Le Virginien (1962-1971) Universal

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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

Au final, hormis quelques épisodes ("The Invaders", "A killer in Town"..) on est plutôt raccord..
Tu vas pouvoir embrayer la 3eme!

3x04 - The Hero

Cet épisode signe le retour de Steve Forrest, qui comme Chris Robinson dans cette saison 3, reprends le même type de personnage de sa première apparition dans la série, à savoir celui du séducteur arnaqueur/manipulateur.. Pas vraiment un spoiler, la première scène ne laissant que peu de doute sur la trahison du bellâtre auprès d'une Betsy apparemment enamourée et subitement choquée.. S'en suit un flashback qui dura le temps de l'épisode et nous permettra de connaitre les circonstances de la venue du "hero" en question ainsi que son parcours...
L'épisode fonctionne bien et on sent que Steve Forrest maîtrise à la perfection ce genre de personnage trop parfait pour être vrai. Autre satisfaction; le retour au premier plan de Lee J. Cobb (ce n'était pas trop tôt!) après pas mal d'épisodes d’absence (toute la fin de la saison 2) ou de présences secondaires (les 2 épisodes précédent).. Pour ne rien gâcher, la fin est réussie (pas toujours le point fort de la série); un règlement de compte final efficace et une belle scène intimiste entre Betsy et le juge Garth..
Mis à part une certaine prévisibilité dans le scénario, c'est du tout bon; 7,5/10

3x05 - Felicity's spring

Dans cet épisode, le scénariste Jean Holloway a voulu bousculer les codes de la série en voulant impliquer James Drury un peu plus encore dans une histoire d'amour que par le passé.. Il faut dire que le paquet a été mis pour rendre la belle convoitée rayonnante, éblouissante, inspirante, charmante - bref, tous les superlatifs peuvent y passer...
C'est à la fois la force et la faiblesse de l'épisode.
Le premier tiers nous montre une ville complètement transie d'adoration pour Felicity, la nouvelle institutrice (à l'exception du Virginien qui se demande dans un premier temps quelle mouche a bien piquer l'ensemble de la population mâle de Medicine Bow)
Pour cela, il fallait une actrice qui puisse incarner pas seulement une femme charmante comme la série a pu montrer régulièrement (de ce point de vue, on est régulièrement gâté) mais une personne d'un pedigree supérieur, qui puisse susciter l'adoration et l'admiration d'un coup d'oeil - ou du moins être crédible dans ce rôle-là! Voilà qui ne doit pas courir les rues... Et Katherine Crawford - dont j'avais oublié le premier passage dans "A bride for Lars" et pour cause.. - s’accommode honorablement de la tache.
Rayonnante, elle parvient à l'être.. Inspirante, un peu moins à cause de dialogues qui forcent parfois un peu trop le "carpe diem"... mais la charmante actrice n'y est pas vraiment pour grand chose.
Dans l'ensemble, disons que le scénario parvient bien à retranscrire le caractère "exceptionnel" de cette rencontre; d'une part, car le scénariste malin prends son temps pour faire rencontrer la belle et le Virginien (les deux ne font que s'entrecroiser subrepticement pendant le premier tiers de l'épisode) et ainsi susciter de la part du spectateur une forme d'attente par rapport à l’inéluctable (la relation entre Felicity et le Virginien).. D'autre part,on se doute rapidement que quelque chose ne tourne pas rond (on sait de toute manière que le virginien n'est pas destinée à s'enraciner dans une relation qui remettrait en question sa présence dans la série) et le scénario parvient à distiller une forme d'interrogation puis d'appréhension .. A ce titre, saluons l'excellente performance de Mariette Hartley (un autre joli minois et bonne actrice de surcroît croisée dans l'excellent "The Drifter" de la saison 2) dans le rôle (bien dessiné) de la sœur - trop -dévouée.. S'il y a un rôle à retenir de cet épisode, c'est peut-être plutôt celui-ci au fond!
Dommage car Katherine Crawford parvient par moment à instiller quelque chose de lumineux dans son personnage (et les jolis paysages filmés de Don McDougall amplifient cette impression).. Mais les lourdeurs d'écriture sont légions comme je l'évoquais, le scénariste en faisant beaucoup trop dans la sacralisation de la belle.
A ce titre, je retiendrais une scène horriblement niaise dans laquelle une fillette donne une leçon de galanterie, apprise de son institutrice, devant le regard médusé du père.. Une des pires scènes que j'ai vu dans la série!
Autre problème, celui de la gestion de l'épisode; si le scénariste joue habilement la montre dans le premier tiers, c'est au détriment de la relation naissante entre Felicity et le Virginien qui est bien trop rapidement éclipsée au profit de la décision de ce dernier concernant son avenir.. C'est bien dommage car cela aurait sans doute permis de rendre ce couple plus attachant... et mieux nous tuer à petits feux par la suite

