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Critique de film
Le film
Affiche du film

La Chanson de Lisbonne

(A Canção de Lisboa)

L'histoire

Vasco Leitão est un étudiant en médecine raté. Financé par ses tantes campagnardes, il mène une belle vie oisive à Lisbonne. Plutôt que d’étudier, il passe son temps à flirter sous le nez de sa fiancée, à boire et à dormir. Venant d’échouer lamentablement à son examen de fin d’année, il apprend que ses tantes, qui le croient déjà docteur, viennent le voir. Aidé par le père de sa fiancée et par son logeur, tous deux attirés par la fortune des tantes, il va tenter de tromper les vieilles dames le temps de leur séjour.

Analyse et critique

Le cinéma portugais a l’image d’un cinéma intellectuel, voire élitiste tendance mou du genou. Chaque année, quelques rares films portugais sortent en France dans des salles art et essai, des films souvent intéressants mais ne faisant guère travailler les zygomatiques. La comédie est un genre difficilement exportable et le cinéma portugais connaît de grandes difficultés de financement : le marché national est ultra dominé par le cinéma américain (1) et la plupart des films portugais sont destinés aux festivals et au marché international. La "comédie à la portugaise" fut pourtant le genre dominant du cinéma portugais durant une vingtaine d’années, du début des années 30 au début des années 50. Tous les fondements du genre furent posés dès le départ par un film emblématique : A canção de Lisboa de José Ângelo Cottinelli Telmo, sorti en 1933. Les spécialistes du cinéma portugais de patrimoine en France étant aussi répandus que les tichodromes échelettes à Paris (2), nous proposerons dans cet article, outre une rapide critique du film, une contextualisation historique et une réflexion sur sa participation à la propagande étatique. Ça va être fun comme du Pedro Costa !

Le 18 juin 1931 sort à Lisbonne le premier film parlant portugais, A Severa, tourné en partie au Portugal (pour les extérieurs), en partie en France (pour les intérieurs), avec un son enregistré et mixé aux studios d’Épinay-sur-Seine. Réalisé par José Leitão de Barros, réalisateur de plusieurs films muets et personnage important du paysage cinématographique portugais de cette époque, A Severa se situe dans la continuité du cinéma muet lusophone : c'est un mélodrame rural en costumes, adaptation d'une pièce célèbre de Julio Dantas datée de 1901. Le film narre les amours impossibles d'une pauvre fadiste tzigane et d'un riche comte dans un Portugal intemporel, archaïque et traditionnel, avec ses chevaux, ses corridas, ses villages et son folklore. A voir aujourd’hui, A Severa vaut surtout pour son importance historique et a suscité chez nous un ennui poli. C’est relativement bien joué et les chansons sont bien interprétées mais le montage est poussif (problèmes de continuité, champs en extérieur / contre-champs visiblement en studio...), le film comporte de nombreuses scènes inutiles (ah, les quinze bonnes minutes de corrida...) et manque de rythme. Pour ne rien arranger, le son est très mauvais et les dialogues sont parfois difficilement compréhensibles, surtout qu’il n’existe pas de sous-titres à notre connaissance. Ces critiques liées à notre perception anachronique n’étant pas de mise à l’époque, A Severa connaît un immense succès au Portugal avec plus de 200 000 spectateurs en six mois d’exploitation. (3)


A Severa, de José Leitão de Barros (1931)

Pour s’affranchir de la dépendance de l’étranger, une commission désignée par le ministère de l’Intérieur suggère, en octobre 1930, la création d’un studio national pour la réalisation de films en portugais. La construction du studio de la compagnie portugaise de films sonores Tobis Klangfilm (future Tobis Portuguesa), équipée principalement de matériel allemand de la Tobis Klang Film, débute en 1932 (Silva Ribeiro, 2011, p.212). C’est dans ce studio flambant neuf et beaucoup trop grand pour les besoins du pays qu’est réalisé et sonorisé, pour la première fois au Portugal, le second film parlant portugais (4) : A canção de Lisboa. Bien que comprenant un personnage principal en partie fadiste, A canção de Lisboa ne se situe pas du tout dans la continuité de A Severa et du cinéma muet. Point de drame, de ruralité ou de traditions, point d'adaptation d'un classique littéraire mais une comédie enjouée située à Lisbonne, écrite (5) et réalisée par José Ângelo Cottinelli Telmo, un architecte réputé ayant participé à la construction du studio et dont ce sera l'unique film. Loin d’être effrayé par le succès de son prédécesseur, A canção de Lisboa n'hésite pas à se moquer directement de A Severa (6), notamment dans son affiche promotionnelle la plus célèbre :

