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Critique de film
Le film

Captives à Bornéo

(Three Came Home)

L'histoire

L'écrivaine américaine Agnès Newton Keith vit depuis quelques années avec son petit garçon et son mari sur l’île de Bornéo. Face à la menace imminente de l’entrée en guerre du Japon, et pour ne pas être séparée de son époux, fonctionnaire colonial britannique, Agnès cache à celui-ci sa grossesse. Mais l’attente du conflit, la peur de voir débarquer l’ennemi lui font perdre le bébé. Peu après l’invasion japonaise sur l’île, ils sont tous deux faits prisonniers séparément dans des camps de détention. Commence pour la jeune mère une vie pénible de captivité où elle tente par tous les moyens de protéger son fils. Parmi les officiers, elle fait la connaissance du colonel Michio Suga qui a fait ses études aux Etats-Unis et a lu et apprécié le premier récit autobiographique d’Agnès. Débute une relation de confiance où les deux individus pourront mesurer ensemble à l’issue du conflit ce que la guerre leur a enlevé à chacun.

Analyse et critique

Si ce film du réalisateur d’Humoresque ne manquera pas d’être (re)découvert en France comme une curiosité grâce à Wild Side, il faut d’emblée rappeler que Captives à Bornéo est très régulièrement diffusé à la télévision américaine : il s’agit outre-Atlantique d’un petit classique qui nous parvient enfin, paré de ses beautés pour le moins étonnantes. Dans l’œuvre de Jean Negulesco, le film marque sans doute l’apogée de son style (avant les débordements futurs), de son goût et de son tempérament européens. On aime souvent à raconter que ce cinéaste d’origine roumaine, peintre de formation, était un grand ami de Brancusi et de Modigliani qui lui aurait piqué sa fiancée. En tout cas, comme le remarquent les historiens, la carrière du réalisateur sera par la suite si encombrée de niaiseries (n’a-t-on pas parlé à son propos de « negulesconneries » ?) que cette réussite peut faire regretter que ce cinéaste n’ait pas tenté d’approfondir cette voie humaniste et féminine, relativement audacieuse, qui lui sied ici à merveille. Le film se montre par moments étonnant sur la question du combat d’une femme, thème récurrent dans l’œuvre de Negulesco, au point que certains n’ont pas hésité à comparer ses efforts avec ceux de l’autre grand peintre hollywoodien des femmes : George Cukor. Quoi qu’il en soit, la manière dont le cinéaste, son scénariste et son actrice principale abordent le personnage d’Agnès, et leurs traitements des antagonismes en temps de guerre, réussissent à faire oublier quelques conventions hollywoodiennes encombrantes.

D’emblée, ce qui étonne est une certaine dignité dans le traitement du sujet : Nunally Johnson, à qui l’on doit entre autres l’adaptation des Raisins de la colère pour Ford mais également le script de L’Homme du Sud de Renoir, choisit de produire et d’écrire un scénario à partir d’un étonnant best-seller de 1947 d’Agnès Newton Keith : Three Came Home. Il s’agit de son récit de captivité durant la Seconde Guerre mondiale à Bornéo, dans un camp japonais. Au lieu d’user la matière de ce récit à une forme de propagande anti-nippone (le film est réalisé cinq ans après la fin de la guerre, alors que les Etats-Unis occupent encore le Japon), Johnson et Negulesco s’attardent plutôt à le rendre crédible et humaniste par l’adjonction de divers éléments disparates et qui renforcent au final l’impression de voir s’animer la mémoire d’une prisonnière courageuse qui se rappelle les moments clés de sa propre guerre.

En fait, Captives à Bornéo, semblable à son sujet sur l’antagonisme de deux occupants (les Japonais et les colons occidentaux) pendant la guerre sur une île, est un film disparate composé d’éléments disjoints, de concessions aux codes hollywoodiens et d’audaces. C’est cette nature conflictuelle et au final plutôt harmonieuse qui forme le ton particulier de ce film de captivité.

