Les derniers Bonus que vous avez vus

[Bugsy Siegel]

Je suis en train de me gaver avec les copieux suppléments du coffret Antoine Doinel de Critérion. Même si j'en connaissais une bonne partie, c'est toujours un régal de revoir les interviews de Truffaut, de Léaud et des autres compagnons de route (de Givray, Revon, l'adorable Claude Jade...), les premiers essais pour le casting des 400 coups (surtout le numéro du génial Richard Kanayan <-- qu'est-il devenu entre et après Tirez sur le pianiste et son caméo dans L'amour en fuite ??).

C'est sûr qu'après avoir vu l'essai de Kanayan on ne s'étonnera pas que Truffaut ait joué dans "Rencontres du Troisième Type" tant Kanayan est un véritable extraterrestre.

[Federico]

Je suis en train de me gaver avec les copieux suppléments du coffret Antoine Doinel de Critérion. Même si j'en connaissais une bonne partie, c'est toujours un régal de revoir les interviews de Truffaut, de Léaud et des autres compagnons de route (de Givray, Revon, l'adorable Claude Jade...), les premiers essais pour le casting des 400 coups (surtout le numéro du génial Richard Kanayan <-- qu'est-il devenu entre et après Tirez sur le pianiste et son caméo dans L'amour en fuite ??).

C'est sûr qu'après avoir vu l'essai de Kanayan on ne s'étonnera pas que Truffaut ait joué dans "Rencontres du Troisième Type" tant Kanayan est un véritable extraterrestre.

Un extra-terrestre avec une voix de dessin animé en plus !
C'est marrant, cette remarque sur le film de Spielberg car je viens d'écouter le long entretien de 1986 avec Revon et de Givray qui racontent à quel point Truffaut souffrit littéralement d'être incapable de parler l'anglais et que c'est en pensant à cette inaptitude pour les langues qu'il se lança dans L'enfant sauvage. On sait que ce fut très difficile pour lui sur le tournage de Rencontres du Troisième Type et qu'il débita ses dialogues phonétiquement (je crois que l'équipe américaine le taquina pas mal sur ce sujet).

[Rockatansky]

Après être venu à bout de la surabondante édition BR de la série Alien. Je viens de voir les suppléments du dvd HK de City of life and death, et c'est du lourd. Une bonne interview du réalisateur qui parle sans langue de bois, mais surtout un documentaire de près de 2h sur les coulisses du tournage, sans langue de bois non plus c'est le moins qu'on puisse dire, cela m'a quasiment autant ému que le film, ajoutons à cela un documentaire sur le massacre en lui même pour démontrer que le film n'est pas un film à charge brossant les chinois dans le sens du poil. Une édition parfaite.

[Federico]

Je viens de recevoir l'édition 4DVD de Ben-Hur (qui contient aussi la très belle version muette de Fred Niblo) et j'ai regardé les essais préliminaires pour le choix des acteurs principaux. Leslie Nielsen ne s'en sortait pas trop mal en Messala, même si, avec le recul, ça aurait fait drôle de le voir en lieu et place de Stephen Boyd. L'essai avec George Baker en Ben-Hur et William Russell en Messala est intéressant, surtout pour le premier mais ça manque un peu de pêche. Par contre, heureusement qu'Heston remporta le morceau parce que Cesare Danova et Yale Wexler...

Amusant, je viens de lire que Paul Newman avait été envisagé pour jouer Ben-Hur et aurait décliné l'offre en arguant qu'il se trouverait ridicule en jupette à cause de ses guiboles ! Ça m'a rappelé l'anecdote du tournage de Cléopâtre où Rex Harrison implora Mankiewicz de ne lui fournir que des toges longues pour les mêmes raisons (il était surnommé "Chicken Legs").

[gnome]

Les interviews de Christophe Gans et de John Carpenter sur le DVD de Assaut... Pas inintéressante, celle de Carpenter d'une durée de 12 minutes livres quelques info bien venues et a le mérite d'éviter la langue de bois. Celle de Christophe Gans d'une durée d'une trentaine de minute s'avère très intéressante dans sa tentative d'analyse du phénomène "Assaut". Il a cependant un peu trop tendance à surabonder en superlatifs en ce qui concerne le film, qui s'il est en effet un très grand moment de cinéma et de cinéma d'exploitation en particulier, voire peut être considéré comme un chef d'oeuvre en son genre, mais de là à voir son inspiration partout...
Je n'ai pas regardé le doc d'une heure sur Carpenter de peur de spoiler les films que mon épouse n'a pas encore vu.

