Le Virginien (1962-1971) Universal

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hellrick
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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

Je viens de recevoir la saison 5 volume 2 (hélas je n'ai pas tout reçu).

Le premier épisode est une catastrophe, une sorte de remake de L'étalon noir....une jeune fille qui veut dompter un étalon sauvage...oui c'est tout. Faudra que je consulte wiki car la plupart des personnages ont changés, j'ai du louper un truc
Heureusement le deuxième est déjà bien meilleur.

Je détaillerais le coffret dès que possible :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

hellrick a écrit :
Je détaillerais le coffret dès que possible :wink:
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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

Jeremy Fox a écrit :Ben voilà alors ; pas la peine de te faire patienter plus longtemps :wink: Je n'intégrerais le texte sur le site qu'en début de semaine prochaine mais les captures sont déjà présentes
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Robert Lansing
2.11 - The Fatal Journey

Réalisation : Bernard McEveety
Scénario : John Hawkins
Guest Star : Robert Lansing
Première diffusion 14/12/1963 aux USA - Jamais diffusé en France
DVD : VOSTF
Note : 4/10
Je vois que l'interprétation de James Drury t'a laissé, comme moi, un peu dubitatif..
Par contre, je trouve la partie action relativement efficace... en ce qui me concerne, j'ai vu des épisodes moins convaincant

... ce qui n'est pas le cas de Siege (2x13), qui s'avère être un épisode particulièrement plaisant. Il démarre un arc narratif autour de Trampas (qui sera très présent dans les épisodes suivants de ce coffret), qui en joueur averti, gagne une forte somme d'argent au poker et décide de retourner dans une ville chère à son cœur, d'où il s'était fait jeter comme un malpropre pour des dettes de jeu et pour avoir séduit la sœur d'un banquier qui avait peu de sympathie à son égard...
L'occasion pour lui de régler ces dettes (en nouveau citoyen modèle) et revoir la belle dont il s'était enamouré.
Cependant, la ville est aujourd'hui dirigé des comancheros - le chef étant joué par Joseph Campanella- les citoyens ayant ainsi acheté la paix sociale, quitte à fermer les yeux sur leurs exactions... Ici, le meurtre de 2 vieux fermiers chez qui Trampas avait travaillé par le passé.
Un scénario dans la lignée "d'un train sifflera 3 fois" se profile. Trampas veut que la justice opère mais l'ensemble de la ville a peur des représailles auprès des comancheros. Celui-ci n'obtiendra le soutien que du shérif, joué par un acteur qui semble plus reconnu pour son activité pour la cause écologique que pour sa carrière sur le petit écran, Ron Hayes.
Le rôle de celui-ci est la grande force de l'épisode.. Shérif placé par le banquier de la ville pour la pacotille, d'apparence plutôt introvertie, celui-ci finit par s'émanciper et prendre conscience de son devoir envers la justice.. Le tout est joué avec sobriété et conviction de la part de Ron Hayes.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Par ailleurs, les scénaristes nous collent un joli triangle amoureux, puisque le shérif s'est marié à la sœur, dont était épris Trampas.
D'abord méfiants l'un envers l'autre, les deux personnages finissent par se respecter et constituer un binôme sympathique dans les épreuves qui finissent par s'accumuler.
La tension finit par monter crescendo, dans une scène finale où l'on se demande sincèrement comment Trampas peut s'en sortir vivant...

Un épisode efficace, avec un bon Trampas qui dénote par son côté un peu canaille, qui lui confère encore une fois une bonne cote de sympathie.. ; 7/10

Suite de cet arc narratif, "Man of Violence" (2x14) apparaît moins convaincant..
Avec tout l'argent qui lui reste, Trampas souhaite monter un ranch avec son oncle.. mais évidemment tout ne se passe comme prévu. Celui-ci est tué par 2 déserteurs qui convoitent une mine d'or situé en plein territoire apache (scénario 2 en 1 :roll: ). Trampas décide de les poursuivre pour se venger.
Quelques guest stars notables (DeForest Kelley et Leonard Nimoy pour les fans de Star Treck et Michael Pate pour les fans de series B westerniennes) mais un scénario assez peu convaincant, avec des personnages mal dessinés; DeForrest Kelley dans un rôle de médecin alcoolique rongé par la culpabilité (je n'y ai pas cru une seconde) et Peggy McCay, dans un rôle de femme déterminée qui veut retrouver son crétin de mari déserteur - évidemment on nous colle une simili- romance poussive avec Trampas. Michael Pate dans un rôle de crapule sardonique divertit cependant. L'ensemble ne décolle vraiment qu'au moment des retrouvailles avec le mari déserteur, les dynamiques entre les personnages s'ébranlant en conséquence.
Spoiler (cliquez pour afficher)
A noter que la course poursuite pour sortir du désert se finit dans une violence assez inhabituelle pour la série
.. Un épisode plutôt sombre donc - Trampas y est même beaucoup plus grave que dans les autres épisodes de la série - mais pas forcément plus réussi; 5/10