Les postures sont identiques mais le style de A canção de Lisboa est bien plus moderne ; la pauvre tzigane se transforme en homme hautain en costume ; « le plus portugais des films portugais » devient « le premier film portugais fait pour les Portugais ». Le logo de la société de production n'est pas épargné, le bateau de « Filmes Albuquerque Limitada » (7) se changeant en bouteille entourée de deux verres. Les affiches de A canção de Lisboa et le générique introductif du film ont été dessinés par José de Almada Negreiros, célèbre artiste portugais auteur notamment d’un manifeste anti-Dantas (du nom de l’auteur de la pièce dont est adaptée A Severa) : écrit en 1915, ce manifeste futuriste appelait à jeter aux oubliettes les Dantas et consorts, symbole de la bien-pensance et du conservatisme. Outre José de Almada Negreiros, le film réunit une multitude de talents : en assistants réalisateurs, le journaliste, dramaturge et futur réalisateur Chianca de Garcia et le peintre et caricaturiste Carlos Botelho ; en photographe de plateau, le photographe Silva Nogueira ; en assistant monteur, le poète José Gomes Ferreira ; à la musique, les célèbres compositeurs de théâtre Raul Ferrão et Raul Portela ; devant la caméra, les acteurs les plus célèbres de la scène théâtrale lisboète ; et enfin une apparition dans un petit rôle du déjà réalisateur Manuel de Oliveira. Pour ces intellectuels situés dans l'avant-garde artistique de l'époque, le cinéma portugais doit évoluer en rejetant les adaptations littéraires commerciales faites pour les étrangers. D’où le sous-titre de l’affiche de José de Almada Negreiros : « le premier film portugais fait pour les Portugais ».

A canção de Lisboa est la première "comédie à la portugaise", un genre qui connaîtra ses beaux jours durant la première moitié des années 40 : 11 des 40 longs métrages réalisés au Portugal entre 1933 et 1947 peuvent y être rattachés (liste complète des films dans Ribeiro, 2017, p.3). Ces films, de plus en plus codifiés avec le temps, possèdent un certain nombre de caractéristiques communes : ils se situent dans des quartiers populaires de Lisbonne (à tel point que certains auteurs préfèrent parler de "comédies lisboètes", cf. Baptista, 2010, p.7), sont souvent centrés sur des personnages de la petite bourgeoisie aspirant à une ascension sociale, reprennent des thématiques et des acteurs célèbres de pièces vaudevillesques pleines de quiproquos cocasses, comportent des chansons et montrent un Portugal pauvre mais heureux. Ils ne nécessitent pas de gros budgets : les extérieurs sont tournés dans Lisbonne et il n’y a pas besoin de costumes ou de mobilier d’époque. Régulièrement diffusées à la télévision à partir des années 50, ces comédies sont considérées comme des grands classiques. Le Portugal n'échappant pas à la vague nostalgico-commerciale mondiale du « c'est dans les vieux pots qu'on fait la meilleure caldo verde », trois d’entre elles ont fait l’objet d’une nouvelle version : O pátio das cantigas et O leão da estrela en 2015 et A canção de Lisboa en 2016. Grâce à ces remakes, sortis à la fois en salle et en mini-série version longue à la télévision, le cinéma portugais a réalisé en 2015 ses meilleurs chiffres depuis 40 ans.

A l'inverse de A Severa, A canção de Lisboa reste agréable à regarder de nos jours. C'est une  comédie rythmée, surtout dans sa deuxième moitié, ponctuée d’excellentes chansons (de la musique populaire surtout et un ou deux fados). Le scénario est assez bateau mais les dialogues écrits par José Galhardo, un spécialiste du théâtre de revue, sont pleins de jeux de mots assez savoureux. Les acteurs sont bons et l'on ne s'ennuie pas. Une grande partie du film est tourné en extérieur et il est plaisant de voir le Lisbonne des années 30. En termes de structure, l'influence du théâtre de revue, dont viennent le dialoguiste, les compositeurs et les acteurs, se fait sentir. Le film se décompose en petites saynètes centrées sur un thème (confection d'un costume, fête de la Saint-Jean, balade au jardin zoologique, concours de beauté...), prétextes à gags et bons mots. Le tout est assez bien lié et ne donne pas une impression de film à sketches. A canção de Lisboa connut un immense succès au Portugal et au Brésil, et les recettes du film permirent de payer en grande partie les travaux de construction du nouveau studio. Ses chansons devinrent rapidement des classiques. Moralement, le film navigue entre deux eaux : modernité apparente mais archaïsmes latents, propagande sous-jacente mais satire visible, soutien financier indirect de l’État mais enthousiasme très modéré des hauts responsables. Aujourd'hui encore, les chercheurs sont divisés et plusieurs points de vue s'opposent.