Un dernier mot sur la performance de James Drury, qui dans cet épisode doit s'aventurer dans un registre encore plus intimiste que par le passé.. Pas toujours à propos - il en fait beaucoup trop pour le côté taquin qu'il laisse parfois percevoir dans les moments heureux (n'est pas Doug McClure qui veut) mais assez étonnant lorsque le drame finit par poindre..
Spoiler (cliquez pour afficher)
Pour être clair, il ne faut pas s'attendre à le voir finir comme un robinet qui goutte.. On le verra plus volontiers avec cette expression de choc et de douleur soudaine - bien personnifiée - au moment où la vérité éclate ou alors de pointe de mélancolie qui lui sied habituellement bien, dans le dernier moment de bonheur, très symbolique, de l'épisode.. une forme de sobriété qui fonctionne beaucoup moins dans la dernier scène dramatique (un peu trop précipitée) où on le voit fermer les yeux d'accablement - deux fois successivement, ce qui m'a fait lever un sourcil.. Bref, performance subtile ou talent un poil limité pour ce genre de scène dépouillée d'un point de vue émotionnel? Le shérif de dvdclassik tranchera! :mrgreen:


Voilà donc un épisode difficile à appréhender (et à noter) car le très bon y côtoie le moins bon, à l'image des leçons de vies qui s’enchaînent dans l'épisode, entre poncifs éculés et quelques réflexions bien senties.. au final, on ne sait plus trop quoi penser. Mais il dénote par sa volonté de lyrisme (je dirai presque son côté Harlequin, mais cela serait un tantinet abusif) et l'émotion qu'il parvient à susciter par moments..
Notable à défaut d'être complètement réussi ou mémorable: 6/10
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

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Clu Gulager

3.01- Ryker

Réalisation : Don Richardson
Scénario : Frank Fenton
Guest Star : Leslie Nielsen
Première diffusion 16/09/1964 aux USA - Jamais diffusé en France
DVD : VOSTF
Note : 7/10


Le pitch : Deux hommes sont pourchassés par un détachement de l’armée mais parviennent in extrémis à le semer. L’un d’entre eux se nomme Ryker, un joueur/aventurier qui fut également policier. Se séparant de son coéquipier, il arrive à Medicine Bow où un certain John Hagen (Leslie Nielsen) lui demande de l’aider à accaparer les terres d’un rancher endetté, quitte à assassiner ce dernier. Mais Ryker refuse, mécontent d’avoir été pris pour un tueur à gages. Après le meurtre de ce propriétaire gênant, il va même décider de rejoindre le camp adverse en aidant la fille du défunt à trouver le coupable et à garder son ranch…


Mon avis : Début de nouvelle saison et générique en partie remanié. Le juge Garth, Trampas et Le Virginien apparaissent toujours avec pour chacun d’entre eux une image extraite de cette nouvelle saison incluse en plus de celles déjà présentes précédemment ; on constate l’apparition de Betsy et Randy par l’intermédiaire d’un extrait de leur duo en train de chanter, donnant ainsi une image un peu faussée de ces protagonistes qui sont bien plus que des personnages de seconde zone venant pousser la chansonnette ‘à la mi-temps’ ; enfin on remarque la disparition de Steve –qui ne va pas tarder à quitter la série- remplacé par Clu Gulager dans le rôle de Ryker à qui ce premier épisode est consacré, le titre lui étant même attribué : une première ! Il faut dire que ce nouvel héros ne passe pas inaperçu, d’une originalité telle que, à ma connaissance, nous n’avions jamais vu auparavant de personnage semblable dans le western, que ce soit au cinéma ou à la télévision. Mais souvenons-nous qu’avant de tenir ce rôle, le comédien Clu Gulager était celui qui à deux reprises nous avait fait le meilleur effet au cours des deux saisons précédentes, interprétant d’abord dans le magnifique The Judgment le Bad Guy le plus mémorable de la série, qui n’avait rien à envier à Dan Duryea dans ce style de personnage abject et haïssable à souhait. Puis dans Run Quiet, Gulager, sans trop en faire, sans caricaturer mais au contraire toujours extrêmement juste, s’avérait formidablement plausible en sourd-muet. Deux prestations en totale opposition mais tout aussi remarquables l’une que l’autre.

