Columbo
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Re: Columbo
Columbo : La griffe du crime (Columbo : A trace of murder) (1997, Vincent McEveety)
http://alligatographe.blogspot.com/2012 ... urder.html
Je ne sais pas trop quelle mouche me pique en cette fin de vie columbienne, mais la tristesse l'emporte et je m'ennuie.
Les acteurs sont plutôt mauvais. Ou pour être plus précis, les comédiens n'ont pas l'envergure, le coffre de leurs devanciers. Que ce soit Barry Corbin, sa calvitie et son gros cigare n'effacent pas le manque de présence de l'acteur, mais alors que dire du blondinet David Rasche, sans doute le personnage le plus intéressant sur le papier puisqu'il prend le lieutenant pour un benêt? Il est tout bonnement invisible.
Quant à Shera Danese, ça y est, c'est officiel, je sature. Son jeu parait plus relâché que jamais ; elle en fait trop, le sourcil voyageur fait des ravages, en dépit du bon sens. Mme Falk se prend-elle au sérieux? Probablement. Le spectateur s'en détourne-t-il? Incontestablement.
Quant à l'intrigue, j'en avais un mauvais souvenir et je lui accorde aujourd'hui un peu plus de crédit, sans pour autant accéder à un rideau qu'on grimpe. Je crois que ce qui enquiquine quelque peu c'est cette trop voyante et trop soudaine relation entre le policier et son expert scientifique. Il y a là quelque chose d'aussi gros que le nez au milieu de la figure, cela ne fonctionne pas bien car leurs rapports semblent être mis en place de façon très artificielle.
Après, l'entourloupe mise au point pour Columbo pour embobiner ses deux suspects est assez habilement présentée pour qu'on puisse y croire, pour qu'elle soit acceptable. La mise en scène est sur ce point tout à fait correcte, alors qu'honnêtement, à bien y réfléchir, on peut se demander si ces deux criminels ne sont pas de parfaits imbéciles. Voilà sans doute l'élément qui plombe le plus la fin de la série : des criminels très faiblards, sur le plan intellectuel comme du point de vue du charisme.
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Je ne sais pas trop quelle mouche me pique en cette fin de vie columbienne, mais la tristesse l'emporte et je m'ennuie.
Les acteurs sont plutôt mauvais. Ou pour être plus précis, les comédiens n'ont pas l'envergure, le coffre de leurs devanciers. Que ce soit Barry Corbin, sa calvitie et son gros cigare n'effacent pas le manque de présence de l'acteur, mais alors que dire du blondinet David Rasche, sans doute le personnage le plus intéressant sur le papier puisqu'il prend le lieutenant pour un benêt? Il est tout bonnement invisible.
Quant à Shera Danese, ça y est, c'est officiel, je sature. Son jeu parait plus relâché que jamais ; elle en fait trop, le sourcil voyageur fait des ravages, en dépit du bon sens. Mme Falk se prend-elle au sérieux? Probablement. Le spectateur s'en détourne-t-il? Incontestablement.
Quant à l'intrigue, j'en avais un mauvais souvenir et je lui accorde aujourd'hui un peu plus de crédit, sans pour autant accéder à un rideau qu'on grimpe. Je crois que ce qui enquiquine quelque peu c'est cette trop voyante et trop soudaine relation entre le policier et son expert scientifique. Il y a là quelque chose d'aussi gros que le nez au milieu de la figure, cela ne fonctionne pas bien car leurs rapports semblent être mis en place de façon très artificielle.
Après, l'entourloupe mise au point pour Columbo pour embobiner ses deux suspects est assez habilement présentée pour qu'on puisse y croire, pour qu'elle soit acceptable. La mise en scène est sur ce point tout à fait correcte, alors qu'honnêtement, à bien y réfléchir, on peut se demander si ces deux criminels ne sont pas de parfaits imbéciles. Voilà sans doute l'élément qui plombe le plus la fin de la série : des criminels très faiblards, sur le plan intellectuel comme du point de vue du charisme.
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Re: Columbo
Columbo : En grande pompe (Columbo : Ashes to ashes) (1998, Patrick McGoohan)
http://alligatographe.blogspot.com/2012 ... ashes.html
Un petit soulagement. Dans les derniers épisodes que j'ai vus, celui-ci constitue un petit souffle d'air. Je n'irais pas jusqu'à le qualifier de "frais", Columbo a pris un méchant coup de vieux. Ça sent le sapin pour Patrick McGoohan itou, mais dans le style c'est un épisode assez réjouissant. D'abord, parce que les deux vieux acteurs se font plaisir, ça se voit, ça s'entend. Les regards laissent entrevoir leur malice. Une réelle complicité, non démentie par 4 épisodes en tout dans la série, marque la relation entre Peter Falk et Patrick McGoohan. Elle sert énormément l'intrigue.