LA PRISONNIÈRE, LA MÈRE, L’ÉPOUSE, LA FEMME, L’INTELLECTUELLE

Captives à Bornéo est un nouveau récit sur les camps de prisonniers de guerre mais qui adopte un point de vue féminin. Le film est narré en voix-off par l’héroïne dont les pensées viennent régulièrement combler de nombreuses et larges ellipses, structurant la guerre en plusieurs chapitres très espacés dans le temps. On peut d’emblée trouver un intérêt à regarder comment Hollywood filme les femmes dans une situation qui se prête souvent à des œuvres plus viriles. Le film déploie une armada de clichés féminins: elles ne travaillent pas à de lourds travaux physiques mais passent l’essentiel de leur temps à laver et faire sécher du linge. Claudette Colbert garde souvent son maintien le plus impeccable et change régulièrement de robes. Sa principale crainte consiste à ne pas être violée ou transférée dans un bordel militaire. Son devoir est de sauver son enfant. Quant à son aspiration ultime, il s’agit de sauvegarder l’unité de la famille et de retrouver son homme. Si dans tout bon film de prisonniers de guerre, il y a toujours quelques séquences où les hommes parlent de leurs femmes, où ils attendent de recevoir du courrier de leurs aimées ; s’ils dépriment loin de leur amour ou s’ils prennent quelques risques pour apercevoir les prisonnières du camps d’à coté ; il est rare que ces questions sur la famille, le couple, la sexualité forment les enjeux principaux. Très souvent, dans un film de prisonniers, l’enjeu est d’abord de pouvoir s’échapper et/ou survivre aux mauvais traitements. Or, pas une fois, il n'est question pour ces mères de famille, tenues de protéger leur progéniture, de tenter l’impossible en essayant de sortir des limites des différents camps où elles transitent. Enfin, Agnès et ses codétenues souffrent principalement du « vide d’une vie privée d’amour. » Agnès se doit de prendre soin d’elle pour maintenir en vie son fils, « symbole de son union » avec son époux.

L’aspect familial est ici primordial. D’emblée, durant la longue séquence d’exposition où les époux attendent fébrilement le début de la guerre, Agnès nous apprend qu’elle a perdu un second enfant. Enceinte après la naissance du petit George, elle dissimule à son mari l’état dans lequel elle se trouve pour qu’il ne la fasse pas rapatrier loin de lui. Quel que soit le danger, Agnès veut rester auprès de son aimé. Son mari découvrira qu’elle était enceinte quand Agnès fera une fausse couche. Le film, en quelques minutes, se fait donc très efficace puisqu’on comprend la nature fusionnelle de la relation entre Agnès et Harry, un fonctionnaire colonial en poste à Bornéo depuis 1925. Le film insiste également d’emblée sur ce que la guerre lui a déjà coûté avant l’invasion japonaise. Leur premier fils devient ainsi le point de liaison de leur union, celui qu’il faut absolument sauver comme le rappellera Harry à Agnès dans une longue missive. Le titre original prend ainsi toute sa force et illustre bien les enjeux familiaux du film. Mais cette longue séquence d’exposition démontre aussi combien Agnès est une femme de tempérament, éduquée, indépendante et capable seule d’assumer ses choix pour rester auprès de son homme.

Si elle est une mère, une épouse aimante et courageuse, elle est aussi une femme. C’est ce qu’on découvre au cours d’une séquence hallucinée qui est sans doute le clou du film : Agnès tente en pleine nuit de sortir de son camp pour rejoindre quelques instants son époux, prisonnier dans un autre camp, à quelques centaines de mètres. Malgré la fièvre, la maladie, au mépris du danger, elle s’évade dans la jungle mystérieuse et ténébreuse. La séquence est entièrement dépourvue de la belle musique de Lionel Newman. Agnès rampe avec difficulté dans les fourrés tandis que, grâce à un montage alterné, on nous montre un soldat japonais qui a entendu quelques bruits coupables. A mesure qu’elle progresse, la sensation de folie gagne en intensité la pellicule : on entend en off les bruits et autres roucoulements de plus en plus exotiques de drôles d’oiseaux de la nuit. La fièvre la tiraille de plus en plus. Finalement épuisée, saisie de terreur, Agnès hurle sans voix le prénom de son mari comme dans une scène de cauchemar muette. La séquence atteint ici un paroxysme de douleur et d’excitation quasi sexuelle. Sensation renforcée par l’irruption dans le champs de la main d’Harry qui, tel un serpent, vient s’enrouler autour du cou de la jeune femme. Quelques plans plus tard, Agnès aura regagné sa couche auprès de son fils. Elle est couverte de sueurs et d’eau de pluie. Elle dort. Il est tout à fait envisageable, vu la nature onirique de la scène, d’envisager cette séquence incroyable comme un pure fantasme, un vrai délire sexuel. Agnès, saisie de fièvre, rêve de retrouver son amant de mari. D’ailleurs, il s’agit de l’une des seules séquences où elle n’est pas accompagnée par son fils qu’elle laisse entre les mains des autres femmes de son baraquement.