Une dernière remarque; un des gros défauts de la série est de ne pas s'aventurer trop du côté des indiens, ceux-ci n'apparaissant que par leur cruauté... cet épisode ne déroge pas à la règle puisqu'on les voit de loin et seulement en tant que vecteur de danger. Seul l'épisode "The Mountain of The Sun" de la saison 1 avait apporté un contrepoint en évoquant la misère de certaines tribus pourchassées par les tuniques bleus.
Un peu dommage pour une série qui gagnerait à la fois en variété (élaborer 30 épisodes par saison apparaissant comme un défi ardu pour les scénaristes) et en nuance..
Dernière modification par Lockwood le 17 oct. 17, 14:14, modifié 1 fois.
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hellrick
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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

Et voici donc le début du coffret de la SAISON 5 – volume 2


La « plus longue série western de l’histoire de la télévision » connait, avec cette cinquième saison, bien des bouleversements. Gary Clarke, qui joue Steve Hill, a déjà quitté la série à la fin de la troisième saison, tandis que Lee J. Cobb et Robert Shore (les piliers du ranch dans les rôles respectifs du Juge Garth et de sa fille adoptive Betsy) sont partis au terme de la saison 4. Le premier assume la fonction de gouverneur du Wyoming, la seconde a convolé en justes noces dans l’épisode « The Awakening ».

La nièce du juge, Jennifer (jouée par Jennifer Sommers), apparue dans le septième épisode de la quatrième saison (« Jennifer ») a elle-aussi déserté Shiloh. Morgan Starr (campé par John Dehner) s’impose comme le nouveau propriétaire du ranch pour le reste de la saison quatre mais son personnage, peu aimé des fans, quitte à son tour le feuilleton. Enfin, Randy (joué par Randy Boone), devenu un visage familier depuis la deuxième saison, disparait des écrans.

Que faire pour pallier à ses désertions successives qui ne laissent, comme héros récurrents, que les inamovibles Virginien (James Drury) et Trampas (Doug Mc Clure)? Introduire une nouvelle famille, les Grainger, en tant que maître de Shiloh. Le patriarche John (Charles Bickford) se voit donc escorté de ses petits-enfants Stacey (Don Quine) et Elizabeth (Sara Lane). Bickford ne restera le propriétaire du ranch que jusqu’au septième épisode de la sixième saison, le décès de l’acteur obligeant la production à lui inventer – opportunément - un frère.

Pour en revenir à cette deuxième salve de la cinquième saison, tout commence mal avec « L’étalon sauvage », pénible historiette dans laquelle Elizabeth réussit à convaincre son papy de lui acheter un étalon blanc qu’elle va tenter d’apprivoiser. Rien d’emballant et même un des pires épisodes de la série.

« Linda » est heureusement bien plus réussi. Le Virginien se retrouve au cœur d’un vol au Texas. D’abord soupçonné il est ensuite autorisé à partir et rencontre une jeune femme, Linda, avec qui il voyage en diligence. Alors que le Virginien entame une relation avec la demoiselle celle-ci finit par lui avouer qu’elle transporte 50 000 dollars pour des gens peu recommandable. Un très plaisant épisode qui mélange habilement suspense, situations classiques du western (attaque de banque, voyage en diligence mouvementé) et romance.

« The Long way home » constitue une autre réussite. Jim Boyer a quitté sa femme et son fils voici trois ans mais, pris de remords, il rentre à Shiloh et se fait engager au ranch, démontrant rapidement ses compétences. Cependant Jim se révèle également impatient, voire agressif, et commence à jalouser le Virginien : non seulement il souhaite prendre sa place au ranch mais il prend ombrage de la relation qu’il a établi avec son épouse et son gamin. Cet épisode très efficace, quoiqu’un rien prévisible, mélange à nouveau les poncifs de l’Ouest avec une belle étude de caractère (le personnage de Jim s’avère moins stéréotypé qu’on ne le craint de prime abord) et joue adroitement la carte du drame jusqu’au final fort réussi en forme de tragédie poignante. De la belle ouvrage !
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Lockwood
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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