Faisons les présentations de ce nouvel arrivant qui va être présent dans la série durant pas moins de quatre saisons complètes. D’après ses dires, il n’a quasiment pas connu ses parents, se définit comme "a gunman, a gambler and a drifter", parait avoir eu une vie mouvementée, tour à tour policier ou homme de main de gros propriétaires impliqués dans les sanglantes Range Wars de la fin du 19ème siècle, en constant équilibre sur la frontière très mince qui aurait pu le faire basculer du côté des hors-la-loi, mais fier de ne jamais l’avoir franchi, même si ses années en tant qu'aventurier et que joueur n’auront pas été aussi claires qu’il semble vouloir le dire. La preuve, alors que l’épisode débute, il est pourchassé par l’armée américaine pour -à priori- de la vente illégale d’armes, même s’il se défend d’être un trafiquant. Nous ne saurons jamais vraiment de quoi il en retourne exactement tout comme resteront floues les innombrables zones d’ombre qui entourent le personnage et son caractère assez difficile à appréhender. S’il a tous les traits et les comportements d’un mercenaire, il n’en demeure pas moins qu’il évite au maximum toutes formes de violence, ses répliques sont vives, acérées et cinglantes mais son fond reste digne et bon. La meilleure définition qui pourrait être faite de lui est celle du shérif Abbott qui semble bien le connaitre : "When he's broke he's a peace officer. When he's got himself a stake he trades in his badge for a deck of cards." On aura peut-être ainsi réussi grâce à ces rapides descriptions à mettre le doigt sur l’extrême complexité de ce personnage remarquablement interprété par un Clu Gulager en grande forme.

Le comédien est tellement bon et possède un tel charisme que dès qu’il apparait dans une scène, il vampirise l’écran et éclipse tous ses partenaires au point de se demander parfois si nous sommes bien en train de regarder un épisode du Virginien. Et c’est paradoxalement un peu le gros défaut de cet épisode puisque certains protagonistes habituels comme Doug McClure paraissent du coup en pâtir, ne pas savoir quoi faire et être intimidé face à un tel talent de cabotin, Gulager parvenant pourtant à ne jamais basculer dans le ridicule ou le grandiloquent. L’épisode est lui aussi presque trop brillant, trop ‘petit malin’, allant constamment là où on ne l’attend pas, peu avare ni en surprises en tout genre ni en scènes d’actions mouvementées à l’image de celle qui ouvre l’histoire, une poursuite à cheval filmée avec maestria et imposant travelling. Elle se terminera bizarrement par un plan en noir et blanc, le saut des chevaux des poursuivis du haut d’une falaise dans une étendue d’eau, qui provient probablement d’un western des années 40 ; une faute de goût qui détonne avec ce qui a précédé, la maîtrise de ce réalisateur de télévision étant également parfois phagocytée par d’énormes faux raccords assez déstabilisants. Reste que l’ensemble au rythme très soutenu s’avère d’une belle efficacité, tout autant dans son écriture pleine d’assurance, habile et très dense -Frank Fenton est décidément une valeur sure de la série- que dans sa mise en scène qui ne manque pas de testostérone ; à ce propos, il vous faut admirer la rapidité d’exécution du montage lors des scènes de billard.

Cet épisode consacre l’arrivé de Clu Gulager qui n’a aucun mal à imposer sa forte personnalité. Malgré le fait qu’il ‘bouffe’ littéralement l’écran, la pirouette finale vient nous rappeler qui est le patron, au travers une séquence de comédie tout à fait réjouissante, nous remettant dans le même temps sur les rails de cette série qui sait aussi rester légère, ici non dépourvue d’humour à plusieurs reprises malgré la gravité de l’ensemble. Quant à Ryker, après avoir réussi à déjouer les machinations du vil Leslie Nielsen -le futur Inspecteur gaffeur Franck Drebin de la série Y-a-t-il un flic… ( Naked Gun)-, il se fait nommer pas moins qu’adjoint du shérif après avoir prouvé son honorabilité –il refuse le badge avant de s’être confronté à un tueur à gages de ses amis afin que si ce dernier le tue il ne soit pas condamné pour le meurtre d’un homme de loi- et sa volonté de vouloir régler les affaires sans trop faire de dégâts. Certainement pas le meilleur épisode de la série mais une parfaite entrée en matière pour ce nouveau protagoniste qui va devenir un régulier. Pour l’anecdote, vous serez ici témoin de la première et furtive apparition de Raquel Welch dans une fiction, ici en saloon gal.
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

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Katharine Ross
3.02- Dark Challenge

Réalisation : Don McDougall
Scénario : True Boardman & Joseph Hoffman
Guest Star : Victor Jory, Chris Robinson & Katharine Ross
Première diffusion 23/09/1964 aux USA - Jamais diffusé en France
DVD : VOSTF
Note : 7/10


Le pitch : La famille Hendricks vient de s’installer dans une ferme abandonnée près de Shiloh. Pour faire connaissance avec leurs voisins ils se rendent au bal où Trampas insiste un peu trop pour que la jolie Jenny (Katharine Ross) se mette à danser ; il s’avère qu’elle a un pied bot et que la soirée se termine dans un certain malaise. Son frère Arnie (Chris Robinson), amoureux d’une Saloon Gal, va dévaliser une diligence afin d’avoir assez d’argent pour partir avec elle. Ces deux intrigues vont s’entrecroiser et une tragédie va en découler faute en partie au père (Victor Jory) trop attentionné pour sa fille et au contraire trop exigeant avec son fils…

