ça reste encore et de loin l’un des modèles du genre (j’ai compris ce que Polanski a essayé de faire dans les années 80 avec son « Pirates » sans y parvenir).

Mélange de comédie et de scènes assez cruelles (sans qu’on ne voit jamais rien, tout est suggéré), scènes d’action très efficaces (celle de l’abordage à la fin est assez jouissive), le film est constamment drôle, avec du rythme, des bagarres, des péripéties… . Les acteurs sont en surjeu permanent, mais ce n’est pas gênant et tout passe. Robert Newton bien sûr (qui m’a fait étrangement penser à Pierre Brasseur, même présence, même genre de physique et surtout même voix), mas aussi son second William Bendix, hilarant en brute bas du front et toutes les gueules patibulaires dans les seconds rôles.

Et enfin il y a Linda Darnell que je n’ai pas trouvé toujours excellente comédienne dans tous ses films, mais qui là est très bien et surtout d’une beauté fracassante.
J’avais d’ailleurs oublié qu’elle avait une si belle voix. Avec Susan Hayward, je la mettrais volontiers dans les deux plus belles voix du cinéma américain.

Du coup, ça m’a donné envie de revoir quelques films de pirates à l’ancienne et j’ai relu tout le topic depuis le début.
J’y ai redécouvert ainsi quelques films inconnus au bataillon pour moi comme cet intrigant « Vaisseau fantôme » de Curtiz avec Edward G Robinson, Ida Lupino et John Garfield.
Tudieu quel casting !

Et puis ce « Roi des Iles » de Byron Haskin avec Burt Lancaster.

Je n’ai pas eu le temps encore de me pencher sur la question, mais j’ai l’impression que ces deux films sont encore inédits chez nous.
That's my steak, Valance...

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