Mary Pickford (1892-1979)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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feb
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par feb »

Et depuis la dernière fois, ça n'a pas changé, c'est toujours du zone 1 ? :fiou: :mrgreen:
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Ann Harding
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Ann Harding »

Il est indiqué 'all regions' sur Silentera.com et sur Amazon.com.
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par feb »

:shock: Woh alors là ça change tout...merci Ann :wink:
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Ann Harding
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Ann Harding »

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Amarilly of Clothes-Line Alley (1918, Marshall Neilan) avec Mary Pickford, Norman Kerry et William Scott

Amarilly Jenkins (M. Pickford) vit dans un quartier pauvre de New York avec sa mère et ses frères. Elle travaille comme femme de ménage dans un théâtre avant de se faire renvoyer. Son petit ami Terry (W. Scott) lui obtient un job dans le bar où il travaille...

Ce film de Marshall Neilan écrit par Frances Marion appartient à la meilleure période de Mary Pickford. Elle est ici une fille du peuple d'origine irlandaise au verbe fleuri (comme le montrent joliment les intertitres). On pourrait l'appeler une Arletty des faubourgs new-yorkais. Elle est tout de go et pas snob pour un sou. Sa rencontre un soir avec Gordon Philips (N. Kerry), un fils à papa qui passe son temps à faire la fête va la mener dans le grand monde. Mais, elle s'y sent mal à l'aise dès le début. Et la mère de Gordon va faire de son mieux pour qu'elle se sente humiliée. Elle invite sa mère et ses frères pour un thé très chic. La marmaille turbulente de Mrs Jenkins a tôt fait de semer le trouble parmi les richissimes amies. Et le comble est atteint quand Mrs Jenkins elle-même se mêt à danser la gigue iralandaise avec le majordome de la maison. On l'a compris le film se moque des différences sociales avec humour. Et Amarilly retournera dans sa 'ruelle des cordes à linge' comme l'indique le titre. La vie y est finalement bien plus agréable et Terry, son petit ami est bien plus sérieux que ce snob de Gordon. Comme toujours dans les films de la Mary Pickford Company, les décors sont d'un réalisme troublant. Les bas-quartiers new-yorkais semblent réels. Les acteurs sont tous excellents et en premier lieu, Mary Pickford qui donne à son Amarilly charme et fantaisie.

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My Best Girl (1927, Sam Taylor) avec Mary Pickford, Charles Buddy Rogers et Hobart Bosworth

Maggie Johnson (M. Pickford) est vendeuse dans un grand magasin. Elle travaille essentiellement au sous-sol dans les stocks. Un jour, on lui adjoint une nouvelle recrue, Joe Grant (C. Buddy Rogers)...

En 1927, Mary Pickford produit son dernier film muet avec ce délicieux My Best Girl. Pour ce faire, elle a accès à une équipe technique de premier ordre. L'opérateur est Charles Rosher qui travaille avec elle depuis longtemps et qui vient juste de terminer de photographier Sunrise (1927, F.W. Murnau). Le metteur en scène et le scénariste sont des membres de l'équipe d'Harold Lloyd. Le résultat est assez bluffant en terme de rythme et de cinématographie. Le film offre des travellings embarqués ébouriffants à travers ce qui semble être les rues de Los Angeles. En fait, à cause de la popularité de la star, il fallut reconstituer en studio une longue artère avec tramways, voitures et immeubles. Comme pour Sunrise, on a posé des rails pour faire circuler un tramway ! Le scénario n'est pas d'une originalité folle. Mary est ici une vendeuse qui s'amourache sans le savoir du fils du patron de son magasin, qui y travaille incognito. Elle a bien du mal à supporter une famille envahissante: son père est exténué et sa mère est une vraie peste qui passe ses journées à assister à des enterrements. Quant à sa soeur, elle fréquente un voyou. Le traitement de cette histoire de Cendrillon moderne est plein de charme. Mary y fait montre de son talent habituel pour la comédie. Sa première apparition à l'écran est formidable. Elle arrive du sous-sol les bras chargés de casseroles qui tombent régulièrement au sol. Elle les ramassent tant bien que mal. Puis, elle réalise que l'élastique de sa culotte a laché. Elle se défait rapidement de l'objet compromettant. Peu après, une cliente marche sur le morceau de tissu par accident et croit avoir perdu elle-même un sous-vêtement...! La réalisation est d'une fluidité remarquable. Et la copie offerte par Milestone Films est absolument superbe accompagnée par une partition orchestrale de qualité. Il faut préciser pour la petite histoire que son partenaire dans le film Charles Buddy Rogers devint le troisième époux de Mary Pickford dix ans plus tard. Mais, il semble bien qu'ils soient tombés amoureux l'un de l'autre durant le tournage de ce film.
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par allen john »

The hoodlum (Sidney Franklin, 1919)

A la fin des années 10, soit peu de temps avant de faire distribuer ses films par la nouvellement formée compagnie United Artists, Mary Pickford tourne ce film sous la direction de Sidney Franklin; elle y incarne un personnage de jeune fille (Ou jeune femme, elle se marie à la fin après tout!) qui vit dans une extrême richesse, et va passer du temps, grâce à un artifice de scénario assez original, dans un taudis dans lequel elle va s'intégrer et former un nouveau caractère... Le film tente donc une voie médiane entre les films dans lesquels elle incarne, selon l'expression consacrée, une "pauvre petite fille riche", et ceux dans lesquels elle est une enfant du peuple... Il est très beau à voir, Franklin n'étant jamais un ennemi de la plus belle esthétique à l'époque du muet, et la version récemment restaurée, complète, et fort bellement teintée.