Il y a deux ou trois scènes typiques du style McGoohan dans la réalisation, dans le ton qui en résulte, très pince-sans-rire. Alors je ne sais pas si le fait de savoir qu'on est en fin de course dans la série influence mon jugement... sûrement que oui, mais je ne peux m'empêcher d'avoir un sentiment légèrement attristé à regarder ces deux monuments de la télévision faire leur numéro pour la dernière fois. Ils me sont en tout cas hautement sympathiques. Je sais bien que les séries fonctionnent aussi à l'affectif et que la récurrence des personnages ou des visages introduit une familiarité, une relation très particulière. Et par conséquent que la fin de vie d'une série et des ses acteurs provoque quelque chose de très émouvant mais dans le mauvais sens du terme.
Surtout si la qualité artistique n'est pas au rendez-vous, qui peut s'avérer alors pathétique. Certes, on n'en est pas là sur cet épisode mais le manque de peps et de vivacité dans les gestes chez les deux comédiens n'aide pas à rendre l'enquête très dynamique.
On rangera dans la case humour noir et auto-dérision le fait que l'intrigue se déroule dans une entreprise de pompes funèbres. L'allusion à la mort de Columbo est évoqué avec le sourire. Ouf, personne n'est donc dupe.
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Un petit soulagement. Dans les derniers épisodes que j'ai vus, celui-ci constitue un petit souffle d'air. Je n'irais pas jusqu'à le qualifier de "frais", Columbo a pris un méchant coup de vieux. Ça sent le sapin pour Patrick McGoohan itou, mais dans le style c'est un épisode assez réjouissant. D'abord, parce que les deux vieux acteurs se font plaisir, ça se voit, ça s'entend. Les regards laissent entrevoir leur malice. Une réelle complicité, non démentie par 4 épisodes en tout dans la série, marque la relation entre Peter Falk et Patrick McGoohan. Elle sert énormément l'intrigue.
Il y a deux ou trois scènes typiques du style McGoohan dans la réalisation, dans le ton qui en résulte, très pince-sans-rire. Alors je ne sais pas si le fait de savoir qu'on est en fin de course dans la série influence mon jugement... sûrement que oui, mais je ne peux m'empêcher d'avoir un sentiment légèrement attristé à regarder ces deux monuments de la télévision faire leur numéro pour la dernière fois. Ils me sont en tout cas hautement sympathiques. Je sais bien que les séries fonctionnent aussi à l'affectif et que la récurrence des personnages ou des visages introduit une familiarité, une relation très particulière. Et par conséquent que la fin de vie d'une série et des ses acteurs provoque quelque chose de très émouvant mais dans le mauvais sens du terme.
Surtout si la qualité artistique n'est pas au rendez-vous, qui peut s'avérer alors pathétique. Certes, on n'en est pas là sur cet épisode mais le manque de peps et de vivacité dans les gestes chez les deux comédiens n'aide pas à rendre l'enquête très dynamique.
On rangera dans la case humour noir et auto-dérision le fait que l'intrigue se déroule dans une entreprise de pompes funèbres. L'allusion à la mort de Columbo est évoqué avec le sourire. Ouf, personne n'est donc dupe.
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Re: Columbo
Columbo: Meurtre en musique (Columbo : Murder with Too Many Notes) (2000, Patrick McGoohan)
http://alligatographe.blogspot.com/2012 ... notes.html
Dans la forme comme dans le fond, ce Columbo est d'un classicisme caractéristique, mais fait preuve de si peu de sel qu'on en sort un brin frustré. Trop sage en somme.
L'histoire n'est pas très originale, mais c'est là un défaut qu'on a pu voir dans des épisodes parmi les meilleurs, car ce qui fait saliver c'est certainement bien plus l'intensité dramatique que mettent les comédiens notamment dans la relation cruciale entre le lieutenant et le meurtrier.
Or, là, encore, comme trop souvent dans les derniers épisodes, on peut déplorer que l'acteur principal, ici Billy Connolly, ne fait pas montre d'une réelle densité de personnage, son jeu reste très moyen, au mieux ordinaire, au pire trop appuyé.
Sa victime, Chad Willett, est même particulièrement mauvais. Heureusement, cet épisode offre un camouflage de meurtre en accident qui lui, ne manque pas d'originalité. Ce n'est pas le premier meurtre d'ascenseur/élévateur, certes, mais celui-là est assez bien mené.
Visuellement, la réalisation de Patrick McGoohan est très décevante, plate et lisse. Ce n'est pas l'habitude avec le rieur McGoohan.
Et on se prend même à se demander si Peter Falk n'est pas éteint. Comme si la direction des acteurs laissait également à désirer.
Quelques jours après avoir vu ce téléfilm, je n'avais pas de souvenirs d'une scène truculente, particulière. C'est dire à quel point les rapports entre Connolly et Falk sont peu épicées.
Un épisode moyen.
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Re: Columbo
Columbo mène la danse (Columbo : Likes the nightlife) (2003, Jeffrey Reiner)
http://alligatographe.blogspot.com/2012 ... tlife.html
Voilà, c'est fini. Je crois bien que je ne l'avais jamais vu et j'avoue qu'à ma grande surprise, l'épisode me surprend, osant se démarquer très franchement de la forme habituelle de la série.
