Classiques français en DVD

Rubrique consacrée aux DVD de films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Lionel a écrit :
4. Je serai seule après minuit est La découverte, pour moi. ... Aucun rapport avec Demy
Oué, euh... Je voulais dire par là que ça chantait presque continuellement et que c'était péniblissime ("Les Parapluies de Cherbourg" et son chant non-stop est déjà bien flippant, mais il y a quand même quelques airs sympathiques... dans "Je serai seule...", il n'y a rien à sauver).
Pour résumer, coffret passionnant. Seul bémol mais très mineur, son titre. Clouzot avant Clouzot fait plus vendre que « Quelques films produits par Adolphe Osso » ou "Le meilleur de Lucien Baroux"...
Alors là, oui ! A part Un soir de rafle, c'est quand même un coffret "fonds de tiroir" !

EDIT : ah zut ! changement de page ! :x Je remets ton message en quote.
Lionel a écrit :Un autre retour sur le coffret Clouzot avant Clouzot.

1. Ma cousine de Varsovie est clairement le film le moins intéressant du lot. Vaudeville aujourd’hui dépourvu d’intérêt qui n’est regardable que pour l’abattage d’Elvire Popesco et son accent aussi tonitruant qu’étonnant (mais elle a été mieux utilisée ailleurs, notamment dans L’habit vert).

2. Un soir de rafle est le film le plus abouti. Albert Préjean est très bon, comme souvent, Annabella est bien aussi. Et ils arrivent à faire passer un scénario qui, déjà au début des années 30, était un peu usé (un mauvais garçon connaît la gloire par son talent de boxeur. Son goût des femmes faciles et du luxe causera sa chute). Le titre, par contre, est curieux, qui fait référence à une rafle qui arrive dans les toutes premières minutes du film et est oubliée ensuite.

3. Le chanteur inconnu. Curieux film où tout ce qui pourrait donner lieu à des développements intéressants (quoique mélodramatiques) est systématiquement atténué. Chaque situation en devient un pétard mouillé et on se prend à rêver d’un remake avec des acteurs un tant soit peu charismatiques car, ici, tout le monde est particulièrement mou. Simone Simon débute et n’est guère remarquable.

4. Je serai seule après minuit est La découverte, pour moi. C’est une adaptation d’une des multiples opérettes de Philippe Parès et Georges Van Parys, aujourd’hui oubliées mais si célèbres au début des années 30. Côté scénario, c’est totalement loufoque et c’est ça qui fait le charme, d’autant plus que le film est très court et n’étire pas inutilement cette loufoquerie. Aucun rapport avec Demy sinon la présence de Mireille Perrey qui a une voix de soprano et dont on se demande, du coup, pourquoi elle fut doublée 30 ans après dans Les parapluies de Cherbourg.

5. Faut-il les marier, dont il ne reste que les 30 premières minutes, est également cocasse. Le jeu d’Anny Ondra, que je ne connaissais que de nom, et encore, à peine, m’a fait penser au personnage de Blanche-Neige chez Disney. Jean-Pierre Aumont, à 20 ans, y tient un de ses tout premiers rôles.

6. La chanson d’une nuit est amusant mais sans plus. Magda Schneider avec la voix de Paulette Dubost, ça ne se refuse pas. Pierre Brasseur a fait mieux et plus intéressant dans les années suivantes. Découverte de Clara Tambour, étonnante.

7. Château de rêve n’est pas désagréable mais n’a qu’un seul réel intérêt rétrospectif : Danielle Darrieux. A 16 ans, elle a pour elle sa fraicheur, son naturel et un joli minois mais tout reste à faire.

Pour résumer, coffret passionnant. Seul bémol mais très mineur, son titre. Clouzot avant Clouzot fait plus vendre que « Quelques films produits par Adolphe Osso » ou "Le meilleur de Lucien Baroux" et tant mieux pour Lobster si c’est le cas. Ceci dit, Clouzot n’est ici qu’un exécutant et il s’agit pour lui d’un travail purement alimentaire que celui de scénariste. Ceux qui achèteront ce coffret en pensant y déceler une ébauche de son style en seront pour leurs frais car il n’en est rien.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Lionel
Assistant(e) machine à café
Messages : 158
Inscription : 29 sept. 06, 12:35
Localisation : Paris 13

Re: Amateurs de classiques français

Message par Lionel »