Mon avis : Don McDougall à la baguette dès le deuxième épisode de cette troisième saison et une fois encore il s’avère qu’il peut avoir toute notre confiance pour trousser une fiction certes non dépourvue de défauts mais néanmoins de grande qualité, continuant à se révéler à cette date le meilleur réalisateur de la série. Dark Challenge imbrique deux intrigues qui ne se rejoignent à vrai dire qu'assez rarement mais qui concernent les différents membres d’une même famille nouvellement arrivée sur les terres voisines de celles du ranch Shiloh. Le père (excellent Victor Jory) semble avoir une préférence pour sa fille handicapée par un pied bot, très exigeant en revanche envers son fils qu’il n’arrête pas de rabrouer et rabaisser. La jeune femme est interprétée par l’actrice qui se verra quelques années plus tard disputer les faveurs non moins que de Robert Redford et Paul Newman dans Butch Cassidy et le Kid de George Roy Hill, Katharine Ross. La comédienne parvient sans difficultés à rendre très touchant mais jamais mièvre son personnage de fille désavantagée par son infirmité et n’ayant que peu confiance en elle. L’épisode débute un peu comme le magnifique roman de Stephan Zweig, La Pitié dangereuse : au bal où les Hendricks se sont rendus pour faire connaissance avec les habitants de la petite ville de Medicine Bow, Trampas se fait lourdement insistant auprès de Jenny qu’il pousse à se lever pour danser avec lui. Lorsqu’il se rendra compte que la jeune fille refuse faute à son invalidité, il va se sentir embarrassé et tout penaud puis va tout faire –poussé par Betsy qui n’hésite pas à le secouer- pour aller s’excuser de sa maladresse qu’il voudrait absolument réparer.

Le père qui remarque à quel point sa fille est ravie de la démarche entreprise par le cowboy ainsi que le plaisir qu’ils ont à passer du temps ensemble, va profiter de l’opportunité pour espérer faire de Trampas son gendre ; il lui propose non seulement la place de régisseur de son futur élevage mais également de devenir plus tard son associé. Seulement Jenny est tombée sous le charme d’un autre citoyen de Medicine Bow, le maréchal ferrant interprété par un Larry Pennell un peu trop cabotin, faisant de son personnage une sorte de bouffon un peu lourdingue ; probablement la marque d’un des deux scénaristes, True Boardman, celui qui nous avait peu de temps auparavant complètement embarrassé par son minable épisode A Bride for Lars, totalement indigne de la série. Les séquences à la kermesse, malgré quelques traits d’humour assez amusants provenant surtout de répliques octroyées à Randy Boone, s’avèreront également assez moyennes. Mais ce ne sont que quelques courtes scènes qui font vite place à d’autres de bien plus belle tenue. Outre cette histoire romantique tournant autour de jenny, l’autre piste dramatique rappelle celle de l’épisode Stopover in a Western Town au cours duquel Dick York passait du mauvais côté de la loi pour les beaux yeux d’une femme vénale ; ici, c’est le frère de Jenny qui, tombé amoureux fou d’une entraineuse de saloon, est prêt à faire des bêtises pour fuir la région avec elle ; et en l’occurrence, sachant qu’elle cherche un homme aux poches pleines, il va décider d’attaquer une diligence dans laquelle est monté un joueur dont il a été témoin qu’il venait de remporter plus de 600 dollars à une table de poker.

Arnie est joué par Chris Robinson qui, après sa prestation inoubliable dans l’épisode It Takes a Big Man, prouve à nouveau qu’il aurait mérité une carrière bien plus glorieuse que d’être obligé d’en arriver à squatter des soap comme Hôpital Central ou Amour, gloire et beauté. Encore plus que Clu Gulager à qui l’on n’a pas donné ici autant d’importance que dans l’épisode précédent, Chris Robinson attire tous les regards, absolument parfait dans un rôle pourtant pas facile, celui d’un jeune homme indolent, sévère et peu affable qui non seulement va braquer une diligence, blesser un passager et voler le butin mais qui va également provoquer une consternante tragédie. Un personnage qui malgré tout suscite l’indulgence car on le sent d'emblée malheureux comme une pierre ; il semble qu’il ait été brimé et qu’il n’ait pas reçu beaucoup d’affection de la part de ses parents. Jaloux de sa sœur qui de par son infirmité retient toute l’attention et l'amour de son père, il est au contraire constamment remis à sa place, ni écouté ni compris. Trouvant en la fille de saloon une échappatoire à son quotidien étriqué et à son ennui, fou amoureux d’elle, il va s’empêtrer dans une succession de situations dramatiques allant le conduire en prison et au tribunal. Grâce à l’interprétation de Chris Robinson, les séquences qu’il partage avec la ravissante Joan O’Brien –déjà superbe dans Six Black Horses de Harry Keller aux côtés d’Audie Murphy- sont absolument remarquables et l’on ne peut s’empêcher de ressentir une forte empathie pour lui lorsque l'entraineuse lui fait comprendre qu’elle ne l’aime pas en retour et que tout ce qu'il a fait pour elle est complètement idiot.