Amy Burke (Pickford), qui vit chez son richissime grand-père Alewander Guthrie(Ralph Lewis), est une enfant gâtée de la pire espèce, mais qui aimerait que son grand-père s'intéresse un peu plus à elle. Elle rejoint son père, chercheur en sociologie, alors que celui-ci s'apprète à s'installer dans un quartier défavrisé d'une grade ville afin d'alimenter ses recherches. Dégoutée par le lieu, par les gens et leurs conditions, elle finit pourtant par s'acclimater et s'ouvrir au monde. En particulier, elle s'intéresse beaucoup au jeune homme voisin (Kenneth Harlan), qui cache pourtant un lourd secret, et elle fait des rencontres, comme celle de "Peter Cooper", un mystérieux étranger qui vient lui aussi s'installer, et prend manifestement des notes sur le comportement de la jeune femme; jusqu'à ce que celle-ci, un jour, lui demande de l'aider à secourir une famille en détresse...

Amy, c'est un peu un catalogue de ce que Mary Pickford aimait faire: elle passe d'un rôle de jeune dinde pourrie, à un garçon manqué habillé en as de pique, qui joue aux dés et échappe à la police en se cachant dans la cave à charbon. Tout le monde, semble-t-il, aime Amy, et la jeune femme va s'improviser redresseuse de torts, en réussissant l'impossible: elle réconcilie Isaacs et O'Shaughnessy, les deux voisins ultra-stéréotypés qui se détestent par habitude (L'un d'entre eux est interprété par le grand -si on peut dire- Max Davidson.); la peinture du ghetto est touchante, crédible malgré la comédie qui vire parfois au slapstick. On apprécie une Mary Pickford qui joue un rôle un peu plus agé que ce qui était son habitude; ce n'est peut-être pas le meilleur film de Pickford, mais on s'y sent bien, c'est le moins qu'on puisse dire.

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Kiki (1931)

Message par Supfiction »

Les américains ont toujours été très "souples" avec l'Histoire..

Dans Kiki (1931), Mary Pickford alias Kiki, après avoir été mis à la porte d'un spectacle pour avoir mordu une autre danseuse, se retourne vers une statue de Napoléon et lui dit avec un accent français digne de Maurice Chevalier : "Quelle idée tu as eu d'envoyer Lafayette ici pour sauver les américains. Tu as eu tort mon vieux!".

Je la trouve plutôt drôle et son jeu n'est pas éloigné de ce qu'allait faire Carole Lombard dans le registre de la comédie.
Dommage, le public ne suivit pas et l'avait probablement catalogué dans un type de rôle, et ne voulant pas la voir dans autre chose qu'en éternelle jeune fille. La carrière de Mary Pickford s’arrêta alors qu'elle aurait pu faire carrière dans le parlant et qu'on ne lui donnait pas son âge (pratiquement 40 ans).

Un mot sur une scène de show qui m'a tapé dans l’œil : Kiki perd le rythme, fait un peu n'importe quoi et se retrouve totalement désynchronisée des autres danseuses. Mais au lieu de créer un bide, cela fait rire un le public et le spectacle est un triomphe. Un gag qui sera repris plus tard. Les fans de Barbara Streisand comprendront peut-être à quoi je fais référence.
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Ann Harding »

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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Ann Harding »

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Critique de Fanchon the Cricket (1915, J. Kirkwood) sur mon blog.
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Supfiction »

The Eye Of Doom
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par The Eye Of Doom »

Supfiction a écrit :
merci pour le lien.
Rosita sort quand en bluray ?
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Supfiction »

The Eye Of Doom a écrit :
Supfiction a écrit :
merci pour le lien.
Rosita sort quand en bluray ?
Aucune idée. Par contre il est passé sur Arte il y a quelques mois, je voulais regarder mon enregistrement (Molotov) ce week-end mais il a été supprimé :cry: je ne sais même pas comment.
Il ne reste plus qu’un enregistrement dégueu sur YouTube pour les désespérés :

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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par The Eye Of Doom »

Supfiction a écrit :
The Eye Of Doom a écrit : merci pour le lien.
Rosita sort quand en bluray ?
Aucune idée. Par contre il est passé sur Arte il y a quelques mois, je voulais regarder mon enregistrement (Molotov) ce week-end mais il a été supprimé :cry: je ne sais même pas comment.
Il ne reste plus qu’un enregistrement dégueu sur YouTube pour les désespérés :

Oui, j'avais entegistre le film sur ma freebox mais la qualite d'enregistrement etait trop mediocre. J'ai essaye en replay et c'etait encore pire: truffé d'artefact de compression.
J'ai eu les meme probleme avec Les mains d'Orlac de Wiene.
Donc j'attends une edition physique, la seule qui me permettra de voir le film dans de bonne condition.
Je ne sais pas si je suis le seul a savoir ce genre de difficultés.
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hansolo
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par hansolo »

Je l'ai découvert sur Arte en mai, c'était sublime !
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

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Supfiction
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Supfiction »

hansolo a écrit :Je l'ai découvert sur Arte en mai, c'était sublime !
Hate you. :mrgreen:
Mon enregistrement Molotov a disparu. (Soit c'est leur application qui déconne soit une des personnes à qui j'ai donné accès à mon compte l'a effacé par mégarde..)
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Tommy Udo
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Re: Mary Pickford (1892-1979)

Message par Tommy Udo »

La copie diffusée sur Arte est dispo sur Francomac : http://kebekmac.forumprod.com/ernst-lub ... y+pickford
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