Commissaire Juve a écrit :
Lionel a écrit :
4. Je serai seule après minuit est La découverte, pour moi. ... Aucun rapport avec Demy
Oué, euh... Je voulais dire par là que ça chantait presque continuellement et que c'était péniblissime ("Les Parapluies de Cherbourg" et son chant non-stop est déjà bien flippant, mais il y a quand même quelques airs sympathiques... dans "Je serai seule...", il n'y a rien à sauver).
Pour résumer, coffret passionnant. Seul bémol mais très mineur, son titre. Clouzot avant Clouzot fait plus vendre que « Quelques films produits par Adolphe Osso » ou "Le meilleur de Lucien Baroux"...
Alors là, oui ! A part Un soir de rafle, c'est quand même un coffret "fonds de tiroir"


Bon, c'est une opérette donc c'est normal que ça chante et, pour moi, ça fait partie du charme et de la loufoquerie. Mais ok, Georges Van Parys a fait bien mieux ailleurs, je n'en disconviens pas.
Remarquons que c'est le mois Mireille Perrey. Elle est présente dans ce Je serai seule après minuit et tient un rôle majeur dans Miquette et sa mère de Clouzot, ressorti chez Pathé. Nous sommes d'ailleurs voisins, elle et moi, puisqu'elle repose au Cimetière Parisien d'Ivry et que j'habite à 5 mn à pieds de ce cimetière. Ça crée des liens.

Sinon, pour revenir à nos moutons, c'est vrai qu'on ne trouve pas de chef d’œuvre méconnu dans ce coffret Adolphe Osso mais l'ensemble est quand même chouette et pas forcément très différent de pas mal de films des années 30 qui sortent à l'unité chez René Chateau, non ?
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Lionel a écrit :... pas forcément très différent de pas mal de films des années 30 qui sortent à l'unité chez René Chateau, non ?
Qu'est-ce à dire ? :mrgreen:

En fait, en "années 30", le René ne sort pratiquement plus grand-chose. :?

Assaut (L') (1936) - juillet 2017 (bonne distribution, mais pas terrible)

Dédé la musique (1939-1942) - novembre 2016 ... (je le mets au rattrapage parce qu'il a été tourné en 39 (film sympa au demeurant)

la marmaille (1935) - octobre 2016 (pas terrible)

le petit roi (1933) - juillet 2016 (ouéf)

le chemin du paradis (1930) - mars 2016 (bouf !)
la mariée du régiment (1935) - mars 2016 (pas vu)
Pasteur (1935) - mars 2016 (quelle horreur)
les mutinés de l'elseneur (1936) - mars 2016 (pas vu... avec des problèmes d'inversion de bobines)

les femmes collantes (1938) - juin 2015 (pas vu)
Yamilé sous les cèdres (1939) - juin 2015 (pas vu)

le chien jaune (1932) - mai 2015 (bof !)
Tumultes (1932) - mai 2015 (pas vu)
la nuit du carrefour (1932) - mai 2015 (bouh !)
Chotard et Cie (1933) - mai 2015 (ah non !)
Sous les yeux d'Occident (1936) - mai 2015 (bof !)
Noix de coco (1939) - mai 2015 (ouéf)
C'est pas brillant, mais la plupart du temps, il y a des comédiens un peu plus connus que Adrien Le Gallo. Et ce n'est pas un best-of de Lucien Baroux !
Lionel a écrit :Miquette et sa mère de Clouzot, ressorti chez Pathé.
Je l'aime bien, celui-là. J'attends qu'il re-sorte à 15 euros.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Lionel
Assistant(e) machine à café
Messages : 158
Inscription : 29 sept. 06, 12:35
Localisation : Paris 13

Re: Amateurs de classiques français

Message par Lionel »

Commissaire Juve a écrit :
Lionel a écrit :Miquette et sa mère de Clouzot, ressorti chez Pathé.
Je l'aime bien, celui-là. J'attends qu'il re-sorte à 15 euros.
Revu grâce au Blu Pathé. Une catastrophe. Clouzot est un grand et ne fait pas les choses à moitié. Quand il se plante, il se plante. C'est long, pas drôle, chiant. Le ratage total.
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Comme quoi ! :mrgreen:
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Lionel a écrit :
6. La chanson d’une nuit est amusant mais sans plus. Magda Schneider avec la voix de Paulette Dubost, ça ne se refuse pas. Pierre Brasseur a fait mieux et plus intéressant dans les années suivantes. Découverte de Clara Tambour, étonnante.
Je l'avais complètement zappé, celui-là. Et là, en matière de Pavarotti des années 30 (Jan Kiepura, un gueulard 100 % pur porc), on est particulièrement servi ! Oh la vache ! J'ai fait avance rapide à plusieurs reprises.

