Votre parcours sériephile

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Supfiction
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

J'adorais le générique des New avengers, moins romantique que le précédent mais qui donnait tellement la pêche!
J'ai probablement commencé la série par la période Purdey. Pour cette raison peut-être, je ne l'ai jamais trouvé en dessous des précédentes,
Quant à Starsky et Hutch, je n'ai jamais compris comment ont-ils pu oser remplacer un score de Lalo Schifrin par l'horrible chanson française que l'on sait.
Non! Tu sous-estime le pouvoir de la chanson. Comme pour Dallas, le générique français a participé pour beaucoup au succes.
Bien sûr musicalement, ça n'est pas comparable mais l'impact de la chanson est bien plus fort.
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

Alexandre Angel a écrit :Evocation : angle 5
Et le Samedi (soir) fut à nous (de 1970 à 1980) (suite et fin)

L'avènement du soir ne s'est pas fait avant 74-75. Lorsqu'une série américaine du nom de Kung Fu, toute fraîche et attirante, a déboulé le Samedi soir sur la 2 en 1974, j'avais demandé à en être et on me l'a accordé.
Kung Fu ne tarderait pas à rejoindre le créneau de l'après-midi mais pour l'heure, elle était une série du soir, c'est à dire qu'elle ne pouvait que se revêtir de la dimension particulière de l' after hours, de ce moment magique où la télé se fait créature de la nuit.
Kung Fu, et son mélange totalement inédit de western et d'art martial, allait également introniser, en tout cas de mon point de vue, toute une tradition de séries contemporaines, immédiates et pimpantes, qui allait squatter pour longtemps une deuxième partie de Samedi soir sur laquelle la Une , donc TF1, allait régner sans partage.
Je rentrais donc, en 74-75, dans l'âge d'or magique des séries tardives du Samedi, diffusées juste après les Numéro Un, de Maritie et Gilbert Carpentier.
Fraiches et pimpantes, disais-je? Oui, mais pas toutes..

La déjà éprouvée Peyton Place s'y entendait pour laisser mourir, sur la plage du samedi soir, une vague ultime d' americana toute de densité romanesque dont Le Riche et le Pauvre, plutôt en 1977, se ferait un plus moderne écho.
Et puis en 1975, il y eu Colditz, qui a contribué à conférer au créneau de 22 heures une dimension sombre, cafardeuse et suintante de bruine british. Colditz, c'était La Grande Illusion du pauvre, le stalag où l'on attrapait froid, de ce froid moral des évasions sans panache, souvent foireuses et grisâtres. La musique du générique rend bien, je trouve, le lyrisme blafard et dépressif des évasions de Colditz. Il en émanait aussi le sentiment de l'Histoire.
Le Samedi soir vers 22h faisait honneur, de 76 à 78, à des séries policières aux génériques groovy. Là encore, elles nous faisaient l'honneur de tout juste paraître et de refléter de contemporaines vibrations urbaines 70'. Je ne le savais pas encore mais ce que j'y trouvais faisait écho aux polars urbains du moment, à la Blaxploitation notamment. Surtout, dans mon souvenir, Serpico, pour les raisons que l'on sait, qui distillait un sentiment diffus de violence.


