Menu
Critique de film
Le film

Wyoming

(Wyoming Bad)

L'histoire

Reb Harkness (Wallace Beery) est un voleur de train recherché dans le Missouri. Avec son acolyte mexicain Pete (Leo Carrillo), ils décident d’aller se faire oublier sur le territoire du Wyoming. Trahi par son partenaire dès leur arrivée dans cet Etat verdoyant et montagneux, Reb trouve refuge dans un ranch où vivent Lucy Kincaid (Ann Rutherford) et son petit frère Jimmy (Bob Watson) avec qui il se lie d’amitié. Les fermiers du coin sont sous la coupe de John Buckley (Joseph Calleia), un homme d’affaires sans scrupule. Quand le frère de Mehibatel tombe sous les balles des hommes de main de Buckley, Reb, qui était tombé sous le charme de cette femme rustre (Marjorie Main), décide, avec l’aide du Général Custer (Paul Kelly), d’aider les ranchers à débarrasser la ville de la racaille qui la dirige en y faisant régner la terreur...

Analyse et critique

Wyoming marque le début du couple pittoresque constitué par Wallace Beery et Marjorie Main, qui se retrouvera sous l’égide de la MGM à cinq autres reprises après le beau succès de ce western ; un drôle de duo qui se chamaille constamment sauf dans les rares moments où ils entament tous deux quelques sérénades. Dans le casting on remarque aussi Henry Travers, le futur ange gardien de James Stewart dans La Vie est belle (It's a Wonderful Life), dans la peau d’un shérif couard, et Paul Kelly en général Custer. Quasiment aucune affiche sur Internet, aucun commentaire sur IMDB, ce western s’avérait une vraie rareté ; il aurait très largement pu le demeurer tellement dans son abyssale nullité on chercherait vainement ne serait-ce qu’un seul élément à sauvegarder. Si, tout de même : Jackson Hole, le lieu de tournage derrière lequel se profilent les majestueuses montagnes escarpées du Grand Teton National Park !

Mais pourquoi la MGM, réputée pour être la compagnie par excellence de l’usine à rêves, a pu produire de tels navets utilisant à mauvais escient des budgets considérables ? Au final, un western humoristique pas drôle, une comédie westernienne sans rythme, au scénario et à la mise en scène inexistantes. Même Patrick Brion aurait du mal à trouver un quelconque intérêt à ce film d’un de ses chouchous, le metteur en scène du pourtant excellent Night Must Fall trois ans auparavant et des futurs très bons Ivanhoé, Trois petits mots (Three Little Words) ou La Vallée de la vengeance (Vengance Valley) pour n'en citer que trois. Quant à l’interprétation, elle va du fadasse au très pénible sans passer par d'autres étapes intermédiaires, Wallace Beery ayant déjà été bien plus inspiré même s’il n’a jamais été un comédien très sobre. A fuir sans aucun remords et surtout pas besoin de perdre son temps à en rajouter des tartines !

En savoir plus

La fiche IMDb du film

Par Erick Maurel - le 15 mai 2020