Mais l'on peut mesurer le gouffre qui sépare ce dernier épisode des tous premiers. Et de ce fait, de comprendre pourquoi les dernières saisons laissent un goût quelque peu amer. Avec le temps va, tout s'en va et sur la série c'est sans doute le statut social des personnages qui s'est fait la malle. La classe, progressivement, s'en est allée.
Le premier pilote avait pour meurtrier un grand psychanalyste, avec boutons de manchettes, on est là avec un vulgaire patron de night-club aux prises avec un maître-chanteur minable et une actrice de 4e zone, mi pute mi soumise.
Columbo visitait les villas les plus luxueuses à Malibu ou Beverly Hills, il arpente ici les hangars vulgaires, les quartiers miteux du Los Angeles défavorisé, dans les quartiers en friche industrielle.
Autre temps, autres mœurs, et autre musique : baignant dans le monde de la nuit, c'est sous le pouls d'une techno cheap et urbaine que Jeffrey Reiner, le réalisateur, s'essaie à quelques mouvements de caméra, notamment ceux qui suivent en vue subjective l'entrée du jeune patron dans sa boite de nuit. On pense à celle de Nicholas Cage dans le casino de "Snake eyes", dans une moindre mesure. La comparaison s'arrête là, bien évidemment.
Mais on note avec bonheur que le cadrage est assez inventif. Reiner cherche des plans plus complexes qu'à l'habitude, des contre plongées, de légers travellings.
Sur la photographie également on s'aperçoit qu'un gros travail a été fait pour complexifier l'image notamment avec une attention particulière sur l'agencement des couleurs. Tous ces efforts sont louables, bien que tardifs.
L'histoire aussi est assez bien ficelée. Le parcours logique que suit le lieutenant est plutôt bien construit, sans grande surprise cependant. Rien d'extraordinaire, mais au moins on ne déplore aucune faute de goût. L'épisode n'est pas trop mauvais. Dans les dernières saisons, il peut même s'enorgueillir de faire partie des meilleurs.
Je regrette seulement la relative médiocrité des comédiens. Encore une fois, c'est sans doute ce qui plombe les dernières années columbiennes, les acteurs ne sont pas à la hauteur de leurs prédécesseurs.
Adieu et merci mister Falk.
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Voilà, c'est fini. Je crois bien que je ne l'avais jamais vu et j'avoue qu'à ma grande surprise, l'épisode me surprend, osant se démarquer très franchement de la forme habituelle de la série.
Mais l'on peut mesurer le gouffre qui sépare ce dernier épisode des tous premiers. Et de ce fait, de comprendre pourquoi les dernières saisons laissent un goût quelque peu amer. Avec le temps va, tout s'en va et sur la série c'est sans doute le statut social des personnages qui s'est fait la malle. La classe, progressivement, s'en est allée.
Le premier pilote avait pour meurtrier un grand psychanalyste, avec boutons de manchettes, on est là avec un vulgaire patron de night-club aux prises avec un maître-chanteur minable et une actrice de 4e zone, mi pute mi soumise.
Columbo visitait les villas les plus luxueuses à Malibu ou Beverly Hills, il arpente ici les hangars vulgaires, les quartiers miteux du Los Angeles défavorisé, dans les quartiers en friche industrielle.
Autre temps, autres mœurs, et autre musique : baignant dans le monde de la nuit, c'est sous le pouls d'une techno cheap et urbaine que Jeffrey Reiner, le réalisateur, s'essaie à quelques mouvements de caméra, notamment ceux qui suivent en vue subjective l'entrée du jeune patron dans sa boite de nuit. On pense à celle de Nicholas Cage dans le casino de "Snake eyes", dans une moindre mesure. La comparaison s'arrête là, bien évidemment.
Mais on note avec bonheur que le cadrage est assez inventif. Reiner cherche des plans plus complexes qu'à l'habitude, des contre plongées, de légers travellings.
Sur la photographie également on s'aperçoit qu'un gros travail a été fait pour complexifier l'image notamment avec une attention particulière sur l'agencement des couleurs. Tous ces efforts sont louables, bien que tardifs.
L'histoire aussi est assez bien ficelée. Le parcours logique que suit le lieutenant est plutôt bien construit, sans grande surprise cependant. Rien d'extraordinaire, mais au moins on ne déplore aucune faute de goût. L'épisode n'est pas trop mauvais. Dans les dernières saisons, il peut même s'enorgueillir de faire partie des meilleurs.
Je regrette seulement la relative médiocrité des comédiens. Encore une fois, c'est sans doute ce qui plombe les dernières années columbiennes, les acteurs ne sont pas à la hauteur de leurs prédécesseurs.
Adieu et merci mister Falk.
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Re: Columbo
Revu récemment deux épisodes de la 1ère saison :
Le Livre témoin (Murder by the Book - 1971 - Steven Spielberg)
Le tout premier épisode officiel de Columbo (trois ans après un formidable 1er pilote et juste après un second qui de mémoire l'était un peu moins).