Quant à Starsky et Hutch, je n'ai jamais compris comment ont-ils pu oser remplacer un score de Lalo Schifrin par l'horrible chanson française que l'on sait.
Le Samedi soir de l'époque aurait été autre sans la version 1976 (en direct live, s'il vous plaît)de Chapeau melon et bottes de cuir. Je ne peux oublier cet épisode ou une contamination quelconque fait grossir un animal dans des proportions énormes. Pendant tout l'épisode, on croit qu'il s'agit d'une araignée alors que c'est un rat, avec confrontation dans les égoûts de Londres.
Aux dires du Dictionnaire des séries télévisées d'Ahl et Fau (et aussi à ma souvenance), The New Avengers était nettement inférieur à The Avengers mais je suis absolument sûr du plaisir fun que cela doit procurer à être revu.
Et puis il y avait Joanna Lumley, dont tout le monde était amoureux, même les femmes!
Enfin, je ne résiste pas au plaisir de refourguer encore le très efficace générique de l'anthologie de récits fantastiques concoctées par Quinn Martin (dont devait faire partie Meurtre au 43 ème étage, de John Carpenter) diffusée à l'automne 1978 et qui concurrençait sévèrement Le 6ème Sens sur le terrain des chocottes.
Voilà, j'ai regardé des séries, en tant que jeune téléspectateur (le rapport adulte, plus esthète, est une autre histoire), jusqu'à l'âge de 15 ans, environ. Mais dès mes 11 ans et demi (passage en 6ème), j'ai vaguement senti que quelque chose se décrochait. Le cinéma se révélait concurrent implacable et je commençais à repérer les coutures, les défauts, la ringardise de séries dont la capacité d'envoûtement s'amollissait.
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Il faut dire aussi que le rapport aux jours de congés changeait avec la 6ème. Se coltiner d'un seul coup plein de professeurs dont il fallait retenir les noms et lister les fournitures particulières que chacun demandait, cela prenait la tête et les week-ends devenaient réellement des jours de repos dont les séries faisaient figure de garnitures plus douillettes qu'excitantes.
Les retrouvailles avec ces dernières étaient chaleureuses mais distanciées, comme si elles devenaient transparentes et qu'à travers elles, je fixais l'horizon infini et aguicheur des écrans de cinéma.
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Burnett
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Burnett »

Supfiction a écrit :J'adorais le générique des New avengers, moins romantique que le précédent mais qui donnait tellement la pêche!
J'ai probablement commencé la série par la période Purdey. Pour cette raison peut-être, je ne l'ai jamais trouvé en dessous des précédentes,
Quant à Starsky et Hutch, je n'ai jamais compris comment ont-ils pu oser remplacer un score de Lalo Schifrin par l'horrible chanson française que l'on sait.
Non! Tu sous-estime le pouvoir de la chanson. Comme pour Dallas, le générique français a participé pour beaucoup au succes.
Bien sûr musicalement, ça n'est pas comparable mais l'impact de la chanson est bien plus fort.
Succès dans les années 80, mais pour qui a découvert cette série le samedi soir en 1978, la chanson est top ringarde !
A tel point que lorsque je revois la série en DVD (tout les 2 ou 3 ans) je mets systématiquement la musique originale et non le générique Français.

Moi aussi j'ai toujours eu une préférence pour les New Avengers :D
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Supfiction
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

Tu veux dire que la série est sortie d'abord avec le générique original ?
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le générique français a bien vieilli certes mais je suis persuadé que la série aurait eu moins de succes sans la chanson française, notamment aupres des enfants. Celui de Lalo Schiffrin est sympa mais n'est pas tellement mémorable et semble un peu en décalage avec les images. En revanche, je m'aperçois qu'il donne une couleur, une ambiance bien différente, plus inquiétante et sombre à la série. Le générique français a amplifié l'aspect comédie. Le doublage français peut-être aussi d'ailleurs.


En comparaison, Magnum, sans paroles, et qui n'a pas eu de générique spécifique pour la France est infiniment plus enthousiasmant.

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Alexandre Angel
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Message par Alexandre Angel »

Supfiction a écrit :En revanche, je m'aperçois qu'il donne une couleur, une ambiance bien différente, plus inquiétante et sombre à la série. Le générique français a amplifié l'aspect comédie.
Exactement! On est pas du tout dans le même univers.
Et, oui, on a connu la série avec cette musique.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

Impossible de retrouver le Lalo Schiffrin sur Deezer, dommage, je l'aurais bien écouté ce matin du coup.
Par contre, il y a des listes sympas pour se replonger dans l'ambiance des bouges de Huggy :
http://www.deezer.com/fr/playlist/15058399
Alexandre Angel a écrit :
Supfiction a écrit :En revanche, je m'aperçois qu'il donne une couleur, une ambiance bien différente, plus inquiétante et sombre à la série. Le générique français a amplifié l'aspect comédie.
Exactement! On est pas du tout dans le même univers.



