Série TV : Faites le point sur vos visionnages...

[Gounou]

Bon ce n'est peut-etre que le premier épisode, et ca s'améliore peut-etre par la suite

C'est le cas. J'avais eu la même (mauvaise) première impression mais ça trouve son rythme à partir du troisième épisode de mémoire.
J'avais fini par trouver la série attachante.

[Mama Grande!]

Bon ce n'est peut-etre que le premier épisode, et ca s'améliore peut-etre par la suite

C'est le cas. J'avais eu la même (mauvaise) première impression mais ça trouve son rythme à partir du troisième épisode de mémoire.
J'avais fini par trouver la série attachante.

J'ai presque fini la saison et si les autres épisodes sont moins ennuyeux, je trouve toujours aussi incompréhensible la hype autour de cette série.
Je lui reconnais une forme soignée et un montage dynamique qui font que, malgré la nullité des scenarii et de l’écriture, le visionnage n’est pas désagréable. Mais à part ca, je retiens:
- un personnage principal irritant au possible, qui n'a pas un sens de la repartie incroyable ni aucun des défauts pouvant rendre attachant les héros de comédie, et dont les préoccupations se limitent à aller tester le dernier restaurant à la mode et à télécharger la dernière application de drague. C’est un acteur débutant mais même l’argent ne semble pas lui poser problème… Résultat, je n’ai pas eu d’empathie pour lui, ce qui est problématique pour la suite.
- des personnages secondaires plats, inintéressants car, la aussi, sans vrais défauts, uniquement définis par leurs attributs extérieurs et parfois médiocrement interprétés (cf l'ami taïwanais de Dev).
- des épisodes sans enjeux ni rebondissements (le rencard à Nashville… tout s’y passe tellement parfaitement qu’on se demande l’intérêt d’y consacrer un épisode). De toute façon les personnalités ne sont pas assez riches pour créer une situation comique.
- une obsession gonflante pour la couleur de peau qui le conduit à en parler pour un oui ou pour un non, à tel point que l’on aimerait demander à Woody Allen de lui recommander son psy. Le pire au fond, c'est qu'Ansari se prend au sérieux: il est persuadé de donner une lecon de justice sociale, d'ouvrir les yeux des blancs sur les discriminations subies par les minorités etc... Mais une comédie qui se prend au sérieux peut-elle encore faire rire? Une comédie peut évidemment faire réfléchir et défendre des positions, mais si elle se transforme en sermon, j'y vois un échec...
Alors c’est comme toutes les séries ou films, on aime ou on n’aime pas, chacun ses gouts etc… mais une telle unanimité, à part un effet de mode autour d’un des jeunes talents du stand up, ca me dépasse complètement. Mais pourquoi avoir continué à regarder alors ? Parce que quand on a ½ heure de libre et que l’on ne veut pas trop avoir à se concentrer…

[AtCloseRange]

- une obsession gonflante pour la couleur de peau qui le conduit à en parler pour un oui ou pour un non, à tel point que l’on aimerait demander à Woody Allen de lui recommander son psy. Le pire au fond, c'est qu'Ansari se prend au sérieux: il est persuadé de donner une lecon de justice sociale, d'ouvrir les yeux des blancs sur les discriminations subies par les minorités etc... Mais une comédie qui se prend au sérieux peut-elle encore faire rire? Une comédie peut évidemment faire réfléchir et défendre des positions, mais si elle se transforme en sermon, j'y vois un échec...

Bienvenue en 2016.

[pol gornek]

Bon gros kiff que le premier épisode de The Get Down, série diffusée sur Netflix de Baz Luhrmann. Le second calme un peu le jeu mais n'en reste pas moins délicieux.

[AtCloseRange]

Bon gros kiff que le premier épisode de The Get Down, série diffusée sur Netflix de Baz Luhrmann. Le second calme un peu le jeu mais n'en reste pas moins délicieux.

J'ai trouvé le premier assez saoulant (on n'est pas loin d'un plan par seconde pendant tout le pilote).
Ok, le cadre est sympa et les persos plutôt attachants mais la réal de Luhrmann donne le mal de tête.
Le 2ème épisode est justement meilleur parce qu'il calme le jeu.

[pol gornek]

Étonnant, on ne va pas être d'accord.

