Tu vas pouvoir embrayer la 3eme!
3x04 - The Hero
Cet épisode signe le retour de Steve Forrest, qui comme Chris Robinson dans cette saison 3, reprends le même type de personnage de sa première apparition dans la série, à savoir celui du séducteur arnaqueur/manipulateur.. Pas vraiment un spoiler, la première scène ne laissant que peu de doute sur la trahison du bellâtre auprès d'une Betsy apparemment enamourée et subitement choquée.. S'en suit un flashback qui dura le temps de l'épisode et nous permettra de connaitre les circonstances de la venue du "hero" en question ainsi que son parcours...
L'épisode fonctionne bien et on sent que Steve Forrest maîtrise à la perfection ce genre de personnage trop parfait pour être vrai. Autre satisfaction; le retour au premier plan de Lee J. Cobb (ce n'était pas trop tôt!) après pas mal d'épisodes d’absence (toute la fin de la saison 2) ou de présences secondaires (les 2 épisodes précédent).. Pour ne rien gâcher, la fin est réussie (pas toujours le point fort de la série); un règlement de compte final efficace et une belle scène intimiste entre Betsy et le juge Garth..
Mis à part une certaine prévisibilité dans le scénario, c'est du tout bon; 7,5/10
3x05 - Felicity's spring
Dans cet épisode, le scénariste Jean Holloway a voulu bousculer les codes de la série en voulant impliquer James Drury un peu plus encore dans une histoire d'amour que par le passé.. Il faut dire que le paquet a été mis pour rendre la belle convoitée rayonnante, éblouissante, inspirante, charmante - bref, tous les superlatifs peuvent y passer...
C'est à la fois la force et la faiblesse de l'épisode.
Le premier tiers nous montre une ville complètement transie d'adoration pour Felicity, la nouvelle institutrice (à l'exception du Virginien qui se demande dans un premier temps quelle mouche a bien piquer l'ensemble de la population mâle de Medicine Bow)
Pour cela, il fallait une actrice qui puisse incarner pas seulement une femme charmante comme la série a pu montrer régulièrement (de ce point de vue, on est régulièrement gâté) mais une personne d'un pedigree supérieur, qui puisse susciter l'adoration et l'admiration d'un coup d'oeil - ou du moins être crédible dans ce rôle-là! Voilà qui ne doit pas courir les rues... Et Katherine Crawford - dont j'avais oublié le premier passage dans "A bride for Lars" et pour cause.. - s’accommode honorablement de la tache.
Rayonnante, elle parvient à l'être.. Inspirante, un peu moins à cause de dialogues qui forcent parfois un peu trop le "carpe diem"... mais la charmante actrice n'y est pas vraiment pour grand chose.
Dans l'ensemble, disons que le scénario parvient bien à retranscrire le caractère "exceptionnel" de cette rencontre; d'une part, car le scénariste malin prends son temps pour faire rencontrer la belle et le Virginien (les deux ne font que s'entrecroiser subrepticement pendant le premier tiers de l'épisode) et ainsi susciter de la part du spectateur une forme d'attente par rapport à l’inéluctable (la relation entre Felicity et le Virginien).. D'autre part,on se doute rapidement que quelque chose ne tourne pas rond (on sait de toute manière que le virginien n'est pas destinée à s'enraciner dans une relation qui remettrait en question sa présence dans la série) et le scénario parvient à distiller une forme d'interrogation puis d'appréhension .. A ce titre, saluons l'excellente performance de Mariette Hartley (un autre joli minois et bonne actrice de surcroît croisée dans l'excellent "The Drifter" de la saison 2) dans le rôle (bien dessiné) de la sœur - trop -dévouée.. S'il y a un rôle à retenir de cet épisode, c'est peut-être plutôt celui-ci au fond!
Dommage car Katherine Crawford parvient par moment à instiller quelque chose de lumineux dans son personnage (et les jolis paysages filmés de Don McDougall amplifient cette impression).. Mais les lourdeurs d'écriture sont légions comme je l'évoquais, le scénariste en faisant beaucoup trop dans la sacralisation de la belle.
A ce titre, je retiendrais une scène horriblement niaise dans laquelle une fillette donne une leçon de galanterie, apprise de son institutrice, devant le regard médusé du père.. Une des pires scènes que j'ai vu dans la série!
Autre problème, celui de la gestion de l'épisode; si le scénariste joue habilement la montre dans le premier tiers, c'est au détriment de la relation naissante entre Felicity et le Virginien qui est bien trop rapidement éclipsée au profit de la décision de ce dernier concernant son avenir.. C'est bien dommage car cela aurait sans doute permis de rendre ce couple plus attachant... et mieux nous tuer à petits feux par la suite
Un dernier mot sur la performance de James Drury, qui dans cet épisode doit s'aventurer dans un registre encore plus intimiste que par le passé.. Pas toujours à propos - il en fait beaucoup trop pour le côté taquin qu'il laisse parfois percevoir dans les moments heureux (n'est pas Doug McClure qui veut) mais assez étonnant lorsque le drame finit par poindre..
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Voilà donc un épisode difficile à appréhender (et à noter) car le très bon y côtoie le moins bon, à l'image des leçons de vies qui s’enchaînent dans l'épisode, entre poncifs éculés et quelques réflexions bien senties.. au final, on ne sait plus trop quoi penser. Mais il dénote par sa volonté de lyrisme (je dirai presque son côté Harlequin, mais cela serait un tantinet abusif) et l'émotion qu'il parvient à susciter par moments..
Notable à défaut d'être complètement réussi ou mémorable: 6/10