Un méchant de concours joué par le carnassier Jack Cassidy (qui refera un coupable baignant dans le milieu de l'édition lors de la saison 3 et surtout un magicien d'anthologie dans la saison 5).
Qualité d'ensemble un peu gâchée par le personnage de l'épicière-maître chanteuse au sourire chevalin. Twist ironique mais moyen.
A voir pour l'homme-requin Cassidy et la réalisation très propre du jeune Spielberg qui accorde parfaitement grands angulaires et plongées/contre-plongées au beau format 1:33. Pas mal pour un premier... duel.
Poids mort (Dead weight - 1971- Jack Smight)
Encore plus que le précédent (et bien entendu hormis la prestation de qui vous savez), cet épisode repose sur la qualité d''interprétation du coupable. Un Eddie Albert très crédible en officier supérieur au passé héroïque, devenu un businessman roué et adepte d'un imperturbable sang-froid.
Il faut voir avec quel aplomb il renvoit Columbo dans les cordes à l'aide d'une allusion sur ses talents de pêcheur.
Par contre, l'intrigue est assez légère : comment un type aussi rusé et calculateur peut-il se laisser voir commettre un meurtre par arme à feu en plein jour devant la fenêtre de son bungalow au vu et su du moindre plaisancier !? Et le personnage de cruche joué par Suzanne Pleshette est bien sommaire. Une fois encore, Columbo fera chuter un suspect pris dans les rets de sa propre arrogance. Arrogance qui confine passablement à la bêtise et à un goût enfantin pour les collections.
(*) Voir Carey se vantant de cette roborative préparation est encore plus hilarant quand on vient comme moi de découvrir un autre de ses talents cachés dans les bonus du DVD de Reservoir dogs.
Le Livre témoin (Murder by the Book - 1971 - Steven Spielberg)
Le tout premier épisode officiel de Columbo (trois ans après un formidable 1er pilote et juste après un second qui de mémoire l'était un peu moins).
Un méchant de concours joué par le carnassier Jack Cassidy (qui refera un coupable baignant dans le milieu de l'édition lors de la saison 3 et surtout un magicien d'anthologie dans la saison 5).
Qualité d'ensemble un peu gâchée par le personnage de l'épicière-maître chanteuse au sourire chevalin. Twist ironique mais moyen.
A voir pour l'homme-requin Cassidy et la réalisation très propre du jeune Spielberg qui accorde parfaitement grands angulaires et plongées/contre-plongées au beau format 1:33. Pas mal pour un premier... duel.
Poids mort (Dead weight - 1971- Jack Smight)
Encore plus que le précédent (et bien entendu hormis la prestation de qui vous savez), cet épisode repose sur la qualité d''interprétation du coupable. Un Eddie Albert très crédible en officier supérieur au passé héroïque, devenu un businessman roué et adepte d'un imperturbable sang-froid.
Il faut voir avec quel aplomb il renvoit Columbo dans les cordes à l'aide d'une allusion sur ses talents de pêcheur.
Par contre, l'intrigue est assez légère : comment un type aussi rusé et calculateur peut-il se laisser voir commettre un meurtre par arme à feu en plein jour devant la fenêtre de son bungalow au vu et su du moindre plaisancier !? Et le personnage de cruche joué par Suzanne Pleshette est bien sommaire. Une fois encore, Columbo fera chuter un suspect pris dans les rets de sa propre arrogance. Arrogance qui confine passablement à la bêtise et à un goût enfantin pour les collections.
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(*) Voir Carey se vantant de cette roborative préparation est encore plus hilarant quand on vient comme moi de découvrir un autre de ses talents cachés dans les bonus du DVD de Reservoir dogs.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
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Re: Columbo
Merci pour ces belles critiques de la série classique. La 1ère série est pour moi de loin la meilleure...bicoze l'ambiance, les bad guy, la musique de Jerry Goldsmith, la construction des scénarios...Federico a écrit :Revu récemment deux épisodes de la 1ère saison :
Poids mort (Dead weight - 1971- Jack Smight)
Encore plus que le précédent (et bien entendu hormis la prestation de qui vous savez), cet épisode repose sur la qualité d''interprétation du coupable. Un Eddie Albert très crédible en officier supérieur au passé héroïque, devenu un businessman roué et adepte d'un imperturbable sang-froid.
Il faut voir avec quel aplomb il renvoit Columbo dans les cordes à l'aide d'une allusion sur ses talents de pêcheur.
Par contre, l'intrigue est assez légère : comment un type aussi rusé et calculateur peut-il se laisser voir commettre un meurtre par arme à feu en plein jour devant la fenêtre de son bungalow au vu et su du moindre plaisancier !? Et le personnage de cruche joué par Suzanne Pleshette est bien sommaire. Une fois encore, Columbo fera chuter un suspect pris dans les rets de sa propre arrogance. Arrogance qui confine passablement à la bêtise et à un goût enfantin pour les collections.J'allais oublier LE grand moment absolu de cet épisode : le dingo Timothy Carey en patron de diner ami de l'inspecteur et pourvoyeur du best chili in town*. Comme le dit un site dédié à cet hallucinant character actor, le personnage de Bert (qui était apparu dans le second pilote, Rançon pour un homme mort) aurait mérité sa propre série. Quel dommage de ne pas en avoir fait un personnage récurrent des Columbo...