J'ai été nettement moins gêné (voire pas du tout) par le doublage de Magda Schneider (bien fait pour l'époque).

Techniquement parlant, l'image n'est pas mal du tout. En revanche -- comme le dit Serge Bromberg -- la piste audio est bien fatiguée.
Découverte de Clara Tambour, étonnante
:?: :?: :?: L'impressario, j'imagine.

J'ai été plus fasciné par Magda Schneider (que je voyais sans doute pour la première fois à cet âge-là... 24 ans) et par le fait que je voyais une jeune femme apparemment sympathique qui irait bientôt promener sa gamine à Berchtesgaden.

Enfin, on voit dans ce film que Pierre Brasseur ne savait pas du tout jouer le fou rire (il était mauvais comme un cochon).
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Lionel
Assistant(e) machine à café
Messages : 158
Inscription : 29 sept. 06, 12:35
Localisation : Paris 13

Re: Amateurs de classiques français

Message par Lionel »

Commissaire Juve a écrit :
Lionel a écrit :
6. La chanson d’une nuit est amusant mais sans plus. Magda Schneider avec la voix de Paulette Dubost, ça ne se refuse pas. Pierre Brasseur a fait mieux et plus intéressant dans les années suivantes. Découverte de Clara Tambour, étonnante.


J'ai été plus fasciné par Magda Schneider (que je voyais sans doute pour la première fois à cet âge-là... 24 ans) et par le fait que je voyais une jeune femme apparemment sympathique qui irait bientôt promener sa gamine à Berchtesgaden.
Elle a joué l'année suivante dans Liebelei, premier chef d’œuvre de Max Ophuls. Et Berchtesgaden, en effet, fut une mauvaise idée.
hammer
Assistant(e) machine à café
Messages : 250
Inscription : 28 juil. 17, 14:48

Re: Amateurs de classiques français

Message par hammer »

Un soir de rafle n'est peut-être pas un chef d'œuvre mais tout de même un bon film. Pour le reste il y a du bon et du moins bon mais comme même un achat que je ne regrette pas.
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

phibes a écrit :
Commissaire Juve a écrit :Je viens de voir qu'il était très mal noté sur la IMDb... wouuf ! :?

Image
Il va falloir que je l'achète ...
L'amour est en jeu (1957) (rebaptisé "Ma femme, mon gosse et moi" par opportunisme)


Techniquement : image 16.9e non restaurée, mais tout à fait correcte. Perso, je lui ai donné un petit coup de pouce pour la définition (j'ai activé la puce Reon de ma platine).

Artistiquement : c'est "Génial, mes parents divorcent" avec 34 ans d'avance ! Ce n'est pas la catastrophe annoncée (4 sur 10 sur la IMDb), mais le fait est qu'il faut être d'humeur bienveillante lorsqu'on le découvre. La première demi-heure (ou les quarante premières minutes) pouvant être crispante(s) par moments. Dans cette partie du film, l'humour à papa est parfois "relou" (ceux qui ont beaucoup pratiqué Lamoureux ou Jacques Jouanneau comprendront). Mais, petit à petit, le ton change. A la fin, on retrouve la tendresse des Le Chanois.

Le gosse joue bien, mais son texte est souvent improbable. Je n'ai jamais vu un gamin de huit ans parler avec ce sens de l'à-propos (au passage : scénario et dialogues signés Odette Joyeux !)

Annie Girardot était dans sa période "jolie" (jeune et bien coiffée quoi :mrgreen: ).

Enfin : j'aurai une pensée pour Gabrielle Fontan (qui joue la bonne)... elle avait 84 balais ! Et elle est décédée deux ans et seize films plus tard. C'est peu de dire qu'elle n'aura pas coûté beaucoup d'argent à la caisse de retraite ! (incidemment : plusieurs pages Internet donnent une date de naissance en 1873... mais chez moi, j'ai un vieux Quid qui donne une naissance en 1880... 77 ans donc).
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 oct. 23, 08:01, modifié 3 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
phibes
Réalisateur de seconde équipe
Messages : 5954
Inscription : 2 mai 03, 17:33

Re: Amateurs de classiques français

Message par phibes »

Tu viens de me donner envie de voir ce film ..rapidement :wink: .
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Le Désert de Pigalle (Léo Joannon, 1958)

Image

Techniquement : c'est par ici.