Et hier, j'ai regardé après le film les interviews de Narco. Quelques infos intéressantes, un Guillaume Gallienne (de la comédie Française comme mentionné dans le générique) qui parle pour ne rien dire et ne se prend décidément pas pour de la merde et surtout un Poelvoorde légèrement éméché, mais ultra sincère.

[Boubakar]

Forbidden Hollywood volume 3 ; dans ce coffret consacré à 6 films pré-code Hayes de William Wellman, le gros du morceau se trouve dans le 4eme dvd, avec 2 documentaires consacrés au réalisateur. Le premier, datant de 1995, revient sur la carrière de Wellman avec beaucoup d'extraits de films (Une étoile est née, Escadrille Lafayette, L'étrange incident, La ville abandonnée, Track of the cat...) et les interventions de plusieurs de ses acteurs, pour la plupart décédés depuis, ce qui constitue un témoignage précieux sur le caractère difficile qu'avait le réalisateur.
Le deuxième est plus récent (2007), mais est articulé autour d'une longue interview de Wellman, datant certainement des années 60. Outre le fait qu'il n'a pas la langue dans sa poche, Wellman revient sur plusieurs de ses grands films avec des anecdotes bien savoureuses (la scène du pamplemousse écrasé dans L'ennemi public vient de son envie de faire la même chose à sa première épouse tellement elle était inexpressive, ce qu'il n'a jamais osé lui faire), et un personnage très marqué par son expérience d'aviateur dans la première guerre mondiale, ce qui fait qu'il reviendra très souvent dans le genre du film de guerre.
Et, comme beaucoup de réalisateurs de son époque, la chute des studios à la fin des années 50 le poussera à une retraite forcée après son dernier (mauvais) film.

Je connaissais déjà plusieurs films de Wellman, mais un "inédit" m'a bien plu ; il s'agit de L'étrange incident.

[Federico]

Les nombreux bonus proposés dans l'édition 2DVD dite "Cotée" (sic) de Un fauteuil pour deux sont vraiment très sympathiques et instructifs, qu'il s'agisse du making-of, des interviews ou du matériel annexe. Je ne les ai encore que parcourus mais il y a de grands moments. En vrac, à retenir :

- la mise en place d'un casting surprenant (si on se met dans la peau d'un producteur) car le rôle de Billy Ray Valentine était d'abord écrit pour Richard Pryor ("seule grande star Noire comique de l'époque", dixit le commentaire qui oublie Bill Cosby même si son Cosby Show ne démarrera que l'année suivante) mais il y eût l'effet 48 heures qui les décida pour le trépidant Eddie Murphy; idem pour Dan Aykroyd qui avait un peu la tête dans le seau depuis le décès de son complice John Belushi (à l'origine, le rôle était pour Gene Wilder); Jamie Lee Curtis semblait destinée à une carrière de "Scream Queen" et c'est l'insistance du très cinéphile John Landis qui donna un si heureux second souffle à deux grandes figures du vieil Hollywood, Don Ameche et Ralph Bellamy;

- l'admiration respectueuse de l'équipe pour Ameche et Bellamy et les difficultés qu'eut Landis pour qu'Ameche accepte de prononcer son fameux "Fuck him !" lorsque son frère a une crise cardiaque (cette acceptation était une condition sine-qua-non pour qu'il ait le rôle);

- l'admiration également partagée pour la classe et la finesse "so british" du formidable Denholm Elliott (l'inoubliable valet de pied Coleman);

- un document resté enfermé vingt ans chez Landis, destiné à la promo du film auprès des exploitants de salles où l'on voit Aykroyd et Murphy en impro totale, filmés dans des toilettes pour hommes et sortant des insanités en prenant un accent (yiddish ?), plus vulgos que vraiment drôles;

- les principaux acteurs répondant avec franchise (et humour) à la question : "Que feriez-vous si du jour au lendemain on vous proposait d'être quelqu'un d'autre ou si vous deviez changer de vie ?" Murphy se dit très bien comme il est et n'envie personne, désirant être juste pour un soir Prince mais juste 24h parce qu'il fait 1,57m et porte des fringues un peu bizarres; Jamie Lee Curtis voudrait être sa mère à son âge et Aykroyd (une nouvelle fois le plus marrant du lot) énumère la liste de ses permis poids lourds canadiens ;

Et le morceau de bravoure qu'est la géniale et hilarante description des nombreux talents de Jamie Lee Curtis par un impassible Dan Aykroyd (à se repasser en boucle !)

[Federico]

Butch Cassidy et le Kid dans la belle édition Cinéma Référence de la Fox.

