Twin Peaks

[Major Tom]

Mais wait a minute...

Dans Fire walk with me, dès le début du segment Laura Palmer,

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Laura découvre que Bob a arraché des pages de son journal, et va le mettre en sécurité chez Harold. Avant de voir l'apparition d'Annie dans son rêve, avant de démasquer Bob.

et maintenant,

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on découvre qu'elle a bien écrit dans son journal qu'elle savait qui était Bob, ainsi que l'apparition d'Annie Blackburne.

... mais dans le film il y avait d'autres rêves avec Annie, coupés au montage, mais qui pourraient donner de nombreux indices sur la saison actuelle :

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À 3:16 pour le fameux passage relevé dans les pages de Laura, et en plus une révélation sur la fameuse bague...

[Rockatansky]

Un très bon 7e épisode en tout cas

[Gounou]

Un très bon 7e épisode en tout cas

Oui, l'impression d'être un peu à la croisée des chemins, avec une dose non négligeable d'éléments pour faire bouger l'intrigue, un pont qui s'opère de plus en plus précisément entre les différents enjeux, les différents lieux... sans toutefois sacrifier ce précieux étirement du temps. J'ai souvent ri et été ému dans la seconde qui suivait...

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L'ancienne garde qui manie Skype et le sheriff de Twin Peaks qui a même un système sophistiqué dans son bureau rustique ; le duo canonique Lynch/Dern qui paraîssent comme des poissons dans l'eau à jouer ensemble...

Quelques frissons aussi...

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Le réflexe instinctif de Dougie, le "ramoneur" dans le couloir...

Bref, plus ça avance - lentement - plus je me dis que Lynch est en train de réussir son coup au-delà des espoirs, à savoir donner une vraie suite à un mythe moderne, en étant à la fois ultra libre, personnel, à contre-courant des standards et des attentes, sans jouer la corde nostalgique mais en saupoudrant au contraire ses éléments avec un maximum de retenue (à l'image de la partition de Badalamenti).

Pour le moment, je dois bien le dire, je suis aux anges.

[G.T.O]

Pareil.
Surpris par la plénitude du geste, la tendresse qui s'en dégage, le rythme presque nonchalant adopté qui évoque par moment la balade mélancolique; loin, très loin de l'hystérisation ambiante. Avec le sentiment peu courant d'une série qui prend acte à la fois de l'oeuvre de Lynch et de ses tendances, expérimentales et classiques, dialoguant avec elle, apportant ajouts ou jeux de décalage, offrant également une réponse à l'actuelle tendance sérielle, prolifération des pistes narratives et des personnages, en transformant celle-ci en un matière première d'une réflexion sur l'intertextualité ( des années plus tard revisitons l'univers et la nature des personnages) et sur le temps : 25 ans, vieillissement, souvenirs et mort. C'est l'heure de la grande synthèse pour Lynch.

[Gounou]

C'est ça, il y a un côté "grand final" où les époques se rencontrent et s'entrechoquent (hier j'ai pensé spontanément à No country for old men, allez savoir pourquoi...)

[G.T.O]

C'est ça, il y a un côté "grand final" où les époques se rencontrent et s'entrechoquent (hier j'ai pensé spontanément à No country for old men, allez savoir pourquoi...)

Pas mal pensé à The Straight Story ( notamment à travers le sort de Doug), à ses films bicéphales ( de Fire, Walk with me jusqu'à Mulholland Drive) mais aussi à ses projets avortés, notamment la Métamorphose de Kafka ( dont on voit la tête en poster dans le bureau de Gordon), projet d'un enfant électrique ou je ne sais quoi dont il reste l'étrange fascination pour la fée électricité. Sans oublier les masques humains. Sacré bestiaire quand même...

[Mama Grande!]

Mais wait a minute...

Dans Fire walk with me, dès le début du segment Laura Palmer,

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Laura découvre que Bob a arraché des pages de son journal, et va le mettre en sécurité chez Harold. Avant de voir l'apparition d'Annie dans son rêve, avant de démasquer Bob.

et maintenant,

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on découvre qu'elle a bien écrit dans son journal qu'elle savait qui était Bob, ainsi que l'apparition d'Annie Blackburne.