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(*) Voir Carey se vantant de cette roborative préparation est encore plus hilarant quand on vient comme moi de découvrir un autre de ses talents cachés dans les bonus du DVD de Reservoir dogs.
"Poids mort" est un épisode trés interressant, au postulat de départ original.
Mark Dawidziack, dans le "Dossier Columbo" (traduit en français aux éditions Encrage - 1991) disait néanmoins,trés justement, comme tu le fais comprendre, que ça n'était pas un épisode trés cohérent. A la découverte de l'épisode, je me souviens d'ailleurs que j'avais tiqué sur cette histoire assez accadabrante d'arme.
Je reprends l'écrit, extrait du livre :
"L'une de faille dans la logique de l'épisode et cette affaire de copie. Pourquoi Hollister invente-t-il cette histoire de vol de on pistolet ben-aimé en Corée ? Et-ce pour aiguiller Columbo sur cette piste ? Si tel et le cas, cela ne fait qu'introduire encore davantage de contradiction. Les faits sont aisément vérifiables. Le général a-t-il déclaré le vol à l'époque ? Non, bien sûr. Alors pourquoi ne l'a-t-il pas fait, ne manquera pas de se demander Columbo.
Et si l'arme n'a pa été volée, pourquoi Hollister continuerait-il à la dissimuler aprés plus de 15 ans ? Et-il homme à resister au plaisir de l'exhiber à chaque occasion ? Un tas de gens ont dû voir le pistolet, présenté comme l'original.
D'un autre côté...Admettons que l'histoire de copie de l'arme n'ait pas été "inventée"à l'attention de Columbo aprés tout, au moment où le crime a été commis, le musée devait savoir qu'il allait se voir confier une copie. Nous pouvons alors nous demander pourquoi Hollister a raconté cette histoire depuis toutes ces années. Il ne pouvait avoir prévu de s'en servir un jour pour commettre un meurtre. De quelque façon qu'on envisage le problème et les motivations en général, cela ne colle pas."
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Re: Columbo
Je suis en train de revisionner la série en VOST. C'est une vraie redécouverte. Certains dialogues sont tout à fait différents. Ca ne change pas les intrigues, évidemment, mais certaines choses paraissent plus claires .
A noter que, dans l'épisode Meurtre à la carte, au début de l'épisode, Columbo s'adresse au témoin (le jeune serveur, neveu de la victime) en italien (ce qui est logique). Dans la VF, il ne le fait pas (contrairement à l'épisode meurtre au champagne, où on gardera les quelques phrases qu'il prononce en italien).
A noter que l'intégrale Universal que je viens d'acheter comporte une version longue, inédite en France (au point que les passages inédits ne sont pas doublés dans la VF) de l'épisode Symphonie en noir. Il semble qu'il y ait aussi quelques passages inédits dans d'autres épisodes (dans ce cas, pas plus que quelques minutes), mais , là, il s'agit d'un rajout d'une vingtaine de minutes.
A noter que, dans l'épisode Meurtre à la carte, au début de l'épisode, Columbo s'adresse au témoin (le jeune serveur, neveu de la victime) en italien (ce qui est logique). Dans la VF, il ne le fait pas (contrairement à l'épisode meurtre au champagne, où on gardera les quelques phrases qu'il prononce en italien).
A noter que l'intégrale Universal que je viens d'acheter comporte une version longue, inédite en France (au point que les passages inédits ne sont pas doublés dans la VF) de l'épisode Symphonie en noir. Il semble qu'il y ait aussi quelques passages inédits dans d'autres épisodes (dans ce cas, pas plus que quelques minutes), mais , là, il s'agit d'un rajout d'une vingtaine de minutes.
Dernière modification par riqueuniee le 14 nov. 12, 22:18, modifié 3 fois.
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Re: Columbo
Sinon, ça ne procure pas un gros manque de ne pas entendre la voix de Serge Sauvion ?
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Re: Columbo
Au début oui. Mais, finalement, les différences ne sont pas énormes, donc on s'y fait assez vite. J'ai l'impression que Sauvion a bien étudié les VO (sans verser dans l'imitation).
D'ailleurs, dans l'ensemble (à part le doublage de quelques personnages , et certains dialogues), la VF reste très proche de la VO. Du très beau travail.
Sinon, l'emballage du coffret signale la présence (ici ou là, sans préciser l'importance du rôle) de Faye Dunaway, Harrison Ford, Jamie Lee Curtis, Johnny Cash, Martin Landau, Robert Conrad. OK pour tous, sauf pour Ford. Je n'ai trouvé aucune trace de sa présence. Imdb n'en parle pas, alors qu'il signale dans la filmo de Jeff Goldblum, son apparition non créditée dans l'épisode Immunité diplomatique. Ca doit être une erreur...