hellrick a écrit :Et voici donc le début du coffret de la SAISON 5 – volume 2


Morgan Starr (campé par John Dehner) s’impose comme le nouveau propriétaire du ranch pour le reste de la saison quatre mais son personnage, peu aimé des fans, quitte à son tour le feuilleton.
Que penses-tu de cet arc en fin de saison 4 ? J'ai lu des choses assez négatives... Je trouverai ça dommage, car John Dehner fait parti des guest-stars très convaincantes de la série.
Enfin, Randy (joué par Randy Boone), devenu un visage familier depuis la deuxième saison, disparait des écrans.
(soulagement)
« The Long way home » constitue une autre réussite. Jim Boyer a quitté sa femme et son fils voici trois ans mais, pris de remords, il rentre à Shiloh et se fait engager au ranch, démontrant rapidement ses compétences. Cependant Jim se révèle également impatient, voire agressif, et commence à jalouser le Virginien : non seulement il souhaite prendre sa place au ranch mais il prend ombrage de la relation qu’il a établi avec son épouse et son gamin. Cet épisode très efficace, quoiqu’un rien prévisible, mélange à nouveau les poncifs de l’Ouest avec une belle étude de caractère (le personnage de Jim s’avère moins stéréotypé qu’on ne le craint de prime abord) et joue adroitement la carte du drame jusqu’au final fort réussi en forme de tragédie poignante. De la belle ouvrage !
Je remarque que le personnage en question est joué par Pernell Roberts, que j'avais beaucoup apprécié dans "Ride Lonesome" de Boetticher.. c'est de bon augure!
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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

Lockwood a écrit :
hellrick a écrit :Et voici donc le début du coffret de la SAISON 5 – volume 2


Morgan Starr (campé par John Dehner) s’impose comme le nouveau propriétaire du ranch pour le reste de la saison quatre mais son personnage, peu aimé des fans, quitte à son tour le feuilleton.
Que penses-tu de cet arc en fin de saison 4 ? J'ai lu des choses assez négatives... Je trouverai ça dommage, car John Dehner fait parti des guest-stars très convaincantes de la série.
Malheureusement je n'ai pas ce coffret, je les reçois pour critique sur Sueurs Froides mais je ne reçois pas tout :?
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

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Alexandre Angel
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Re: Le Virginien

Message par Alexandre Angel »

Lockwood a écrit :Je remarque que le personnage en question est joué par Pernell Roberts, que j'avais beaucoup apprécié dans "Ride Lonesome" de Boetticher.. c'est de bon augure!
Il était de Bonanza aussi! (si je ne dis pas de sottises car je lance ça sans vérifier)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Le Virginien

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Lee J. Cobb & Yvonne de Carlo

2.12 - A Time Remembered

Réalisation : William Witney
Scénario : Peter Germano
Guest Star : Yvonne De Carlo
Première diffusion 11/12/1963 aux USA - 09/07/1967 en France
DVD : VOSTF et VF
Note : 6/10

Le pitch : Medicine Bow est en liesse : tous les habitants semblent s’être rendus à la gare accueillir à sa descente du train une célèbre chanteuse d’opéra, Elena (Yvonne de Carlo). Ce soir là, même Trampas et Steve se mettent sur leur 31 pour assister à son récital. Ils sont accompagnés de Betty et du juge Garth qui reconnait en la cantatrice l’un de ses amours de jeunesse. Se renoue une romance entre eux deux et Garth est sur le point de demander sa main à Elena. Mais ce soir là, alors qu’il quitte l’hôtel de la chanteuse, un coup de feu retentit ; on trouve Elena effrayée, une arme à la main, un cadavre à ses pieds…

Mon avis : A Time remembered marque la troisième incursion au sein de la série du célèbre réalisateur de serial William Witney après qu’il ait auparavant déjà signé The Devil’s Children et Say Goodbye at all That, deux épisodes qui à vrai dire ne faisait déjà pas forcément partie des plus mémorables. Il en va de même pour ce néanmoins encore distrayant A Time Remembered qui confirme à cette date un milieu de saison qui patine un peu sans néanmoins -rassurez vous- encore tomber trop bas ; loin de là ! Ici, pas de Virginien, à peine quelques apparitions de Trampas, Steve et Betty mais un Juge Garth de quasiment toutes les scènes, Lee J. Cobb nous prouvant à nouveau ses immenses talents de comédiens d’autant plus qu’il change un peu de registre pour cet épisode qui le montre retomber en pâmoison devant une femme qu’il a autrefois aimé. Jamais encore depuis le début de la série nous n’avions encore eu l’occasion de le voir aussi souvent sourire voire même rire aux éclats, ce qui n’est pas désagréable d’autant que ça ne semble jamais forcé mais au contraire très naturel ; il faut dire que le couple qu’il forme avec Yvonne de Carlo fonctionne à la perfection. Pour ceux qui ne la connaitraient pas, rappelons que la très jolie comédienne, égérie de la Universal, fut probablement l’une de celles qui joua dans le plus grand nombre de westerns durant les années 40 et 50, et parfois non des moindres comme par exemple le méconnu mais puissant et bouleversant Tomahawk de George Sherman où elle avait pour partenaire Van Heflin. Elle fut également aux côtés de Maureen O’Hara et John Wayne dans le plaisant McLintock! d’Andrew V. McLaglen.