Artistiquement : j'ai vu pas mal de films années 50 sur la prostitution, celui-ci n'est pas mal du tout (litote). Bien écrit, bien joué. Pour en profiter, je vous conseille de ne pas lire la jaquette du DVD (elle raconte 80 % du synopsis :roll: ).

Truc qui m'a scié : on y voit une espèce de sosie / imitateur de Raimu (54 ans, plus mince) qui n'est autre que Léo Joannon ! :shock: Je ne le connaissais que de nom, mais en passant sur la IMDb les bras m'en sont tombés.

A un moment, il a une scène avec Milly Mathis : c'est bien simple on croirait voir / entendre Raimu "jeune" (encore que... dans Marius, le vrai Raimu n'avait "que" 48 balais), ou plus "lisse". Mais l'accent, la dégaine, tout y est. Incroyable.

Quant à Annie Girardot, son personnage est terrible (à un moment, elle tient -- on lui fait tenir -- un discours sur la prostitution qui "plairait" énormément aux filles qui disent que deux hommes sur trois sont des violeurs potentiels ; si vous voyez de qui je veux parler).

Incidemment : dans le rôle de Malou, on a Claire Guibert, la voix française de presque tout le gratin hollywoodien féminin de ces années-là (Doris Day, Marilyn Monroe, Linda Darnell, Virgina Mayo, Vivien Leigh, Susan Hayward, Shelley Winters, Janet Leigh, Lauren Bacall, Anne Baxter et j'en passe !)
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 oct. 23, 08:03, modifié 2 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

La Menace (Gérard Oury, 1961)

Image

Techniquement : noir & blanc. Format 1.66 anamorphique. Les 100 premières secondes (le générique) font très peur (il y a de belles marques sur la péloche) puis ça roule. En upscalé, l'image tient très bien la route.

Artistiquement : c'est un thriller sur fond de désoeuvrement de la jeunesse au début des années 60. J'avoue avoir eu du mal avec la bande des "mariolles" (ils ont beau être propres sur eux et faire les fous sur des scooters bardés de petits fanions, ils ne sont pas plus sympathiques que le seraient des voyous de cité d'aujourd'hui). L'histoire criminelle n'est pas follement captivante. Oury ne s'est pas trop fatigué à entretenir le suspense. Les personnages n'ont pas vraiment l'air d'y croire eux-mêmes (ou alors, il faut comprendre : "Ces jeunes sont complètement inconscients, ma bonne dame !"). Quant aux dialogues (de Frédéric Dard), on a quelques fulgurances du genre :
-- C'est marrant de marcher. Tu trouves pas ?
-- Oui.
Mais là, je suis de mauvaise foi... Accessoirement, on a quelques clins d'oeil au cinéma : à Michèle Morgan, à Bébel, à Cocteau, à Renoir et j'en oublie sûrement.

C'est surtout un film pour collectionneurs compulsifs.
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 oct. 23, 08:04, modifié 2 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Ann Harding
Régisseur
Messages : 3144
Inscription : 7 juin 06, 10:46
Localisation : Paname
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Ann Harding »

Commissaire Juve a écrit :Enfin : j'aurai une pensée pour Gabrielle Fontan (qui joue la bonne)... elle avait 84 balais ! Et elle est décédée deux ans et seize films plus tard. C'est peu de dire qu'elle n'aura pas coûté beaucoup d'argent à la caisse de retraite ! (incidemment : plusieurs pages Internet donnent une date de naissance en 1873... mais chez moi, j'ai un vieux Quid qui donne une naissance en 1880... 77 ans donc).
En fait, Gabrielle Fontan est née le 16 avril 1873 à Bordeaux.
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Je disais donc...

L'invité du mardi (1950)

Image

Techniquement : ça tient la route, à condition de rester à la distance réglementaire de l'écran.
Artistiquement parlant : Il faut un petit moment avant de se laisser prendre par la main, mais au bout du bout, ça n'est pas mal du tout.