Du côté des critiques, le modernisme des comédies à la portugaise des années 30 à 50 ne doit pas faire illusion : ces « machines à rêves » de l’État Nouveau  (Granja, 2011) servent l’idéologie du régime, peut-être plus efficacement que les grands films historiques nationalistes. Contrairement à ce qu’un rapide aperçu laisserait supposer, la dichotomie méchante ville individualiste immorale / gentille campagne communautaire et morale, propre au cinéma muet portugais, se poursuit. Elle est transposée dans une Lisbonne guère représentative de la réalité urbaine et sociale de la ville, une Lisbonne de cours intérieures, de boutiques, d’appartements, regroupée autour de petites communautés où tout le monde se connaît et où dominent quelques figures tutélaires, une Lisbonne semblable à un village (Baptista, 2010, p.7). La rue et les lieux publics, endroits anonymes où se croisent des étrangers, sont quasiment absents ou représentés comme des espaces d’insécurité. Dans A canção de Lisboa, c’est dans la gare du Rossio que les tantes du personnage principal se font voler (Baptista, 2005, p.172). Au niveau des valeurs, les comédies à la portugaise ne sont guère plus progressistes, véhiculant une vision politiquement et socialement conservatrice. La trilogie salazariste « Dieu, Famille, Patrie » est bien honorée (Da Silva, 2016, p.4). Dans A canção de Lisboa, l’héroïne un brin rebelle ne rêve que de mariage (littéralement, dans une séquence de rêve éveillée à Sintra) et son frivole futur mari de respectabilité. A la fin, les personnages principaux se marient et tout le monde est content (Vieira, 2013, p.12, 155-156).

Le film présente enfin une vision passive de la société portugaise : toute contestation est absente, le héros subit les événements, personne ne se rebelle. Un policier peut ainsi arrêter seul et sans incident les habitants d'un quartier pour un motif dérisoire. Pour qu'un personnage agisse, il faut l'intervention d'une figure d'autorité : les ouvrières arrêtent de bavarder et se remettent au travail lorsque le patron les sermonne ; devant un jury divisé, seul le président du jury peut trancher et désigner le vainqueur d'un concours ; le héros s'en sort grâce à un riche ami et au tenancier d'un café fado. A canção de Lisboa corrobore la vision salazariste des Portugais non violents mais incapables de réfléchir et d'agir par eux-mêmes (Dos Santos, 2002, p.36). D’un autre côté, la comédie à la portugaise n’a été soutenue qu’indirectement par la dictature, par la construction du studio Tobis et par des lois visant à protéger et développer le cinéma portugais dans son ensemble. Dans l’esprit du régime, le cinéma est considéré comme un art et doit traiter des grands thèmes historiques ou littéraires nationaux, pas des problèmes de quartier. Le directeur du Secrétariat de la Propagande Nationale (SNP, organisme créé en octobre 1933 pour promouvoir la bonne parole salazariste, notamment à travers les arts) de 1933 à 1949, António Ferro, appelait les comédies à la portugaise le « cancer du cinéma national » et il n’a jamais apporté aucune aide directe à ce genre (Colvin, 2010, p.152).

A canção de Lisboa baigne en outre autour dans deux univers que l’État Nouveau souhaite encadrer : le fado et le théâtre de revue. Avant le virage populiste du régime salazariste, après la Seconde Guerre mondiale, le fado n’est guère en odeur de sainteté. Pour la dictature militaire puis pour l’État Nouveau, le fado est le chant des vaincus. Salazar lui-même trouve cette musique déprimante et « a coutume de dire que les fados amollissent le caractère portugais, vident l’âme de toute l’énergie et incitent à l’inaction. » (Garnier, 1952, p.215) De plus, depuis les années 20, le fado est porteur d’une certaine subversion : avant la mise en place de la censure et l’encadrement des spectacles publics en 1927, la pratique fadiste était « imprégnée de références thématiques à teinte socialiste, communiste et anarcho-syndicaliste, et […] beaucoup de ses agents étaient des figures actives dans les milieux ouvriers. » (Vieira Nery, 2015, p.287) Le thème fadiste des deux premiers films parlants portugais n’est donc pas vu d’un bon œil dans les hautes sphères de l’État. L'influence du théâtre de revue constitue un problème différent. Le théâtre de revue portugais se rapproche d'une sorte de vaudeville américain structuré, avec des numéros comiques, des chansons dont du fado, des danses, des numéros de magie, des jongleurs... Il comporte généralement une satire plutôt inoffensive, tolérée dès lors qu'elle reste confinée au public du théâtre de revue, citadin, bourgeois et peu politisé (Dias Cordeiro, 2012). Le cinéma, à la popularité grandissante, touche un public plus large et la même liberté ne peut lui être concédée. A canção de Lisboa, sorti avant la création du SNP, comporte pourtant des éléments satiriques :