Qu’un des personnages principaux de la série retrouve un amour de jeunesse dont il s’éprend à nouveau mais qui se retrouve impliqué dans un crime à mi-parcours de l’épisode, ça nous dit quelque chose ! Ce canevas dramatique avait effectivement déjà été utilisé pas plus tard qu’en ce début de deuxième saison dans No Tears for Savannah avec une inoubliable Gena Rowlands en patronne de saloon amoureuse du Virginien, l'un des plus beaux épisodes de la série jusqu'à ce jour. Cette nouvelle variation débutait également de la plus délicieuse des manières mais n’allait pas tenir toutes ses promesses sur la durée, toute la partie procédurale n’allant pas s’avérer très captivante. La première demi heure se déroule d’une façon très nonchalante, contant les retrouvailles amoureuses du juge Garth avec cette chanteuse d’opéra qui parait avoir elle aussi très bien mené sa barque. L’on s’étonne d’emblée des relations qu’elle entretient avec son assistante -une Melinda Plowman peu convaincante-, des regards peu aimables et des sous-entendus qui nous font penser que nous avons à faire à deux escrocs qui ne s’entendent guère ; mais on l’oublie assez vite puisque nous n'avons d'yeux que pour l'histoire d'amour entre Lee J. Cobb et la toujours très belle Yvonne de Carlo ; on se laisse mener avec un certain ravissement dans la visite des terres et du ranch Shiloh, on s’amuse de voir Trampas et Steve se mettre sur leur 31 pour aller écouter le récital d’opéra et s’en délecter au vu de leurs sourires niaisement extatiques, on apprécie de revoir l'avenante charmante Roberta Shore un peu plus longuement que dans les épisodes précédents et de constater la touchante complicité qui continue de l'unir avec les deux cow-boys…

Bref, nous sommes sous le charme de cette attendrissante et savoureuse entrée en matière qui se termine par un mariage annoncé. C'est d'autant plus adorable qu’en plus de l’excellente interprétation délivrée par notre couple de célèbres comédiens, les dialogues sont parfois spirituels, les décors sont riches et les paysages très joliment photographiés. Puis arrive le meurtre d’un étranger par la séduisante chanteuse ; et paradoxalement on commence à trouver le temps un peu plus long. Ne trouvant aucun avocat pour défendre cette femme présumée coupable d'assassinat avec préméditation -alors qu’elle clame haut et fort son innocence, disant qu’elle ne connaissait pas cet homme et qu'elle a seulement voulu se défendre d’une attitude agressive à son égard-, c’est le juge Garth qui va devoir s’en charger. L’idée était intéressante et susceptible de rendre l’intrigue encore plus passionnante ; mais que ce soit l’enquête un peu laborieuse, le procès ennuyeux et le plaidoyer de Lee J. Cobb qui s'ensuit faisant un peu ‘déjà-vu’, le fait que le scénario soit moyennement bien écrit, l’ensemble devient tout logiquement bien moins captivant malgré les nombreux retournements de situation, les témoins de dernière minute, l’apparition de zones d’ombres inattendues ainsi que les mensonges, duperies et mystères dévoilés. Je ne vous en dis néanmoins pas plus afin de ne pas gâcher le plaisir que vous pourriez prendre à essayer d’enquêter par vous-même et éventuellement débrouiller cet embrouillamini -en spoilant un petit peu- ‘romantico-arnaquo-familial’ un peu tarabiscoté mais dont certains éléments se révèlent néanmoins assez prévisibles.

Parmi les autres plaisirs distillés par un épisode dont on pouvait cependant attendre beaucoup mieux -même si loin d’être déplaisant ni antipathique grâce surtout à l’alchimie qui opère entre les deux protagonistes principaux-, une bucolique promenade en calèche, un charmant pique nique romantique, une Yvonne de Carlo chantant entre autres ‘Plaisir d’amour’, une belle garde-robe pour la comédienne, ses touchants adieux en toute fin au magistrat vieillissant, une résolution assez émouvante... Guère captivant mais cependant assez séduisant surtout grâce à sa première partie intimiste, nostalgique et somme toute très réussie dans sa simplicité.