En revanche : zéro pointé pour la personne responsable du mot de présentation au verso de la jaquette. Le film dure un peu moins de 85 minutes et le génie des Carpates qui a été chargé de la "mise en bouche" (comme disait notre ancien copain attaché de presse chez LCJ) en raconte 58 ! Ce qui fait que le spectateur qui a l'imprudence de lire ce verso de jaquette n'a plus que 27 minutes de film à découvrir. Bravo ! Bravissimo !

Dans ces cas-là, chez moi, on dit :
T'as pas eu ton pourboire ?
En référence à la légende (?) des ouvreuses qui s'asseyaient à côté des spectateurs qui ne leur avaient pas donné de pourboire et qui se vengeaient en leur racontant la fin du film.

Le rédacteur a sûrement touché son salaire, lui* (c'est sans doute le même qui s'est occupé de la quatrième de couv du Désert de Pigalle... 80 % du film racontés en quelques lignes).

* ou "elle".


Parias de la gloire (1964)

Image

Techniquement : le film commence par des stock-shots de guerre pas très propres et pas très nets. On se dit que ça n'est qu'un mauvais moment à passer. Mais non... une fois le générique terminé, ça continue, c'est TOUT le film qui propose une image pas très propre et pas très nette (enfin... "pas très nette" surtout).

EDIT [00h58] : c'est visionné. Sur un téléviseur à tube cathodique, passe encore. Sur un grand écran plat, la pilule passe beaucoup plus difficilement, voire pas du tout.

Artistiquement parlant : voir par ici.

Je suis furibard. J'aurais dû prendre le dernier Albert Préjean (quoiqu'il n'ait pas l'air plus folichon).
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 oct. 23, 08:05, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Avatar de l’utilisateur
Commissaire Juve
Charles Foster Kane
Messages : 24538
Inscription : 13 avr. 03, 13:27
Localisation : Aux trousses de Fantômas !
Contact :

Re: Amateurs de classiques français

Message par Commissaire Juve »

Cocktail Molotov (Diane Kurys, 1980)... le film est sorti en février 1980... je suis à la limite "temporelle".
Commissaire Juve a écrit :Et une madeleine de Proust, une ! J'espère qu'elle ne sera pas trop sèche.

Image
Bon, eh bien, DVD reçu et visionné.

Techniquement : joli petit digipack slim. Image bien rafraîchie. Qui tient parfaitement la route en upscalé. Côté son, c'est moins ça et j'avoue qu'une piste de sous-titres (discrets) pour sourds & malentendants n'aurait pas été de trop.

Dans les suppléments : la BA, une séquence Drucker d'époque, une interview de Diane Kurys récente (avec un gars qui raconte n'importe quoi, qui parle de film culte, qui imagine que Christian Clavier a fait ses débuts en 1980...).

Artistiquement : début 80, un copain d'école m'avait encouragé à aller le voir... je ne sais plus pourquoi... et j'y étais allé -- en mars -- dans un des trois derniers cinés parisiens qui le jouaient. On devait être trois pelés dans la salle. Salle qui est devenue un supermarché.

Pendant le visionnage du DVD, je me suis demandé tout du long pourquoi le copain m'avait chaudement encouragé à aller voir ce film. Parce qu'il faut dire que l'ensemble est "gentil" -- pour ne pas dire "anodin" -- et qu'on est loin de la réussite de "Diabolo Menthe". J'ai fini par me dire que c'était pour Elise Caron (qui était mimi et qui montrait ses appas à diverses reprises... à cette époque, le porno Internet n'existait pas, il en fallait peu pour nous émerveiller).

Sur le plan historique, on ne sent absolument pas que ça se passe en 1968. Perso, j'ai simplement eu l'impression de revivre mes années 1979-1980. A part deux ou trois camions "datés", quelques journaux vaguement jaunis, on assiste à un road movie sympathique qui pourrait très bien se passer à la fin des années 70 (c'était sûrement moins cher à filmer qu'une reconstitution des manifs parisiennes de mai 68).

Accessoirement : sympa de revoir Cluzet jeune (et quand on le voit il y a près de 40 ans sur le plateau de Drucker, on se dit que rien n'a vraiment changé).

Bon : la madeleine était un peu sèche. Mais la fraîcheur d'Elise Caron a fait passer la pilule. EDIT : et la présence de Cluzet.
Dernière modification par Commissaire Juve le 13 oct. 23, 08:07, modifié 1 fois.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
Répondre