D’autres occasions de se réjouir durant cet épisode : ‘Wait for the Wagon’, une chanson dynamique interprétée par Betsy et Randy au cours de la soirée dansante, quelques séquences très amusantes, d’autres assez puissantes avec belles utilisations de gros plans par Don McDougall –celles des gifles assénées par Victor Jory notamment, d’abord à Trampas puis plus tard à son fils- ou encore de jolis thèmes musicaux de Sidney Fine surtout en fin de parcours. Dommage que, contrairement à tout ce qui touche aux conflits familiaux, la partie enquête procédurale menée par Clu Gulager soit aussi peu captivante et que la fin soit à ce point bâclée et aussi peu convaincante ; car le point faible de cet épisode est qu’il ne sait pas toujours sur quel pied danser, les enchainements entre séquences légères et autres à la tonalité très dramatiques n’étant pas toujours des plus fluides. Ceci étant dit, la qualité exceptionnelle de l’interprétation des protagonistes habituels et plus encore des Guest Stars, fait que l’on oublie vite les imperfections de l’ensemble pour se régaler de cette histoire qui prend son temps mais qui n’en est pas moins somme toute assez poignante. On se réjouit en tout cas d’avance du fait que Chris Robinson vienne encore s’inviter à deux reprises dans le courant de la série.

En images dès ce samedi sur le site
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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

Après la semi-déception de Felicity's Spring, la série enchaîne avec 4 très bons épisodes de suite.. voyons déjà le suivant;

3x06 - The Brazos Kid

Dans ce nouvel épisode, une nouvelle reporter excentrique s'échoue à Medecine Bow... et ces méthodes pour le moins douteuses vont bouleverser le quotidien déjà peu paisible de la petite ville de l'Ouest. Car la jeune demoiselle a une fâcheuse tendance à extrapoler et inventer, ce qui n'est pas forcément la qualité attendue d'une bonne journaliste.. Elle revisite donc le mythe du "Brazos Kid", célèbre voleur qui ne serait pas mort comme le pense les autorités mais se cacherait à Medecine Bow sous une nouvelle identité.. Un certain western nous apprenait que lorsque la vérité devenait la légende, c'est la légende qui devait être imprimée! Et force est de constater que celle-ci fait vendre du papier et que l'ambitieuse reporter commence à voir son étoile retrouver son éclat auprès des rédactions de l'Est. Seul problème; la légende est réellement la réalité.. et le Brazos Kid, repenti de ces actes, se cache bien à Medecine Bow..

Traité sous un angle d'abord humoristique (comme le montre l'habile prologue, qui annonce un épisode rythmé et amusant), le drame finit par s'inviter en deuxième moitié d'épisode (comme souvent dans la série) car les actes de la reporter finiront par avoir des conséquences fâcheuses - toute une faune de chasseurs primes, de frères vengeurs et de détectives viennent à Medecine Bow pour retrouver le célèbre bandit.
Le scénario est plutôt original et habile; le scénariste tire bien parti du passé mystérieux du Virginien - car c'est lui de prime abord qui est suspecté et voit sa vie menacée!
L'actrice (Barbara Eden) est également parfaite: d'abord amusante par son enthousiasme et ces manières décalées, puis archi tête à claque lorsqu'elle est dans l'incapacité à comprendre la portée de ces actes.
L'épisode est donc vraiment bon dans l'ensemble, malgré une petite baisse de régime à mon sens dans le dernier tiers.. Mais la conclusion n'est pas bâclée comme c'est parfois le cas dans la série. L'épilogue prend bien le temps, par la voix du virginien, de faire comprendre à la belle les leçons qu'elle devait tirer de ce drame.

Un épisode à la thématique plutôt inhabituelle, agrémenté de quelques petites piques sur la presse à sensation et ma foi plutôt bien mené dans l'ensemble: 7/10
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

Lockwood a écrit :Après la semi-déception de Felicity's Spring, la série enchaîne avec 4 très bons épisodes de suite.. voyons déjà le suivant;
8)


Par contre je viens de découvrir The Stallion que j'ai trouvé excellent. Une de nos plus grandes divergences.
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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

En effet, 7/10!
Bien curieux de voir ce que tu en dit au final
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hellrick
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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

Je viens de recevoir le volume 1 de la sixième saison, déjà vu les 2 premiers, le premier très réussi (avec Charles Bronson en méchant), le deuxième moins intéressant mais néanmoins pas mal... :wink:
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

hellrick a écrit :Je viens de recevoir le volume 1 de la sixième saison, déjà vu les 2 premiers, le premier très réussi (avec Charles Bronson en méchant), le deuxième moins intéressant mais néanmoins pas mal... :wink:
Oui, j'ai vu que celui-ci avait une bonne réputation