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Re: Le Virginien

Message par hellrick »

Jeremy Fox a écrit : Mon avis : A Time remembered marque la troisième incursion au sein de la série du célèbre réalisateur de serial William Witney après qu’il ait auparavant déjà signé The Devil’s Children et Say Goodbye at all That, deux épisodes qui à vrai dire ne faisait déjà pas forcément partie des plus mémorables.
il en a tourné dix en tout dont mon catastrophique "étalon sauvage" de la saison 5 dont j'ai déjà touché un mot :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

Siege : quasiment du niveau d'un Decision at Sundown de Boetticher. :shock:

Facilement dans mon top 3 western des 60's 8) A suivre
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

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Ron Hayes & Philip Carey

2.13 - Siege

Réalisation : Don McDougall
Scénario : Donn Mullally
Guest Star : Philip Carey & Ron Hayes
Première diffusion 18/12/1963 aux USA - 04/12/1966 en France
DVD : VOSTF et VF
Note : 8.5/10

Le pitch : Trampas gagne une grosse somme au jeu ; il décide de se rendre au Nouveau Mexique y régler de vieilles dettes. Il a en tête d’en profiter pour revoir une femme dont il fut grandement amoureux. Entre temps elle s’est mariée avec le shérif (Ron Hayes) qui a été placé là par son beau frère (Philip Carey), banquier et homme le plus influent de la ville de Logan, celui même qui avait chassé Trampas par le fait de ne pas apprécier qu’il courtise sa sœur. Logan est également sous la coupe des Comancheros depuis que l’armée est partie. Trampas va leur être confronté alors qu’il a découvert un crime dont ils sont coupables…

Mon avis : Pas plus tard qu’à l’occasion de mon avis à propos de l’épisode précédent, j’écrivais que ce dernier confirmait à cette date un milieu de saison qui patinait un peu. Pour me faire mentir, le réalisateur du magnifique No Tears for Savannah et le scénariste du formidable Impasse avec Eddie Albert -deux des meilleurs épisodes de la série- s'associent pour nous offrir sans tarder un petit chef-d’œuvre dans la lignée dramatique ‘un homme seul contre tous’ inspirée de grands classiques du western ‘urbain’ tels Le Train sifflera trois fois (High Noon) de Fred Zinnemann et surtout le sublime et insurpassable Decision at Sundown de Budd Boetticher au côté duquel Siege n’a pourtant pas à rougir. Le fait que Don McDougall soit l’un des réalisateurs qui signera le plus grand nombre d’épisodes du Virginien ne peut que nous rassurer quant à sa continuité qualitative ; espérons qu’il tiendra souvent toutes les promesses que Siege met en avant ici, même si ça semble difficile car partant de très haut ! L’intrigue s’éloigne de Shiloh et de Medicine Bow pour nous faire voyager jusqu’au Nouveau Mexique où Trampas se rend pour régler les dettes qu’il avait contracté là-bas cinq ans auparavant en compagnie de son père dont il est question ici à plusieurs reprises, renvoyant ainsi au premier épisode de cette deuxième saison, Ride a Dark Trail, qui revenait en flash-back sur la rencontre entre Trampas, Garth et le Virginien.

Siege est le premier de deux épisodes qui se suivent et où tous les principaux protagonistes récurrents de la série sont absents à l’exception de Trampas dont le personnage s'étoffe encore, toujours canaille et enfantin mais également d'une belle noblesse de cœur. Doug McClure en profite pour nous prouver à nouveau son immense talent malgré d’autres comédiens chevronnés à ses côtés, la plupart en l’occurrence tous remarquables à commencer par Nestor Paiva (le gérant de l’hôtel), mais surtout Philip Carey (le banquier) et Ron Hayes (le shérif et gendre du premier) qui nous offrent tous deux d’admirables prestations. L’épisode débute d’une manière très légère ; Trampas remporte une grosse somme aux cartes et décide de racheter ses roublardises passées en se rendant dans une petite ville du Nouveau Mexique qu'il avait quitté voici cinq ans en arrière en laissant pas mal de dettes. A son crédit, il faut dire qu’il en fut chassé par l’homme le plus influent de la ville, un banquier qui voyait d’un mauvais œil la cour qu’il faisait à sa sœur. Ayant été enamouré de cette jeune femme dont il avoue continuer à rêver au cours de quelques longues nuits d’hiver, Trampas a évidemment dans l’idée d’en profiter pour la revoir. Lorsqu’il apprend qu’elle a entre temps épousé le shérif, ne souhaitant pas provoquer quelconque jalousie, il prend la décision de ne pas aller à sa rencontre mais à la place de rendre visite à un couple de vieux amis lui étant venu en aide à l’époque et chez qui il avait travaillé. Arrivé sur place, il les trouve assassinés et, sous le coup de la colère, part à la poursuite des meurtriers, les traces de chevaux étant encore toutes fraiches.