J'aime justement Luhrmann pour ce style très cut. Je comprends que ça peut fatiguer mais c'est ce que j'aime chez lui. Le deuxième, réalisé par Bianchi, calme effectivement le jeu mais le spectacle reste toujours aussi réjouissant.

[Gounou]

Et après trois episodes, confirmation de la bonne surprise.
La reconstitution est top même quand elle joue du mate-painting, ça vit quoi. Il y a une patte dans l'écriture (ça fait drôle après Stranger Things - gratos), c'est tendre, enlevé, drôle, très bien interprété et la bande-son envoie, forcément.
Et oui, la mise en scène du pilote était à double tranchant... la suite est plus à mon goût sans perdre l'énergie.

[Flol]

je trouve toujours aussi incompréhensible la hype autour de cette série.

une telle unanimité, à part un effet de mode autour d’un des jeunes talents du stand up, ca me dépasse complètement

Parce qu'il y a eu tant de hype que ça ? On est quand même trèèèèèèès loin du "phénomène" Stranger Things (par exemple), non ?

[Mama Grande!]

je trouve toujours aussi incompréhensible la hype autour de cette série.

une telle unanimité, à part un effet de mode autour d’un des jeunes talents du stand up, ca me dépasse complètement

Parce qu'il y a eu tant de hype que ça ? On est quand même trèèèèèèès loin du "phénomène" Stranger Things, non ?

La hype concerne par définition un public plus restreint, et donc ne peut pas être un phénomène... me trompe-je?
Je me base sur les critiques trouvées sur le net et notamment sur le net américain: je n'ai trouvé que des critiques hyper-enthousiastes qui y voient le renouveau de la comédie américaine.

[Rockatansky]

Oui moi je n'ai lu que des avis partagés

[Mama Grande!]

Oui moi je n'ai lu que des avis partagés

Je suis curieux de les voir alors. J'ai même googlé "Master of none negative review" et "Master of none sucks"

[Rockatansky]

Pour moi les avis se sont les gens, j'ai lu autour de moi les avis de gens qui avaient vu la série, j'ai lu autant de mauvais avis que de bons

[Flol]

Parce qu'il y a eu tant de hype que ça ? On est quand même trèèèèèèès loin du "phénomène" Stranger Things, non ?

La hype concerne par définition un public plus restreint, et donc ne peut pas être un phénomène... me trompe-je?

Ah.

Je me base sur les critiques trouvées sur le net et notamment sur le net américain: je n'ai trouvé que des critiques hyper-enthousiastes qui y voient le renouveau de la comédie américaine.

Ansari a une grosse cote d'amour aux US il me semble, principalement grâce à Parks & Recreation (et ses stand ups). Ceci explique peut-être cela.
Mais en tout cas, par chez nous, l'accueil a été bien plus mitigé. Perso, j'ai trouvé ça sympa sans plus. Mais ce qui m'a le plus gêné là-dedans, c'est la sous-utilisation honteuse de Eric Wareheim.

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[Mama Grande!]

Jessica Jones

Un départ en fanfare qui malheureusement s'écroule vers la mi-saison.
On commence sur un parti pris "réaliste" et sombre pour traiter de sujets tels la drogue, les violences faites aux femmes et les traumatismes qui en résultent, la solitude urbaine... et bien qu'accusant certains défauts, l'énergie de la réalisation et le charisme de son actrice principale font le travail, tout comme le choix de ne montrer le méchant que lors de flashbacks ou d'hallucinations, qui rendent sa présence plus menacante. Puis le méchant apparait enfin, et progressivement l'édifice s'écroule. David Tenant fait le job, mais il n'est pas bien menacant. De plus, les personnages secondaires prennent de plus en plus de place, et ceux-ci sont désastreux: le voisin toxico, peut-etre le moins pire de tous, la voisine hystérique absolument insupportable, le flic blond au charisme d'huitre, écrit de maniere mécanique, sans la moindre humanité, et fort mal interprété, et Luke Cage, qui s'en sort a peine mieux. Par ailleurs, c'est en se rapprochant de la fin que le scenario devient de plus en plus abracadabrantesque et baclé (la conclusion de la sous-intrigue de Carrie Anne Moss releve du mauvais sketch; en plein climax on vient demander de l'aide a l'héroine pour le groupe d'anciennes victimes et l'interroger sur ses rapports aux hommes, comme si les scenaristes se rappelaient qu'il ne leur restait plus assez d'épisodes pour boucler...), et l'univers sombre construit au début devient trop délirant et maigre psychologiquement pour garder ce qui faisait son charme. J'ai fini de regarder parce que ca reste bien rythmé malgré tout, mais j'ai l'impression d'avoir perdu quelques neurones par la meme occasion.
Plus je regarde les séries originales Netflix, plus je me dis que, hormis pour leur produit d'appel House of Cards (et peut-etre Orange is the new black), leur exigence sur l'écriture reste tres loin d'un HBO par exemple. En tout cas, j'ai du mal a imaginer les memes défauts d'écriture sur HBO. J'admets cependant devoir regarder un peu plus de leurs productions originales pour me faire un avis tranché.