Le film insiste timidement à diverses reprises sur la sexualité d’Agnès, notamment au cours d’une séquence très attendue où des prisonniers australiens viennent chahuter, derrière les barbelés, aux fenêtres des femmes. Agnès reste pudique dans une séquence pourtant grivoise (un plan nous montre le postérieur de ces dames accoudées à la fenêtre), plutôt conventionnelle. Elle veut avouer aux soldats qu’elle est mariée. Pour s’amuser, elle fait plutôt croire qu’elle est très âgée. Mais alors que les soldats, excités comme des animaux en cage, se décident à franchir les barbelés, les Japonais débarquent subitement et tirent dans le tas. Manière extrêmement violente et radicale de conclure la séquence la plus légère du film.

Une nuit pluvieuse, Agnès est attaquée par un soldat japonais. Pour figurer une tentative de viol, on voit simplement un officier sans visage l’agripper brutalement. Negulesco avait déjà filmé avec pudeur un viol dans Johnny Belinda. Ici, une silhouette quasi fantomatique se jette sur Claudette Colbert qui se débat. Traumatisée, elle porte plainte et apprend, à son corps défendant, que « les hommes armés ont toujours raison. » Ne pouvant accuser un homme dont elle n’a pas vu le visage, elle donne l’impression d’accuser le corps japonais tout entier. Elle sera donc forcée de retirer sa plainte. Croyant qu’elle signera ainsi son propre arrêt de mort, Agnès refuse le chantage. Elle est battue au cours d’une scène particulièrement violente. Un molosse la gifle à plusieurs reprises et manque de lui casser le bras. Encore une fois, comme durant la scène d’évasion nocturne, Negulesco n’use d’aucun artifice musical pour atténuer la cruauté des coups. C’est un des autres moments étonnants de ce film, puisqu’à l’époque, il était rare de voir l’acteur principal, la star, rudoyer une personne, et qui plus est une femme. 

Claudette Colbert campe ici avec une grande dignité cette mère, épouse et femme à qui la guerre veut tout prendre. Comme si le conflit cherchait à venir à bout d’une partie de son identité. Colbert offre une interprétation à la fois humble et forte. Par quelques artifices, elle incarne la typique femme intellectuelle de l’Est étasunien. Son ton est un peu haut perché, sa silhouette plutôt frêle, dissimulant ses formes. Le rôle était à l’origine convoité par Olivia de Havilland. Si Colbert a superbement obtenu la possibilité d’incarner Agnès Newton Keith, elle ne pourra pas tourner à ce moment là Eve de Mankiewicz.

RÉVERSIBILITÉ DES MALHEURS DES DEUX OCCUPANTS

Aux enjeux féminins et familiaux se heurte ce qu’on était en droit de craindre le plus de ce type de films en 1950 : le traitement de l’occupant japonais. C’est pourtant ici que Captives à Bornéo se fait le plus surprenant. La caricature attendue est en partie atténuée par des détails qui accentuent l’impression d’une mémoire vivace qui donne à voir les images marquantes de sa captivité.

Agnès croise un soldat nippon qui s’excuse de la forcer à quitter sa superbe villa. Un autre ne l’aide pas à monter sur un bateau sa lourde valise. Il la regarde souffrir avec sadisme et sourit de son calvaire. Un garde fredonne le God Save The Queen tandis qu’un autre, encore, lui vient en aide en lui apportant des médicaments. Autant de soldats en fait que de caractères, autant d’individus que de rapports singuliers à la guerre et à la position d’occupants. Le film propose ainsi une lecture de la notion de « corps ». Le petit George est le fruit de l’union de deux corps comme le rappelle Harry. Les soldats sont membres d’un corps d’armée. Mais chacun d’eux, hors de son cadre social, exprime autant d’individualités. Agnès, de son coté, dissimule sa grossesse à son époux. Le film atteint une forme d’humanisme par l’étude de portraits individuels et de leurs rôles à l’intérieur et à l’extérieur de corps militaires, conjugaux, sociaux.