Il n’a aucun mal à retrouver le petit groupe de trois hommes encore en possession d’objets trouvés sur les cadavres ; il est obligé d’en tuer un par légitime défense mais ramène les deux autres en ville afin qu’ils soient jugés en bonne et due forme. Sauf que ces deux coupe-jarrets font partis des Comancheros qui ont plus ou moins pris le contrôle de la ville sous la direction de l’inquiétant Pedro Lopez (Joseph Campanella tout à fait crédible en bandit mexicain). Par peur des représailles, tout le monde essaie de convaincre Trampas de retirer sa plainte afin que les deux meurtriers soient relâchés. Le cowboy de Shiloh comprend alors que les habitants, terrorisés depuis que l’armée à quitté la contrée, ont capitulé devant les décisions des comancheros et que les notables ont plus ou moins accepté la mainmise et l’impunité de ses derniers tant qu’ils peuvent avoir la paix ; une sorte de pacte de ‘non agression’ de la part des bandits mexicains si les citoyens ferment les yeux sur leurs exactions et activités illicites. Alors qu’il est en quelque sorte son rival en amour, Trampas va se prendre d’amitié pour l’homme de loi, faire naitre un très beau respect mutuel et lui ouvrir les yeux quant à la lâcheté de ses concitoyens ; ce dernier va se désolidariser de celui grâce à qui il a pu trouver cette place et retrouver l’estime de soi en soutenant Trampas dans sa volonté de ne pas transiger avec les despotes et au contraire de mener à bien la punition légale des criminels quitte à prendre de grands risques. Outre sa vie, l’homme de loi met son mariage en danger puisque son épouse, très pragmatique, refuse qu’il se lance dans cette ‘croisade’. Comme la plupart des protagonistes, celui de la jeune femme est d’une incroyable richesse, évoluant constamment au point de revenir en fin de compte vers son mari avec cette tirade “I may not always agree with you, but I know now that doesn’t matter. The important thing is that you know what you have to do.

De remarquables lignes de dialogues, un admirable sens de l'éthique au sein d'un scénario aussi rigoureux que passionnant que ce soit au niveau de la peinture des personnages que celle des relations qu’ils entretiennent, et une mise en scène tout aussi accomplie, aussi bien réglée lors des séquences dialoguées que pour les scènes d’action, rares mais d’une redoutables efficacités à l’exemple de l’affrontement final qui constitue le climax de l'épisode et qui débute par un étonnant et crescendo suspense -le spectateur se demandant comment Trampas va pouvoir se sortir de cette impasse-, pas indigne des meilleures séquences similaires au cinéma, la prise de conscience commune des habitants quant à leur veulerie les faisant trouver l’émancipation et le courage de se réunir pour mettre fin aux agissements de leurs tyrans. Un épisode majeur, sans aucune mièvrerie et tout simplement remarquable, tout aussi sobre que digne et d'une profonde humanité. Nous touchons ici à l’excellence !


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Re: Le Virginien

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Michael Pate, Peggy McCay & Deforest Kelley

2.14 - Man of Violence

Réalisation : William Witney
Scénario : John D.F. Black & James Patrick
Guest Star : Michael Pate & DeForest Kelley
Première diffusion 25/12/1963 aux USA - 14/05/1966 en France
DVD : VOSTF et VF
Note : 6.5/10


Le pitch : Trampas est à El Paso pour s’occuper de la vente d’un lopin de terre ayant appartenu à son père. A cette occasion il rencontre son oncle à qui il propose de venir avec lui à Medicine Bow ; seulement, se trouvant pris au milieu d’un hold-up, le vieil homme se fait tuer. Trampas part à la recherche des meurtriers, deux soldats déserteurs qui convoitent une mine d’or sur le territoire Apache. Malgré le fait qu’il soit désormais interdit aux blancs, Trampas s’y aventure accompagné de quelques compagnons de fortune dont un médecin militaire alcoolique (DeForest Kelley) et un aventurier peu recommandable (Michael Pate)…