D'ailleurs, dans l'ensemble (à part le doublage de quelques personnages , et certains dialogues), la VF reste très proche de la VO. Du très beau travail.
Sinon, l'emballage du coffret signale la présence (ici ou là, sans préciser l'importance du rôle) de Faye Dunaway, Harrison Ford, Jamie Lee Curtis, Johnny Cash, Martin Landau, Robert Conrad. OK pour tous, sauf pour Ford. Je n'ai trouvé aucune trace de sa présence. Imdb n'en parle pas, alors qu'il signale dans la filmo de Jeff Goldblum, son apparition non créditée dans l'épisode Immunité diplomatique. Ca doit être une erreur...
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Re: Columbo
Bonjour à tous
J'aimerais apporter ma contribution a ce topic si bien initié par Joseuvic, animé par Lord henry et remarquablement alimenté par Alligator (Énorme contribution).
Columbo me semble être l'une des meilleures séries de la TV et je découvre qu'au fil des années le regard et les analyses que l'on peut porter sur les épisodes varient.
La série, bien que, datant des années 60 devance la plupart des séries TV d’aujourd’hui. Je constate également que les meilleurs épisodes vont des années 70 à fin 80.
Je redécouvre la série sous différents aspects. Columbo c'est aussi
-Des effets spéciaux : Les lunettes de Brimmer dans "faux témoin", le cliquetis de la machine a taper dans l'intro du "livre qui tue" Enorme
-la personnalité des meurtriers : malgré leur arrogance, ils sont d'une classe incroyable, admirez les belles cravates et l'élégance.
-La Psychanalyse (Episode 1 saison 1), la double personnalité dans "Fantasmes", La Médecine avec les fils de suture biodégradable et les barbituriques..., la botanique, l'oenologie, la paramédecine, les arts, la peinture, les beaux tableaux...c'est un enrichissement permanent. Aucune série TV n'est autant diversifiée et enrichissant. Aucune
-L'architecture intérieure (+++) et extérieure.
-La musique...oh oui, on découvre le plaisir du Jazz avec Oliver nelson dans "dites le avec des fleurs", la musique classique dans la plupart des épisodes...et écoutez bien les musiques d'ambiance lorsque les scènes se déroulent dans un restaurent par exemple...que du bonheur. Grand hommage à Dick de benedictis et Gil mellé pour les scènes angoissantes
Si quelqu'un arrive à m'identifier le Jazz saxo joué dans le jazz club dans "Etudes in black" je suis très preneur...
Peter Falk n'en parlons pas. Unique.
Merci, pour ce topic si intéressant
J'aimerais apporter ma contribution a ce topic si bien initié par Joseuvic, animé par Lord henry et remarquablement alimenté par Alligator (Énorme contribution).
Columbo me semble être l'une des meilleures séries de la TV et je découvre qu'au fil des années le regard et les analyses que l'on peut porter sur les épisodes varient.
La série, bien que, datant des années 60 devance la plupart des séries TV d’aujourd’hui. Je constate également que les meilleurs épisodes vont des années 70 à fin 80.
Je redécouvre la série sous différents aspects. Columbo c'est aussi
-Des effets spéciaux : Les lunettes de Brimmer dans "faux témoin", le cliquetis de la machine a taper dans l'intro du "livre qui tue" Enorme
-la personnalité des meurtriers : malgré leur arrogance, ils sont d'une classe incroyable, admirez les belles cravates et l'élégance.
-La Psychanalyse (Episode 1 saison 1), la double personnalité dans "Fantasmes", La Médecine avec les fils de suture biodégradable et les barbituriques..., la botanique, l'oenologie, la paramédecine, les arts, la peinture, les beaux tableaux...c'est un enrichissement permanent. Aucune série TV n'est autant diversifiée et enrichissant. Aucune
-L'architecture intérieure (+++) et extérieure.
-La musique...oh oui, on découvre le plaisir du Jazz avec Oliver nelson dans "dites le avec des fleurs", la musique classique dans la plupart des épisodes...et écoutez bien les musiques d'ambiance lorsque les scènes se déroulent dans un restaurent par exemple...que du bonheur. Grand hommage à Dick de benedictis et Gil mellé pour les scènes angoissantes
Si quelqu'un arrive à m'identifier le Jazz saxo joué dans le jazz club dans "Etudes in black" je suis très preneur...
Peter Falk n'en parlons pas. Unique.
Merci, pour ce topic si intéressant
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Re: Columbo
Allez hop ! Revu pour le plaisir deux bons épisodes des premières saisons :
Le... sel de l'épisode (jeu de mot inside ) vaut surtout pour le duel Falk-Culp, visiblement aussi complices que le seront l'acteur-vedette avec Patrick Mc Goohan. Joutes d'autant plus intéressantes qu'il s'agit d'un des épisodes où Columbo est très tôt convaincu de tenir son coupable et que celui-ci en a lui aussi très vite conscience et sait que l'inspecteur... sait qu'il le sait.