- Une association sur un panneau entre les mots « occasion » et « Estado Novo » relègue l'État Nouveau, entré en vigueur en avril 1933, à un régime de seconde main, un autre régime voué à passer au rebut.
- Un concours de miss tourne le système politique portugais en ridicule : les juges du concours votent chacun pour une candidate différente, désignée par une couleur (le film est en noir et blanc, la couleur est une métaphore pour un parti). En l'absence de consensus, le président du jury, notable du quartier, désigne sa fille « au nom du jury. » Devant les sifflets des plus jeunes de la salle, il faire jouer l'hymne puis couronne sa fille « au nom de la jeunesse portugaise. »
- La police est présente pour ennuyer les honnêtes gens en les empêchant de chanter ou de s'allonger sur des bancs publics, mais totalement absente lorsqu'une des tantes se fait voler son sac à main.

Ces critiques restent fondamentalement inoffensives mais ne seront plus tolérées par la suite (DeMelo, 2013, p.208). Réalisé avant la mise en place du SNP, au tout début de l’État Nouveau, A canção de Lisboa ne peut guère être considéré comme un film de propagande. (8) S'il va parfois dans le sens du régime, ce n'est pas pour l'aider ou le renforcer mais pour des raisons circonstancielles : au début des années 30, le public du cinéma parlant portugais est essentiellement constitué de citadins de la petite et moyenne bourgeoisie dont les valeurs se rapprochent de celles prônées par l’État Nouveau (Granja, 2011, p.231).

A canção de Lisboa reflète une ambiguïté propre à son public, à son époque, à son genre et aux gens qui l'ont conçu, tout en respectant le code de censure instauré par la dictature militaire en 1927. Ambiguïté dans ses valeurs : l'ordre n'est pas contesté, le mariage constitue l'objectif de la femme, la réussite l'objectif de l'homme, et la pauvreté n’est jamais montrée comme un problème grave ; mais dans le même temps, les valeurs familiales ne sont guère présentes  (Diogo, 2001, p.321) : le héros est orphelin et solitaire, les mères sont totalement absentes et aucun personnage de cette petite bourgeoisie lisboète n'est franchement positif. Les symboles de l'autorité, le père, le notable ou le policier, s'imposent sans violence devant une assistance passive mais leurs actes sont anodins et leurs décisions dérisoires. Ambiguïté dans les références : le héros s'en sort grâce au fado, cet univers peu apprécié de la dictature, mais de façon grotesque. Les amateurs de fado sont risibles par leur extrémisme, le héros sort une longue diatribe anti-fado digne du manifeste futuriste anti-Dantas, et le talent du héros est découvert lorsqu'il s’apitoie sur son propre sort. Une fois élevé au rang de fadiste reconnu, il est devenu hautain et chante des chansons ridicules, déchargées de fonction revendicative, comme le fado de la double-pneumonie. Ambiguïté sur le nouveau régime enfin, gentiment moqué à quelques reprises mais jamais fondamentalement attaqué ou remis en cause. Le réalisateur, José Cottinelli Telmo, travaillera d’ailleurs régulièrement pour l’État Nouveau comme architecte dans les années 30 et 40.

A l'inverse de Paulo Jorge Granja, qui met dans le même panier toutes les comédies à la portugaise (Granja, 2011), nous aurions tendance à sortir A canção de Lisboa du lot : il nous semble plus intéressant de le comparer aux autres, de comparer un film pré-SNP aux films approuvés par le SNP, afin de voir les divergences et, surtout, les occultations liées à la censure. Car contrairement à ses successeurs plus formatés, de nombreux éléments détonnent. Et si un certain conservatisme transparaît, le film ne diffère guère sur ce point de la plupart des comédies américaines ou européennes réalisées à la même époque.