Mon avis : Le précédent et remarquable Siege –à ce jour le plus grand épisode de la série- se terminait avec le départ de Trampas pour El Paso après qu’il ait échappé de très près à la mort dans une autre petite ville de la frontière du Nouveau Mexique dans laquelle il avait réussi in-extremis à faire chasser les comancheros qui la terrorisaient depuis un bout de temps. L’arc narratif se poursuit dans Man of Violence qui ne met à nouveau en scène parmi les personnages récurrents de la série que le seul Trampas. A peine avoir retrouvé son oncle qui lors d’une très belle séquence le prie de ne pas suivre leurs exemples -'escrocs roublards et alcoolos'- à lui et son père, Trampas le perd, le vieil homme se faisant bêtement tuer alors qu’il allait déposer de l’argent dans le coffre-fort de la banque au moment même que s'y déroulait un cambriolage. Essayant d’empêcher les voleurs de s’enfuir avec ses billets, il se prend une balle dans le ventre ; et voilà Trampas privé de tous les membres de sa famille, d’autant plus peiné que son oncle venait d’accepter de le suivre à Medicine Bow pour s’installer avec lui dans un ranch qu’ils auraient acheté grâce à leurs économies. Parti à leurs poursuites pour se venger, le cow-boy de Shiloh retrouve au fort le plus proche l'un des deux criminels gravement blessé. Le comédien qui l’interprète n’est autre que Leonard Nimoy, surtout célèbre pour avoir tenu le rôle de Spock dans la série originale Star Trek. Attention cependant pour les fans, son rôle ici ne consistera qu’à être couché et agonisant sans aucune paroles ne sortant de ses lèvres.

Le médecin militaire quant à lui est joué par DeForest Kelley qui tiendra lui aussi l’un des rôles principaux de la même série, à savoir celui du Docteur McCoy. Et comme si ça ne suffisait pas, le scénariste John D.F. Black sera lui aussi de la partie Star Trek, produisant et écrivant par exemple The Naked Time ainsi que quelques épisodes de la seconde série de la franchise, The Next Generation avec Patrick Stewart. Les Trekkies devraient donc être intéressés par cet épisode d’autant que le personnage interprété par DeForest Kelley se voit attribuer une place prépondérante au sein de l'intrigue ; dommage que le comédien soit souvent tenté d’en faire un peu trop, les séquences au cours desquelles il est ivre s’avérant du coup un peu pénibles. Ce médecin dépressif, rongé par les remords et la culpabilité -pour une chose que je ne pourrais pas vous dévoiler sous peine de spoiler quelques premières surprises se déroulant dès la première demi-heure-, va se joindre à Trampas alors que ce dernier décide de partir à la recherche du deuxième assassin de son oncle. Il semblerait que cet homme se soit réfugié en territoire Apache où il aurait découvert un filon d’or. Ayant eu vent de l'affaire, un maquignon-aventurier peu recommandable se joint également au petit groupe ainsi que l’épouse de l’homme recherché, cette dernière espérant ainsi empêcher Trampas de tuer son mari et convaincre celui-ci de se rendre à la justice, persuadée de son innocence.

L’inquiétant et dangereux aventurier, c’est Michael Pate, l’un des très bons seconds rôles westerniens ; quant à la femme il s’agit de la comédienne Peggy McCay, plutôt convaincante au milieu de ce groupe d’hommes. Après le départ du fort, l’épisode se déroule alors tout en extérieurs au milieu de majestueux paysages désertiques encerclés de montagnes rouges encore jamais rencontrés au cours du Virginien. L’utilisation qui en est faite par William Witney est plutôt inspirée et en tout cas très dépaysante pour la série habituellement cantonnée presque exclusivement au sein des mêmes décors 'le Wyoming tourné en Californie'. Rappelons qu’en cette fin de 19ème siècle, le gouvernement américain, par un traité d’inviolabilité, avait interdit aux hommes blancs de pénétrer sur les territoires alloués aux Apaches sous peine de déclencher une nouvelle guerre indienne. Que certains spectateurs aient pu trouver l’épisode raciste par le simple fait que les auteurs montrent les Apaches pourchassant les intrus afin de les tuer est assez sidérant ! [Que ce ridicule politiquement correct disparaisse une bonne fois pour toutes ; cela nous ferait le plus grand bien !] En effet, jamais les guerriers ne sont décrits comme des sauvages : ils se protègent peut-être un peu violemment mais ils n’en restent pas moins tout à fait dignes et en tout cas dans leur droit lorsque l’on veut bien se replacer dans le contexte de l’époque ; d'autant plus que les prospecteurs illicites, s'ils avaient été dérangés dans leur extraction, n'auraient sans doute pas hésité à tuer les indiens sans plus de scrupules. Fin de la parenthèse 'morale' ! Les séquences de poursuite à cheval sont d’une grande efficacité ainsi que les scènes d’action dont la confrontation finale avec les indiens d’une rare sauvagerie pour une série peut-être un peu vite et à tort taxée de ‘familiale’ alors qu'en l’occurrence il s’agit ici d’un récit jonché de morts violentes et au bout duquel peu de monde sortira indemne.