Côté seconds couteaux, le fantaisiste Chuck McCann prête sa drôle de gueule au personnage du projectionniste qui rêve de se lancer dans l'immobilier (son p'tit truc de métier amusera les pros ) et Robert Middleton, familier des séries TV, campe avec son physique impressionnant le "gros client" qui ne se laisse pas... impressionner. Dans le rôle de sa veuve, Louise Latham entre dans la catégorie : "Mais où l'ai-je donc déjà vue "
(*) Culp est le premier cas de méchant récurrent de la série qui en connaîtra bien d'autres. Il fera aussi une apparition amicale en père influent d'un des deux étudiants assassins de Criminologie appliquée (Columbo goes to college - 1990), un des meilleurs épisodes des saisons tardives (s10 ep1).
(**) Bizarrement, son nom apparaît au générique comme interprétée par Arlene Martel alors qu'on ne la verra jamais (à moins qu'elle ne soit la pin-up rapidement entrevue en diapo dans le film publicitaire que projette Kepple à ses clients). Il semblerait que cette mystérieuse Tanya Baker soit une private joke de Stephen J.Cannell (peut-être influencé par le générique trompeur du récent Limier de Mankiewicz).
Hasard (?) amusant : Arlene Martel avait partagé l'affiche avec Robert Culp dans Demon with a glass hand (1963), l'un des plus fabuleux épisodes d'Au-delà du réel.
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Après Culp, voici un nouveau cas d'acteur récurrent auquel sera confronté l'inspecteur : George Hamilton et - pardon pour l'expression vulgaire et méchante - sa "face d'anchois"* de playboy californien.
Sa maîtresse et future victime est jouée par Lesley Ann Warren, encore dans son époque télévisuelle où elle n'apparaissait que sous le nom de Lesley Warren (comme dans l'équipe de Mission: Impossible) avant une intéressante seconde carrière au cinéma chez Sydney Pollack et Alan Rudolph. Son jeu est disons-le assez bancal mais ça passe car son personnage est de toute façon celui d'une jeune femme déséquilibrée.
On peut nettement préférer l'autre figure féminine - et totalement à l'opposé - jouée par Karen Machon en consoeur assistante (et apparemment aussi maîtresse occasionnelle) de Collier.
Le déroulement de l'enquête et de l'intrigue est d'un intérêt moyen, pour ne pas dire parfois un peu mou, à l'image de ce pauvre Hamilton qui fournira une meilleure prestation 16 ans plus tard dans Caution: Murder Can Be Hazardous to Your Health. Les explications de la jeune veuve ne résisteraient pas même à l'analyse d'un flic débutant. Si l'épisode reste malgré tout marquant, c'est d'abord pour l'astuce machiavélique du bon docteur qui se paie le "luxe" de provoquer un crime à distance sous les yeux de l'inspecteur et surtout pour celle encore plus géniale trouvée par Columbo pour faire de son suspect... le propre témoin oculaire de son premier crime !
saison 3 épisode 4 - Subconscient (Double Exposure, 1973, Richard Quine)
Outre le nom prestigieux du réalisateur... et dans le futur celui de son scénariste (Stephen J.Cannell), le principal atout de l'épisode tient en son criminel, le Dr Bart Kepple incarné par le toujours excellent Robert Culp dont c'est la 3ème et dernière apparition en coupable*. Ce professionnel du marketing use de sa spécialité - l'imagerie subliminale - pour se débarrasser d'un gros client prêt à dénoncer une autre de ses douteuses pratiques d'influence (une assistante sexy qu'on ne verra jamais**).Le... sel de l'épisode (jeu de mot inside ) vaut surtout pour le duel Falk-Culp, visiblement aussi complices que le seront l'acteur-vedette avec Patrick Mc Goohan. Joutes d'autant plus intéressantes qu'il s'agit d'un des épisodes où Columbo est très tôt convaincu de tenir son coupable et que celui-ci en a lui aussi très vite conscience et sait que l'inspecteur... sait qu'il le sait.
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Côté seconds couteaux, le fantaisiste Chuck McCann prête sa drôle de gueule au personnage du projectionniste qui rêve de se lancer dans l'immobilier (son p'tit truc de métier amusera les pros ) et Robert Middleton, familier des séries TV, campe avec son physique impressionnant le "gros client" qui ne se laisse pas... impressionner. Dans le rôle de sa veuve, Louise Latham entre dans la catégorie : "Mais où l'ai-je donc déjà vue "
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(*) Culp est le premier cas de méchant récurrent de la série qui en connaîtra bien d'autres. Il fera aussi une apparition amicale en père influent d'un des deux étudiants assassins de Criminologie appliquée (Columbo goes to college - 1990), un des meilleurs épisodes des saisons tardives (s10 ep1).
(**) Bizarrement, son nom apparaît au générique comme interprétée par Arlene Martel alors qu'on ne la verra jamais (à moins qu'elle ne soit la pin-up rapidement entrevue en diapo dans le film publicitaire que projette Kepple à ses clients). Il semblerait que cette mystérieuse Tanya Baker soit une private joke de Stephen J.Cannell (peut-être influencé par le générique trompeur du récent Limier de Mankiewicz).