Là encore, je n'ai que parcouru les riches suppléments mais un m'a trop fait marrer. Redford racontant comment George Roy Hill le ridiculisa avec un pari. L'acteur se vantait d'être un athlète et un sportif accompli qui avait pratiqué toutes les disciplines et Hill le pris au mot, lui dit qu'il parie qu'un membre de l'équipe va le mettre minable et lui propose l'escrime. "Pas de problème", lui rétorque le beau Bob qui en a fait dans sa pas si lointaine jeunesse. "Et qui sera mon adversaire ?". "Moi", lui répond Hill. Ils conviennent d'un matin où ils devront s'affronter devant toute l'équipe et Redford se sent tranquille, imaginant mal que son réalisateur soit un as... jusqu'à ce qu'il entre dans la pièce où travaille Hill et aperçoive, bien en vue, un sac de sport portant le logo de... l'équipe olympique américaine d'escrime !! Là, Redford commence à flipper grave mais il ne peut plus reculer. Arrive le matin fatidique et Hill n'est pas au rendez-vous. Il se pointe très en retard, soutenu par deux membres de l'équipe. Il a le dos en compote (il tournera une partie du film allongé). Redford se dit qu'il a gagné et Hill est prêt de s'avouer vaincu par abandon mais propose à l'acteur un suppléant en désignant son jeune assistant. Redford, bon prince (et sans doute un peu soulagé) accepte... et se prend une déculottée mémorable. Le fameux sac de sport n'appartenait pas à Hill mais à l'assistant !!!

[odelay]

Il s'est pas trop foulé Bouzereau pour les 20 min de making of du Crime était presque parfait. Alors qu'il avait fait un bon travail (voire même excellent) pour les films Universal, ce rattrapage de dernière minute pour ce film de la Warner frappe par son inintéret. On a une intervention de 10 seconde de Pat Hitchcock (oui, je sais qu'elle énerve certains avec son côté gardien du temple, mais au moins elle ne fait pas de hors sujet) et en gros 10 min (sur 20 ) de M. Night Shyamalan qui donne ses impressions comme s'il avait 12 ans et raconte le film.
Super.
Le reste n'est pas très glorieux non plus : Bogdanovich intervient et évidemment fait une imitation d'Hitch (faudrait dire à ceux qui interviennent dans les bonus de film d'Hitchcock d'arrêter de se croire obligés de l'imiter quand ils le citent) et on s'aperçoit que le film ne l'inspire pas plus que ça, Richard Schickel dit aussi quelques banalités, et Richard Franklin (le réal de Psyshose II pour ceux qui ne verrait pas trop ce qu'il fout là) remplit deux trois vides histoire d'arriver à 20 min de docu. On ne saura donc pas grand chose au bout du compte si ce n'est que c'est adapté d'une pièce à succès que tous les acteurs sont très bien.
Bien plus intéressant est un petit module de 7 min sur le procédé 3D qu'avait utilisé Hitch pour tourner le film. Les gens interrogés (les mêmes, sauf -ouf- Shyamalan) étant plus locaces sur le sujet.
On sait qu'Hitchcock ne tenait pas ce film en très haute estime. Provoc ou pas? C'est sûr qu'on peut en trouver une dizaines de plus ambitieux ou mieux foutus, mais force est de constater qu'il est devenu un classique et qu'il reste encore très populaire. Il aurait donc mérité des bonus au moins aussi intéressants que ceux de la collection Universal

Ps : Je sais qu'il y a une édition double qui est sortie plus tard, qui reprend les bonus cités plus haut et qui rajoute un docu de 52 minutes que je n'ai pas vu. Est ce un nouveau making of ou un docu plus général sur Hitch? je ne sais pas. Apparemment ils ont dû trouver que tout cela était bien léger sur l'édition simple pour sortir peu de temps après une nouvelle édition.

[Boubakar]

Ps : Je sais qu'il y a une édition double qui est sortie plus tard, qui reprend les bonus cités plus haut et qui rajoute un docu de 52 minutes que je n'ai pas vu. Est ce un nouveau making of ou un docu plus général sur Hitch? je ne sais pas. Apparemment ils ont dû trouver que tout cela était bien léger sur l'édition simple pour sortir peu de temps après une nouvelle édition.

Le 2eme dvd est un docu français de 2005 (avec des interventions de Claude Chabrol et de la fille de Hitchcock, entre autres) sur le film, et aussi sur les divers thrillers qu'il avait réalisés.

Je viens de voir le seul et unique bonus de Que le meilleur l'emporte, qui est une très longue présentation (1 heure) du film et de son réalisateur par Bertrand Tavernier et une jeune femme spécialiste de la politique américaine. Réalisé juste après la victoire d'Obama, Tavernier met en perspective les évènements presque prédits par le film de Schaffner et ce qui s'est passé depuis dans la politique américaine, notamment le rôle important des épouses dans la conquête du pouvoir. La concision que je regrettais un peu dans les films présentés par Tavernier sur certains titres édités par Sydonis n'est pas présente ici, et c'est absolument passionnant de l'entendre parler. Il revient aussi plusieurs fois sur, selon lui, le dernier grand (télé)film américain concernant la politique, Path of war, que je ne connaissais pas, et la jeune femme apporte un contrepoint assez politique sur le film de Schaffner.