Des décors –un fort- et des paysages encore jamais utilisés au sein de la série, une intrigue assez fluide et linéaire aux nombreux rebondissements, un Doug McClure qui confirme une nouvelle fois son talent, des scènes mouvementées extrêmement énergiques pour un ensemble bien mené mais néanmoins un peu décevant surtout en comparaison de l’épisode précédent faute avant tout à une caractérisation sans nuances de certains personnages et à un scénario manquant un peu de rigueur et sans grandes surprises, surtout pour les amateurs de westerns qui auront une impression de 'déjà-vu'. Quoiqu’il en soit, même s’il ne s’agit pas d’un épisode majeur nous aurions tort de faire la fine bouche devant cette fiction assez sombre mais extrêmement plaisante à suivre.


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Re: Le Virginien

Message par Lockwood »

Jeremy Fox a écrit :
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Que certains spectateurs aient pu trouver l’épisode raciste par le simple fait que les auteurs montrent les Apaches pourchassant les intrus afin de les tuer est assez sidérant ! [Que ce ridicule politiquement correct disparaisse une bonne fois pour toutes ; cela nous ferait le plus grand bien !] En effet, jamais les guerriers ne sont décrits comme des sauvages : ils se protègent peut-être un peu violemment mais ils n’en restent pas moins tout à fait dignes et en tout cas dans leur droit lorsque l’on veut bien se replacer dans le contexte de l’époque ; d'autant plus que les prospecteurs illicites, s'ils avaient été dérangés dans leur extraction, n'auraient sans doute pas hésité à tuer les indiens sans plus de scrupules. Fin de la parenthèse 'morale' !

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En ce qui me concerne, cela m'étonne simplement que la série n'ait pour l'instant proposé + de récits mettant les indiens un peu plus au cœur de l'intrigue (c'est un constat opéré à la fin de la saison 2)

Il n'est pas question de nier le danger que pouvait encourir les colons qui traversaient les terres indiennes et les massacres violents qui en résultait - où alors, on trouverait 90 % des westerns profondément racistes et il faudrait mieux arrêter d'en regarder...

Je citais l'épisode " The Mountain of the Sun" qui faisait part à la fois de l’extrême cruauté d'une tribu d'indiens vis à vis de pèlerins venus pour les aider, mais également de la précarité de leur condition. Il s'agissait de la première incursion de la série dans un camp indien (on y aura droit une nouvelle fois dans l'épisode 2x28 "A Bride for Lars", mais de manière un peu invraisemblable) et je trouvais que cela servait cet épisode, puisqu'il permettait d'offrir plusieurs points de vue au final sur le danger que représentait cette tribu (celui du Virginien, des missionnaires, du général et du chef indien) sans que l'intrigue se révèle moralisatrice pour autant.

Hormis cette exception, je constate que la série entretient un rapport assez indirect avec les indiens, que l'on voit relativement peu, si ce n'est de manière lointaine, par la menace qu'ils peuvent représenter (et encore une fois, il ne s'agit pas de nier les faits que tu as évoqué..)

Je prendrai un autre exemple, celui d'un épisode ultérieur de la série - The Intruders (2x23) - dont le nœud de l'intrigue concernent les négociations entre un Chef indien et l'armée, événement qui n'est évoqué que superficiellement, l'intrigue s’intéressant (et de manière plutôt efficace il faut l'avouer) à une prise d'otage visant à faire échouer la future rencontre. Bref, on peut regretter que le scénario ne prenne pas le temps, même deux minutes, de s’intéresser à l’événement en question.

En tout cas, je ne m'aventurerai pas à faire abusivement des procès en racisme, ce n'est absolument pas mon genre et cela serait complètement absurde et ridicule compte tenu des bonnes intentions véhiculées par la série de manière globale.
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Jeremy Fox
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Re: Le Virginien

Message par Jeremy Fox »

Ah mais je suis entièrement d'accord avec tout ce que tu as écrit ci-dessus ; et d'ailleurs je ne te visais aucunement hein :wink:
je constate que la série entretient un rapport assez indirect avec les indiens, que l'on voit relativement peu, si ce n'est de manière lointaine, par la menace qu'ils peuvent représenter
C'est vrai... pour l'instant.
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