Allociné a écrit :Sous ses airs de petite ville tranquille, Riverdale cache en réalité de sombres secrets. Alors qu'une nouvelle année scolaire débute, le jeune Archie Andrews et ses amis Betty, Jughead, et Kevin voient leur quotidien bouleversé par la mort mystérieuse de Jason Blossom, un de leurs camarades de lycée. Alors que les secrets des uns et des autres menacent de remonter à la surface, et que la belle Veronica, fraîchement débarquée de New York, fait une arrivée remarquée en ville, plus rien ne sera jamais comme avant à Riverdale...
Le premier épisode est dispo sur Netflix depuis hier soir et c’est plutôt une bonne pioche.
Attiré par les références variées, s’étirant de Twin Peaks à The OC en passant par Dawson’s Creek et Desperate Housewives, j’attendais la série avec beaucoup d’impatience.
Un nom, aussi, me faisait de l’œil : La présence de Greg Berlanti derrière tout ce barnum. Si on l’associe, maintenant, aux séries super héroisées de la CW, il restera surtout l’homme qui viendra secourir Dawson’s Creek, au départ de Kevin Williamson (fin saison 2). Avec une idée qui redéfinira la couleur, l’atmosphère de tous les épisodes à venir : Et si Joey et Pacey tombaient amoureux ? L’idée du triangle Dawson-Joey-Pacey, c’était donc lui.
Un trio amoureux, on nous en présente un beau ici aussi : Archie, bien entouré de sa meilleure amie typique girl next door (ici blonde) secrètement amoureuse de lui, mais qui va s’enticher d’une belle brunette à l’esprit vif tout juste arrivée de New York. Un trio infernal, qui produit déjà son lot de petites émotions, de conflits et de tendres moments. Ça nous rappellerait presque la première saison de Dawson et son fameux trio Dawson-Jen-Joey. Sans parler de la prof (mais je ne spoilerai pas...)
La série présente dans un rythme soutenu mais avec beaucoup de clarté ses protagonistes dans une première partie d’épisode très soignée visuellement. Paradoxalement, ce que l’on gagne en qualité visuelle, en mise en scène, on le perd en authenticité. Cette province américaine (ou canadienne) semble passée sous blister, sous une couche de verni, et tout dans l’image sonne faux. On nous dira que gronde sous la surface (sous l’artifice), les secrets enfouis, les drames passés et à venir. Probablement, mais le tout manque cruellement de charme.
Mais on ne boude pas son plaisir, les personnages sont suffisamment bien croqués pour passionner, même quand ils ne représentent qu’un stéréotype. L’écriture n’est pas particulièrement brillante (on n’assiste pas à la naissance d’un auteur, d’un artisan du mot), mais sait ménager son suspens tout en développant son teen drama avec application. On se joue aussi beaucoup de la pop culture actuelle et les références fusent, souvent avec plaisir.
Surtout, et c'est là qu'elle se démarque d'un teen drama habituel, la série sait se faire inquiétante. Impossible de ne pas penser à Twin Peaks (effectivement), particulièrement à la fin de ce premier épisode, à la découverte de Jason. Mais l’ombre de la géante série de Lynch et Frost plane de toute façon dès la première minute dans cette tentative de lier le soap acidulé et le mystère, l’inquiétant, le meurtre qui gangrène une communauté. Le meurtre qui va révéler derrière les masques, derrière les archétypes.
Et je suis déjà amoureux des deux demoiselles, Betty et Veronica…
Vite, la suite.