Et, oui, on a connu la série avec cette musique.

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Alexandre Angel
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Alexandre Angel »

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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

Cela dit, j'ai peut-être connu la série ainsi, à l'insu de mon plein gré car regardant surement distraitement vu mon jeune âge, seulement la chanson m'a totalement marquée, impossible d'évoquer la série sans l'avoir immédiatement en tête!
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Outerlimits »

Alexandre Angel a écrit :
La déjà éprouvée Peyton Place s'y entendait pour laisser mourir, sur la plage du samedi soir, une vague ultime d' americana toute de densité romanesque dont Le Riche et le Pauvre, plutôt en 1977, se ferait un plus moderne écho.
Série très mal distribuée en France : elle apparaît furtivement fin 75 le soir sur TF1 pour une trentaine d'épisodes sur les 500 que compte la série.
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Message par Kevin95 »

Pour revenir rapidos sur le débat Starsky and Hutch, je me range complétement du coté d'Alexandre. Lors des rediffs télé dans les 2000's (bah ouais les gars, trop jeune pour les premières diffs) je trouvais sympa de réentendre ce standard de la culture pop française puis lors des redécouvertes en DVD, non seulement je maudissais la télé frenchy d'avoir sabré la superbe musique de Lalo Schifrin mais en plus, je squeezais sans complexes la saincro-sainte VF pour préférer la VO qui rendait justice à la mélancolie d'une bonne partie des épisodes (en gros, un épisode sur deux était un poil dramatique).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

Kevin95 a écrit :Pour revenir rapidos sur le débat Starsky and Hutch, je me range complétement du coté d'Alexandre. Lors des rediffs télé dans les 2000's (bah ouais les gars, trop jeune pour les premières diffs) je trouvais sympa de réentendre ce standard de la culture pop française puis lors des redécouvertes en DVD, non seulement je maudissais la télé frenchy d'avoir sabré la superbe musique de Lalo Schifrin mais en plus, je squeezais sans complexes la saincro-sainte VF pour préférer la VO qui rendait justice à la mélancolie d'une bonne partie des épisodes (en gros, un épisode sur deux était un poil dramatique).
Non mais c'est sûr qu'objectivement Schiffrin et la v.o. c'est mieux. Je disais juste que le générique français a participé du gros succès de la série en France.
J'essayerai de me passer des épisodes en v.o. très prochainement tiens, mais j'ai peur que ce soit comme pour La guerre des étoiles (vu pour la première fois en v.o. et en HD il y a quelques jours), une partie du plaisir est altéré de ne pas retrouver ses répliques qu'on connait par coeur et les voix qu'on aimait. Perte de plaisir en partie seulement compensée par la découverte des voix naturelles. Bref, c'est un truc bizarre, comme de revoir un membre de sa famille qu'on a pas revu depuis des années mais qui ne parle plus comme avant.
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Re: Votre parcours sériephile

Message par trobogoss »

Supfiction a écrit : Non mais c'est sûr qu'objectivement Schiffrin et la v.o. c'est mieux. Je disais juste que le générique français a participé du gros succès de la série en France.
Oui c'est un peu la même histoire avec << Dallaaaaaaaaas ton univers impitoyaaaa- ableuuu >>> :lol:
heureusement qu'ils n'ont pas touché à celui de Mannix
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Re: Votre parcours sériephile

Message par Supfiction »

Tiens, je suis tombé sur cette seance de doublage par hasard :

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EuhBah
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Re: Votre parcours sériephile

Message par EuhBah »

Merveilleux topic !

A regarder bien accroché à son déambulateur psychédélique, le générique de Sandokan, le tigre de la Malaisie !

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