Et si je me souviens bien, les 2 épisodes du Virginien avec Bronson ont été remontées dans les années 70 dans plusieurs salles en un seul film pour capitaliser sur la nouvelle aura de l'acteur..
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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

Lockwood a écrit :
Et si je me souviens bien, les 2 épisodes du Virginien avec Bronson ont été remontées dans les années 70 dans plusieurs salles en un seul film pour capitaliser sur la nouvelle aura de l'acteur..
tout à fait, il y a 5 "films de montage" du Virgininien (selon imdb d'autres ont pu être exploité en salles en Europe).
Celui dont je parle (The reckoning) à servi de base à IL ETAIT UNE FOIS DEUX SALOPARDS ( :D ) en 1977, tandis que "Nobility of king" (saison 4 épisode 8) servi de base au SOLITAIRE DE L'OUEST en 72
:wink:
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

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Jena Engstrom & Robert Culp
3.03- The Stallion

Réalisation : Bernard McEveety
Scénario : Louis Vittes & Carey Wilber
Guest Star : Robert Culp & Jena Engstrom
Première diffusion 30/09/1964 aux USA - Jamais diffusé en France
DVD : VOSTF
Note : 7/10


Le pitch : Slaughter gagne sa vie grâce à une attraction qu’il a mise en place : il parie avec des volontaires qu’ils ne tiendront pas plus de 10 secondes en selle sur son fougueux étalon. Le cheval est tellement nerveux -suite aux mauvais traitements que lui fait subir son maître- que ce jour-là il tue un homme avant de s’enfuir. Randy le trouve, le tire d’une mauvaise posture et l’emmène chez Charlie (Robert Culp), un vétérinaire alcoolique nouvellement arrivé. Une fois qu’il l’a soigné, Charlie le ramène à Shiloh où le juge l’achète à son propriétaire, ne supportant pas que la bête soit malmenée. Par contre, il va devoir l’achever afin qu’elle ne tue pas à nouveau…

Mon avis : The Stallion est le 5ème et dernier épisode réalisé par Bernard McEveety pour la série, des fictions dont le principal point commun réside dans des situations se déroulant le plus souvent en extérieurs, le tournage en studio étant donc forcément plus limité qu'à l'accoutumée, ceci aboutissant assez logiquement à des épisodes dotés d’un peu plus d’aventures et d’action que la moyenne. Comme dans son précédent, The Invaders, The Stallion nous offre également le plaisir de retrouver enfin réunis tous les protagonistes principaux, nous octroie de belles envolées musicales –notamment lors des longues séquences de chasse à l’étalon-, une jolie utilisation des paysages -même si certains stock-shots ne sont pas très raccords avec les séquences tournées pour la série- ainsi que d'amples mouvements de caméra. Le réalisateur nous avait précédemment beaucoup déçu avec The Fatal Journey mais s’était magnifiquement rattrapé avec l’excellent It Takes a Big Man, l'un des plus purs sommets de la série. Sans atteindre loin s’en faut le niveau de ce dernier, The Stallion narre une jolie histoire de cheval sauvage, autrement plus captivante que celle du western de Jesse Hibbs avec Joel McCrea, Black Horse Canyon, duquel la plupart des stock-shots proviennent et notamment ceux où l’on voit l’étalon allant faire sortir les chevaux des différents enclos où ils sont parqués.

Dans l’épisode qui nous concerne ici, un homme vit des gains rapportés par les paris qu’il organise de ville en ville, estimant qu’aucun cow-boy ne sera capable de tenir plus de 10 secondes sur son étalon. Et pour cause, le cheval est malmené par son maitre, ce qui le rend très agressif et somme toute indomptable. Ce qui devait arriver a lieu ; ce jour-là la bête tue un homme essayant de le maitriser, avant de s’enfuir. Randy le trouve alors qu’il s’était empêtré dans un tas de boue, mort de fatigue. Craignant que le cheval ne passe l'arme à gauche avant d’arriver à Shiloh, le jeune cowboy s’arrête chez un vétérinaire nouvellement arrivé dans la région, un homme bourru et taciturne qui boit toute la journée et qui rechigne à exercer sa profession (excellent Robert Culp très crédible en ivrogne sans être obligé d’en passer par un pénible cabotinage). Pas très chaud pour le soigner, le véto s’acquitte néanmoins de sa mission à la demande expresse de Randy et lui fait passer sa fièvre avant de le reconduire dès le lendemain à Shiloh. Entre temps nous aurons fait connaissance avec la charmante Jody qui fait son maximum pour attirer l’attention de cet homme esseulé à qui elle trouve énormément de charme. Jena Engstrom se révèle toute aussi convaincante que son partenaire, la séquence en très gros plans qui les fera tomber dans les bras l’un de l’autre vers la fin de l’épisode étant d’un romantisme échevelé et pouvant se targuer d’être une des plus touchantes vues depuis le début de la série.