Hasard (?) amusant : Arlene Martel avait partagé l'affiche avec Robert Culp dans Demon with a glass hand (1963), l'un des plus fabuleux épisodes d'Au-delà du réel.
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saison 4 épisode 6 - État d’esprit (A Deadly State of Mind, 1975, Harvey Hart)
Où Columbo affronte un autre spécialiste de la manipulation mentale (un autre Mabuse en quelque sorte) avec le Dr Collier, psychiatre adepte de l'hypnose qui vit une liaison avec une jeune patiente fragilisée. Jusque là, rien qu'une très ordinaire histoire de transfert et de dépendance soigneur-soigné. Dans le feu d'une altercation avec le - évidemment trop vieux - mari de son amante, Collier le tue (un des rares cas de crime non prémédité dans la série). Il va user de son emprise pour dans un premier temps la rendre complice de son acte et qu'elle invente une minable histoire de cambriolage ayant mal tourné. Puis, sentant que son état psychologique la rend trop vulnérable aux questions de la police, pour la mener au suicide dans un état d'hypnose. Un second crime beaucoup plus dans la lignée des meurtriers columbiens.Après Culp, voici un nouveau cas d'acteur récurrent auquel sera confronté l'inspecteur : George Hamilton et - pardon pour l'expression vulgaire et méchante - sa "face d'anchois"* de playboy californien.
Sa maîtresse et future victime est jouée par Lesley Ann Warren, encore dans son époque télévisuelle où elle n'apparaissait que sous le nom de Lesley Warren (comme dans l'équipe de Mission: Impossible) avant une intéressante seconde carrière au cinéma chez Sydney Pollack et Alan Rudolph. Son jeu est disons-le assez bancal mais ça passe car son personnage est de toute façon celui d'une jeune femme déséquilibrée.
On peut nettement préférer l'autre figure féminine - et totalement à l'opposé - jouée par Karen Machon en consoeur assistante (et apparemment aussi maîtresse occasionnelle) de Collier.
Le déroulement de l'enquête et de l'intrigue est d'un intérêt moyen, pour ne pas dire parfois un peu mou, à l'image de ce pauvre Hamilton qui fournira une meilleure prestation 16 ans plus tard dans Caution: Murder Can Be Hazardous to Your Health. Les explications de la jeune veuve ne résisteraient pas même à l'analyse d'un flic débutant. Si l'épisode reste malgré tout marquant, c'est d'abord pour l'astuce machiavélique du bon docteur qui se paie le "luxe" de provoquer un crime à distance sous les yeux de l'inspecteur et surtout pour celle encore plus géniale trouvée par Columbo pour faire de son suspect... le propre témoin oculaire de son premier crime !
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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Columbo
Trés belles critiques ; pour ma part ce sont mes 2 épisodes préférés de la série.
Le final de "Etat d'esprit" est en effet fameux, tout comme -à un degré moindre- celui de "Subconscient".
Néanmoins, effectivement, dans l'un comme dans l'autre cas, cela ne pourrait se passer comme cela dans la réalité.
En effet, il semble bien impossible
2 superbes épisodes.
Le final de "Etat d'esprit" est en effet fameux, tout comme -à un degré moindre- celui de "Subconscient".
Néanmoins, effectivement, dans l'un comme dans l'autre cas, cela ne pourrait se passer comme cela dans la réalité.
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Re: Columbo
Outerlimits a écrit :
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Re: Columbo
Moi j'y ai jamais tellement cru à ces histoires d'images subliminales. je sais pas si ça a était prouvé scientifiquement que ça pouvait réellement avoir un effet sur le comportement des gens. Ça me parait un peu gros. Sinon, cet épisode, je me souviens l'avoir découvert à la fin des années 80 sur TF1. Le samedi, en première partie de soirée ! Ils en avaient diffusés quelques uns. Pas toute la série je crois mais c'était à chaque fois un grand moment. C'était la première fois que je voyais une série avec des histoires aussi bien construites. L'autre je ne pense pas l'avoir vu mais il a l'air fameux.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Columbo
Pour l'utilisation des images subliminales, c'est effectivement à la limite du possible. Mais l'intérêt de cet épisode (comme toujours), n'est pas là. Il est dans l'affrontement Columbo/meurtrier. Dans certains épisodes, on a même de longues séquences avec seulement les deux à l'écran (par exemple dans les Surdoués ou dans Candidat au crime, où ça atteint -ou même dépasse- les 10 minutes en tête à tête). Pas étonnant qu'entre autres influences plus ou moins lointaines (dont le personnage de Vanel dans les Diaboliques), on ait parfois cité le juge de Crime et châtiment et ses échanges avec Raskolnikov...
Sinon, quand tu les as découverts, ces épisodes en étaient déjà à leur nième diffusion. TF1 s'en est souvent servi comme bouche-trou par la suite en fin de soirée, d'ailleurs.
Sinon, quand tu les as découverts, ces épisodes en étaient déjà à leur nième diffusion. TF1 s'en est souvent servi comme bouche-trou par la suite en fin de soirée, d'ailleurs.