... mais dans le film il y avait d'autres rêves avec Annie, coupés au montage, mais qui pourraient donner de nombreux indices sur la saison actuelle :

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À 3:16 pour le fameux passage relevé dans les pages de Laura, et en plus une révélation sur la fameuse bague...

Cette scène qui se déroule après la fin de la saison 2 faisait en effet la boucle avec la scène du tableau de FWWM, mais ça ne règle pas le problème de la chronologie entre la rédaction et le vol du journal. Mais là encore, je suis surpris par une telle bourde scénaristique, ou plutôt que personne ne l'ait relevée avant. Ce n'est pas très grave, mais c'est un peu dommage quand même

Ceci mis à part, je rejoins les avis enthousiastes. La crainte que pouvait légitimement susciter un projet de la sorte s'est envolée, et chaque lundi je retrouve avec le même plaisir cet univers beau et étrange. Le rythme lent rebutera probablement une grande partie des spectateurs (et l'a sûrement déjà fait), mais j'aime cette lenteur. C'est celle d'un cinéaste qui a gagné à force de labeur la liberté de prendre son temps, de filmer pendant plusieurs un balayeur juste pour énerver le spectateur impatient, et qui apporte à son travail le soin des dernières fois. Malgré le peu d'événements par épisodes, c'est de loin le suspense qui m'a le plus captivé depuis longtemps. Plus que des séries plus accessibles où l'on veut certes savoir la suite, mais où l'univers n'a pas la même beauté, la même poésie et le même mystère. Si la ligne est bien tenue jusqu'au bout, il est fort possible d'avoir le chef-d'oeuvre de la décennie ciné et télé confondus

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Le ramoneur dans le couloir m'a bien fait flipper

[AtCloseRange]

Episode 5: purée, encore 13...

[Jack Griffin]

En revoyant des bouts de Lost Highway hier je me demandais si cette lenteur inhabituelle dans son cinéma (sauf peut être dans The Straight Story et encore le rythme n'est pas tout à fait le même) n'est pas dû à l'absence de Mary Sweeney.

[Gounou]

En revoyant des bouts de Lost Highway hier je me demandais si cette lenteur inhabituelle dans son cinéma (sauf peut être dans The Straight Story et encore le rythme n'est pas tout à fait le même) n'est pas dû à l'absence de Mary Sweeney.

L'épisode reprise de la saison 2, monté par Mary Sweeney, avait à peu près le même rythme, notamment la séquence avec Hank Worden...

[AtCloseRange]

En revoyant des bouts de Lost Highway hier je me demandais si cette lenteur inhabituelle dans son cinéma (sauf peut être dans The Straight Story et encore le rythme n'est pas tout à fait le même) n'est pas dû à l'absence de Mary Sweeney.

L'épisode reprise de la saison 2, monté par Mary Sweeney, avait à peu près le même rythme, notamment la séquence avec Hank Worden...

Ah oui, pendant 20 minutes, énorme...

[Major Tom]

Episode 5: purée, encore 13...

Ben arrête de regarder.

[Major Tom]

Épisode 7 très enthousiasmant pour moi aussi. Bravo GTO et gounou pour avoir su le décrire mieux que je ne l'aurai fait.

[AtCloseRange]

Episode 5: purée, encore 13...

Ben arrête de regarder.

il y a toujours quelques petits moments isolés (Tom Sizemore, une voiture noire menaçante, l'irruption de la femme de Forster) mais la majeure partie du temps, ça me laisse complètement froid.
C'était bien la peine de faire un vrai bon premier épisode. On en est bien loin aujourd'hui.

[Barry Egan]

La scène du coup de balai dans le bar m'a beaucoup détendu. Elle sert de contrepoint ironique à l'appel téléphonique qui suit, sans doute, mais la regarder sans l'élément de contexte est à mon avis beaucoup plus gratifiant