(1) En 2015, année record pour le cinéma portugais, les films portugais avaient attiré 6,5 % des spectateurs contre 70,3 % pour les films américains (Lusa, 2016). Par comparaison, en France en 2016, les films français avaient attiré  38,5 % des spectateurs contre 50,6 % pour les films américains (CNC, 2017).
(2) Très bel oiseau de montagne aperçu trois fois à Paris en 55 ans, soit trois fois plus que le nombre de livres en français consacrés au cinéma portugais (le seul ouvrage existant à notre connaissance étant "Le cinéma portugais" dirigé par Jean-Loup Passek).
(3) En 1931, le Portugal comptait un peu moins de 7 millions d'habitants, dont moins d'un tiers avait accès au cinéma (Shaw, 2013, p.67).
(4) Le film d'António Luís Lopes sorti en 1932, Campinos de Ribatejo, aurait dû être sonorisé à l'étranger mais cette idée fut abandonnée pour des questions de coûts (Instituto Camões, 2017).
(5) L'idée originale viendrait de l'assistant réalisateur Chianca de Garcia et non du réalisateur lui-même (Silva Ribeira, 2011, p.213).

(6) Pour la liste des références à A Severa dans A canção de Lisboa, cf. Colvin, 2010.
(7) Aucun lien de parenté avec l’auteur de cet article, du moins à sa connaissance. C’eut été la famille, nous eûmes peut-être fait preuve de plus d’indulgence envers A Severa.
(8) Pour une définition et une déconstruction d'un film de propagande, voir notre article consacré à Terre et soldats de Tasaka Tomotaka (1939)

Œuvres citées :

- Baptista Tiago, « Na minha cidade náo acontece nada. Lisboa no cinema (anos vinte - cinema novo) », Ler História, n°48 (2005), p.167-184.
- Baptista Tiago, « Nationally Correct: The Invention of Portuguese Cinema », Portuguese Cultural Studies, Vol. 3, Issue 1 (2010), p.3-18.
- CNC, Fréquentation cinématographique : estimations du mois de juin 2017 [En ligne]
- Colvin  Michael, « Images of Defeat: Early Fado Films and the Estado Novo's Notion of Progress », Portuguese Studies, Vol. 26, n°2 (2010), p.149-167.
- Da Silva Eurydice, « Para uma revisão da história do cinema português durante o estado novo (1933-1974) », Revista Lindes, n°12 (2016)
- DeMelo Anthony, « Film and Fado in Portugal from the 1930s to the 1950s », Thèse : King’s College London, 2013, 278 p.
- Dias Cordeiro Ana, « Na cabeça dos censores », Público, 23 mai 2012.
- Diogo Vasco, « Comédias cinematográficas dos anos 30-40 em Portugal », Análise Social, Vol. 36, n°158/159 (2001), p.301-327.
- Dos Santos Graça, Le spectacle dénaturé - Le théâtre portugais sous le règne de Salazar (1933-1968), Paris : CNRS Editions, 2002, 323 p.
Garnier Christine, Vacances avec Salazar, Paris : Grasset, 1952, 252 p.
- Granja Paulo Jorge, « A comédia à portuguesa ou a máquina de sonhos a preto e branco do Estado Novo », dans Luís Reis Torgal (dir.), O cinema sob o olhar de Salazar, Lisboa : Circulo de leitores e Temas e debates, 2011, p.194-233.
- Instituto Camões, 1932 - CAMPINOS DO RIBATEJO [En ligne]
- Lusa, « Em 40 anos, o cinema português nunca teve tantos espectadores como em 2015 », RTP, 12 janvier 2016.
- Passek Jean-Loup (dir.), Le cinéma portugais, coll. « cinéma/pluriel », Paris : Centre Georges Pompidou/l'Equerre, 1982, 188 p.
Ribeiro Carla, Cinema, estética e ideologia. O cinema no Estado Novo, anos 40 [En ligne]
- Shaw Lisa, « 4. Portugal », dans Corey K. Creekmur & Linda Y. Mokdad (dir.), The International Film Musical, coll. « Traditions in World Cinema », Edinburgh : Edinburgh University Press, 2013, p.59-69.
- Silva Ribeiro, Carla Patrícia, « O “heróico cinema português”: 1930-1950 », História - Revista da FLUP, Série IV, Vol. 1 (2011), p.209-220.
- Vieira Patrícia, Portuguese Film, 1930-1960 - The Staging of the New State Regime, London : Bloomsbury Academic, 2013, 262 p.
- Vieira Nery, Rui, Une histoire du Fado, coll. « Essais », Paris : Editions de la différence, 2015, 400 p.

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Par Jérémie de Albuquerque - le 22 septembre 2017