A Shiloh, le propriétaire du cheval vient le récupérer mais le juge estimant que la bête a assez subi de mauvais traitements, menace l'homme avec une grande roublardise, l’obligeant à lui vendre son 'gagne-pain'. Au vu de la dangerosité de l’étalon, il demande néanmoins à ses hommes d’aller l’abattre et c’est Randy qui se propose ; on imagine bien qu’il se désigne volontaire pour en fait aller sauver l'animal une nouvelle fois. Il ramène l’étalon chez le vétérinaire en lui promettant de venir le dresser tous les soirs après son travail ; ce qui amène des situations assez cocasses et très amusantes, Randy faisant croire à ses ‘collègues’ qu’il a rendez-vous chaque nuit avec une fille, ce dont personne n’est dupe, son immense fatigue étant une source de réjouissantes railleries de la part du Virginien et de Trampas. Nous sommes ici ravis de retrouver Doug McClure en grande forme après s’être fait octroyer quelques épisodes peu glorieux et avoir été ces derniers temps souvent absent. En revanche Clu Gulager qui avait fait une entrée fracassante au tout début de cette saison s’avère être pour l'instant sous employé depuis. Mais revenons à notre histoire ! L’étalon est de nouveau à l’abri sauf que le vétérinaire, miné par le whisky et traumatisé par un passé dramatique qui le remue –par l’intermédiaire d’une voix off assez embarrassante-, décide de libérer le cheval. Le reste de l’épisode va consister en une double course poursuite, d’une part un posse étant organisé par les éleveurs pour aller abattre le cheval qui encourage leurs juments à s’enfuir, de l'autre le trio formé par Randy, Jody et Charlie allant essayer de l’appréhender avant eux en espérant pouvoir les convaincre de le laisser en vie.

Ce sera l’occasion pour le réalisateur de mettre en place de superbes et très efficaces travellings pour filmer des chevauchées très vigoureuses, pour le monteur de s’amuser comme un fou avec stock-shots divers et variés remarquablement bien intégrés aux scènes tournées pour l’épisode -à l’exception comme dit précédemment du choix de certains paysages qui ne sont pas du tout raccords-, et enfin pour le au chef opérateur de nous régaler les yeux avec des extérieurs très bien utilisés. Non sans menus défauts, The Stallion est néanmoins un épisode bien aéré et bien mené qui ne manque ni de panache, ni de lyrisme ni d’humour avec en vedette un Randy Boone s’avérant toujours aussi craquant de naïveté. Mais le côté le plus plaisant de l’épisode réside dans la complicité naissante entre Trampas et Randy, des répliques très amusantes en découlant. Très sympathique et qui devrait plaire aux amis des animaux.


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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

Entre temps nous aurons fait connaissance avec la charmante Jody qui fait son maximum pour attirer l’attention de cet homme esseulé à qui elle trouve énormément de charme. Jena Engstrom se révèle toute aussi convaincante que son partenaire, la séquence en très gros plans qui les fera tomber dans les bras l’un de l’autre vers la fin de l’épisode étant d’un romantisme échevelé et pouvant se targuer d’être une des plus touchantes vues depuis le début de la série.
Je dois avouer que je suis passé à côté! ça m'a fait plutôt l'effet d'une romance de plus dans la série, extrêmement prévisible en plus. L'alchimie entre les deux acteurs ne m'a pas sauté aux yeux également. Un comble, vu la vraie midinette que je suis :mrgreen:
L’étalon est de nouveau à l’abri sauf que le vétérinaire, miné par le whisky et traumatisé par un passé dramatique qui le remue –par l’intermédiaire d’une voix off assez embarrassante-, décide de libérer le cheval
J'ai trouvé cela extrêmement téléphoné.. La ficelle du traumatisme dont la résolution permet ensuite de faire table rase du passé, c'est une facilité de scénario qui m'est très agaçante. Là, quand cela concerne un vétérinaire, qui comble du hasard a perdu sa femme à cause d'un cheval mal dressé, c'est encore plus artificiel... bref, j'ai trouvé le scénariste très léger sur ce coup.
Bref, tout cela demande une adhésion du spectateur a des conventions scénaristiques très typées. J'avoue que je suis resté à quai sur celle-là...
avec en vedette un Randy Boone s’avérant toujours aussi craquant de naïveté
Je trouve que ce personnage s'est amélioré, depuis que les scénaristes ont atténué son côté bougon, qui me le rendait antipathique. Et ces relations avec les autres personnages de la série ont été un peu soignées.