[Demi-Lune]

Ps : Je sais qu'il y a une édition double qui est sortie plus tard, qui reprend les bonus cités plus haut et qui rajoute un docu de 52 minutes que je n'ai pas vu. Est ce un nouveau making of ou un docu plus général sur Hitch? je ne sais pas. Apparemment ils ont dû trouver que tout cela était bien léger sur l'édition simple pour sortir peu de temps après une nouvelle édition.

J'avais eu la même frustration que toi au moment du visionnage de cette médiocre featurette sur le dvd du Crime était presque parfait*. Torchée et creuse, avec des intervenants cinéastes qui n'étaient effectivement pas intéressants à écouter. Bouzereau ne s'était vraiment pas foulé. Même des Hitchcock dits "mineurs", comme L'Etau, avaient eu droit à un meilleur documentaire. Mais c'était pour Universal ; et les bonus zone 1 des Hitchcock parus chez Warner ne sont manifestement pas de la même qualité : formatés, routiniers, sans pêche mais avec beaucoup de blabla. Ils sont loin, les making-of sur Psycho, Rear Window, The Birds ou Marnie.

Je me suis donc pris le collector du Crime était presque parfait qui propose, comme l'indique Boubakar, un documentaire de 50 minutes spécifique à la France - et pour cause, discutent sur ce film des gens comme Chabrol ou Patrick Brion. C'est d'ailleurs, soit dit en passant, la même chose pour le collector de Quand la ville dort. A croire que quand Warner bâcle l'édition de ses chefs-d'oeuvre, sa filiale française, exceptionnellement, se sentait obligée de faire du meilleur boulot. Bref, le doc français sur Le Crime était presque parfait est nettement plus satisfaisant que l'arnaque de Bouzereau. Plus "français", c'est-à-dire un peu froid, mais avec des vrais commentaires et analyses, proposées par des gens compétents. Brion et Chabrol parlent très bien du film, plaident d'ailleurs pour une "réhabilitation" (en gros, à considérer au même titre que les Hitchcock majeurs).


* Et plus encore Vertigo, qui ne propose qu'un documentaire scandaleusement court (25 minutes ! ).

[Père Jules]

Terminé à l'instant Sous le nom de Melville, le docu-portrait qui accompagne le BR du Cercle Rouge.
Bonus pour le moins intéressant sur un personnage dont je ne connaissais finalement pas grand-chose (hormis qu'il était juif et résistant).

Petite perle: Philippe Labro se prenant pour le fils spirituel de JPM

[Anorya]

Terminé à l'instant Sous le nom de Melville, le docu-portrait qui accompagne le BR du Cercle Rouge.
Bonus pour le moins intéressant sur un personnage dont je ne connaissais finalement pas grand-chose (hormis qu'il était juif et résistant).

Petite perle: Philippe Labro se prenant pour le fils spirituel de JPM

Documentaire qui accompagne aussi l'imposant coffret de 7 films de Melville sorti récemment.
Je l'avais aussi trouvé très intéressant. Il a le mérite de montrer une facette du réalisateur qu'on ne connait pas tellement, ce dernier étant d'ailleurs assez peu vantard sur son passé pendant la seconde guerre mondiale et avant. Labro, oui c'est rigolo... Je suppose qu'il est devenu comme ça parce qu'il est justement le dernier a avoir vu Melville vivant, en face de lui dans le restaurant avant que celui-ci n'ait sa crise cardiaque. On lui pardonnera.
Dans le genre, Rui Noguerra m'a semblé aussi en faire des tonnes.

A noter que ce documentaire peut aussi être récupéré sur le site de l'INA.

[Père Jules]

Je sors tout juste de l'interview de José Giovanni également présente sur le BR.
A retenir: "Melville était une fiotte", "Melville était un type abject".

[tenia]

Je sors tout juste de l'interview de José Giovanni également présente sur le BR.
A retenir: "Melville était une fiotte", "Melville était un type abject".

Ah bah j'ai justement vu celui là dimanche.
Effectivement, je me suis bien marré aussi.
"Melville, il se la jouait parce qu'il était tout pourri, il avait du talent mais c'était un enfoiré, il savait pas ce que c'était que d'être un homme".

Et puis, démarrer directement sur l'anecdote de Ventura de cette manière, ça met dans le bain.