[Greenheart]

Black Mirror, vu les six premiers épisodes de la troisième saison sur Netflix.

Un très bon niveau d'écriture, de réalisation, d'acteur, avec des épisodes qui peuvent tous déboucher sur des débats possiblement houleux.
Il y a des points faibles au milieu de points très forts pour chaque épisode possiblement à cause d'une écriture un peu moins maîtrisée et un budget un peu plus réduit.

S03E01: Nosedive (plongeon en piqué) traduit "chute libre" - un univers bien construit, le piège habituel qui se referme très bien vu, bons messages mais le résultat n'est pas aussi intense que les saisons précédents et la scène finale peut être mal interprétée.

S03E02 : Playtest - la production se fait plaisir, message encore plus limité, c'est effectivement un épisode de la Twilight Zone, avec le plaisir de la chasse aux indices et clins d’œils (œufs de pâques).

S03E03: Shut Up And Dance (la ferme et danse) traduit 'tais-toi et danse" - ce n'est pas de la SF, cela peut facilement passer pour une apologie du lynchage,

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plus ce sont les prétendus "justiciers" qui diffusent les photos graves en fin de compte, notamment quand ils envoient les photos en question à tous les contacts de leurs victimes - on ne pouvait d'ailleurs en attendre moins de ceux qui organisent des combats à mort et des hold-ups pour les filmer. Si au moins l'épisode se concluait sur l'arrestation et la condamnation du troll prétendu justicier par la Justice - la vraie, la juste, la légale, celle qui n'est pas bête, ni lâche, ni corrompue et contribue réellement à rendre le monde meilleur - mais ce n'est pas le cas.

S03E04: San Junipero : tout à son sentimentalisme et à l'effet de manche de reconstituer les années 1980 et son trip d'imiter Twilight Zone, la production a tout simplement oublié d'expliquer

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comment on peut scientifiquement prétendre qu'une simulation virtuel dans un Sims amélioré peut impliquer la survie de la conscience de quelqu'un de mort, du point de vue de la personne qui est morte. Si les petits vieux payent pour voir utiliser leur image et leur comportement dans un jeu vidéo en croyant qu'ils vont vivre une nouvelle vie, ils se font avoir dans les grandes largeurs. Plus enfermer quelqu'un qui a Alzheimer dans le passé, c'est précisément le jeter dans les bras d'Alzheimer et non le soigner ou le guérir de cette maladie.

S03E05: Men Against Fire ("ceux qui vont au feu"), traduit par "Tuer sans état d'âme" : excellent, très pertinent, seul faux pas,

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vouloir à tout prix faire chanter une des chansons de l'épisode 15 millions de mérites par une soldate sous prétexte de faire référence à d'autres épisodes : c'est artificiel, forcé, et sort le spectateur de l'épisode.

S03E06: Hated In The Nation ("haïs parmi la Nation"), traduit par "Haine virtuelle": bon, pertinent mais les scènes d'action sont le moins impressionnant de l'épisode et

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l'épisode se loupe en n'osant pas montrer la réalité du climax, alors que c'était précisément ce qui rend l'épisode pertinent - haïssez tant que vous voulez mais tuer en masse n'a rien de propre. Plus à nouveau pratiquement l'apologie du lynchage, ici de ceux qui postent les messages de haine sur Twitter. Certain se sont d'ailleurs amusés à poster le hashtag "mort à..." après l'épisode, ce qui est l'effet diamétralement opposé que l'épisode était censé atteindre. Autrement dit, l'étalage de haine en fiction ne fait qu'attiser la haine dans la réalité.

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