Ah, les goûts et les couleurs! Mais je penses que tu apprécieras le prochain épisode!
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

J'ai trouvé cela extrêmement téléphoné.. La ficelle du traumatisme dont la résolution permet ensuite de faire table rase du passé, c'est une facilité de scénario
Je suis entièrement d'accord. Mais hormis cette voix off ridicule (le temps de quelque secondes), le scénariste ne s'attarde pas trop non plus sur cette ficelle, corde même :mrgreen: Et comme le personnage m'était sympathique, j'ai passé outre peut-être un peu vite
Ah, les goûts et les couleurs! Mais je penses que tu apprécieras le prochain épisode!
Il y a des chances surtout que Steve Forrest est rodé pour ce genre de rôles et qu'il était excellent dans le précéden
Je dois avouer que je suis passé à côté! ça m'a fait plutôt l'effet d'une romance de plus dans la série, extrêmement prévisible en plus. L'alchimie entre les deux acteurs ne m'a pas sauté aux yeux également. Un comble, vu la vraie midinette que je suist épisode.
C'est compréhensible de passer à côté si tu trouvais déjà l'épisode médiocre. L'ayant au contraire suivi sans une seconde d'ennui, ce couple m'a beaucoup touché. Il faut dire que je n'avais d'yeux que pour l'actrice :fiou: :mrgreen:
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hellrick
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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

LE VIRGINIEN SAISON 6 VOLUME 1
Episode 1 & 2

Bronson, âgé de 45 ans, joue à nouveau les guest star pour « The Reckoning / L’homme qui nous a donné». Il campe Harge Talbot, le chef d’une bande de bandits réfugiés au Mexique qui désire se venger du Virginien. Ce-dernier aurait « donné » les hors la loi sept ans plus tôt après un hold-up ayant mal tourné. Après avoir enlevé Elizabeth Grainger, Talbot attire le Virginien dans un piège. Alors que son épouse s’apprête à accoucher, Talbot oblige Elizabeth à l’assister et décide de tuer le Virginien, lequel tente de le persuader de son innocence. Un épisode réussit dominer par l’interprétation d’un Bronson pas aussi méchant qu’il ne le parait de prime abord. Décidé à changer de vie à la naissance de son enfant, il reste prisonnier de son existence de hors la loi tandis que le Virginien, très en retrait, passe la majeure partie de l’épisode prisonnier dans une étable en tentant de démasquer le véritable coupable. Ce-dernier finira par se trahir, permettant à Talbot et au Virginien de se réconcilier pour un final optimiste.

« La liste » donne la vedette à Trampas. Celui-ci reçoit une liste de nom. L’un d’eux est barré et assorti de la mention « RIP. Pour Billy ». Trampas ne s’inquiète guère avant de recevoir une deuxième puis une troisième lettre. Apprenant que ceux dont le nom est rayé sont décédés de morts violentes, Trampas, dont le patronyme se trouve bien sûr sur la fameuse liste, mène l’enquête afin de retrouver tous ceux ayant été impliqué, bien des années auparavant, dans un événement tragique. Un western en forme de whodunit quelque peu linéaire et prévisible mais cependant intéressant et rondement mené jusqu’à la conclusion attendue mais efficace où le coupable se dévoile. Pas un classique de la série mais un plaisant divertissement.
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

3x07 - BIG IMAGE… LITTLE MAN

Je parlais de convention scénaristique précédemment; celle qui consiste à prendre un riche héritier odieux qui s'ennuie dans sa cage dorée, à le confronter brutalement à une vie plus rude mais rédemptrice, apparaît comme une ficelle régulièrement utilisée dans les fictions de grands ou petits écrans.. Et c'est le sujet de cet épisode.. mais soyons rassuré, puisque Frank Chase, auteur des meilleurs épisodes du Virginien, est à la baguette!
On peut imaginer qu'un scénariste moyen ne serait pas parvenu à nous faire avaler facilement cette couleuvre mais Frank Chase parvient à nous faire rentrer dans cette histoire de rédemption en la rendant plutôt crédible... en premier lieu, car le beau diable en question -un héritier de ligne de chemin de fer - se trouve être un indécrottable salaud (excellent Linden Chiles) qui ne va pas se laisser facilement mettre sur le droit chemin.. Le scénariste s'écharne sur son personnage, l'humanise par petites touches et le refait tomber régulièrement dans la crapulerie (à peu près tous les comportements répréhensibles y passe; tentative de corruption, paresse, mépris de classe, manipulation, etc). Une route escarpée qui trouvera un antagonisme de choix en la personne du virginien, plus droit et autoritaire que jamais! Le tout se soldera sur une belle bagarre au bord d'un fleuve, point d'orgue d'un duel tendu entre les deux hommes.

Le final se révèle sans surprise, comme convenu, mais cet épisode se révèle être un bon crû, grâce au talent du scénariste et à une confrontation âpre parfaitement jouée par James Drury et Linden Chiles: 7,5/10
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

Lockwood a écrit :3x07 - BIG IMAGE… LITTLE MAN
mais soyons rassuré, puisque Frank Chase, auteur des meilleurs épisodes du Virginien, est à la baguette!

Frank Chase au scénario ; Don McDougall derrière la caméra : les valeurs les plus sures de la série pour l'instant.
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