Par le détail de divers soldats nippons, pris individuellement et qui s’expriment très différemment, on a la sensation de voir Agnès se remémorer sa guerre. Elle se souvient d’un homme qui lui a ouvert la porte. Puis d’un autre qui a giflé l’une de ses camarades de chambrée. Ces petites touches accentuent la franchise du récit et sa portée humaniste, voire pacifiste. Bien entendu, certains soldats aboient, d’autres rient (comme des figures abstraites, dépourvues de corps) quand Agnès bute sur le cadavre d’un homme. Mais, la plupart du temps, ces traitements plus caricaturaux adviennent quand les hommes sont en groupe. La rencontre avec le soldat, hors de son unité, est souvent plus humaine ou plus nuancée.

Seule américaine à Bornéo, épouse d’un fonctionnaire colonial britannique, Agnès est elle aussi une occupante sur un territoire étranger. Elle a déjà écrit sur l’île un ouvrage où elle raconte sa vie (1) et tente de comprendre la nature de l’homme oriental. C’est peut être aussi ce qui sauve parfois le film de la caricature raciste : la compréhension que l’héroïne a des hommes qu’elle a longtemps fréquentés et côtoyés. Cette volonté humaniste de filmer l’individu comme une autre victime de guerre prend évidemment tout son sens dans la relation entre Agnès et le colonel Michio Suga (Sessue Hayakawa, le plus célèbre acteur japonais à Hollywood, qui interprétera sept ans plus tard le colonel  Saito du camp de prisonniers  du Pont de la Rivière Kwaï).

Suga a étudié durant quatre ans aux USA et partage donc avec Agnès une partie de son éducation américaine. Il a lu le premier ouvrage qu’elle a écrit et la félicite d’avoir très bien compris la mentalité orientale. Durant leur première rencontre, l’admiration dont fait preuve le colonel est aussi inespérée qu’inquiétante : on sait que l’obséquiosité militaire peut dissimuler violence et sadisme. D’ailleurs Agnès ne sait comment réagir à la fin de cet entretien inaugural après que le colonel lui a demandé un autographe.

A l’exception de l’épisode sur la tentative de viol, on ne retrouve vraiment le colonel qu’à la toute fin du film. Ainsi, il est le premier gradé qu’Agnès rencontre et il sera, d’une certaine manière, le dernier. Les rencontres avec Suga ouvrent et ferment le temps du conflit. C’est pourquoi, lors de leur dernière entrevue, on peut interpréter cette scène comme une forme de bilan de fin de guerre où le spectateur peut mesurer ce que chacun des occupants de Bornéo, qu’ils soient bourreaux ou victimes, ont perdu durant le conflit. Cette structure peut aussi laisser un arrière-goût de didactisme ou de démonstration.

Mais l’intensité de leur dernière rencontre est si évidente qu’elle fait oublier la structure très (trop) ordonnée de l’ensemble. Sans aucun mépris, ni rancune, les deux comédiens montrent que leurs personnages se comprennent parfaitement et qu’ils ont mesuré l’horreur du conflit. Negulesco filme cette entrevue avec beaucoup de simplicité, se reposant sur ses comédiens, sans jamais verser dans un certain pathos qui menaçait quelques séquences familiales, notamment avec Harry. Le colonel, au sortir de la guerre, devient à son tour victime. Il a perdu sa famille, exactement ce qu’Agnès aura passé sa guerre à vouloir protéger. Par une ironie cruelle de l’histoire, il lui apprend qu’après les bombardements au-dessus de Tokyo, il avait fait évacuer les siens à Hiroshima. Sans insister sur les événements, il évoque simplement la perte des êtres aimés. Cette manière de rappeler la tragédie du 6 août 1945 est d’une réelle pudeur et atteint dans cette scène superbe l’universel.

Cette opposition/compréhension entre le bourreau nippon et sa victime américaine, tous deux occupants étrangers de l’île de Bornéo, marque bien les figures de style privilégiées de Johnson et Negulesco : un jeu constant sur les contrastes, les oppositions et les changements de ton. A tel point que l’on peut trouver la narration et la mise en scène systématiques à mi-parcours du film. Le jour, le soleil luit. Les nuits de danger, il pleut. Des Australiens roucoulent joyeusement avant d’être froidement abattus. Des soldats rigolent devant un cadavre. Ces figures, au cours de la longue séquence d’exposition, ont une portée efficace : elles renforcent l’impression d’une menace sourde sur le point d’annihiler une famille et de faire disparaitre une forme de paradis perdu. La guerre et le chaos peuvent à tout moment transformer le paradis colonial de Bornéo en enfer. Alors que les premiers échanges avec Suga sont d’une politesse extrême, on entend en off les premiers tirs. On peut garder en mémoire ce plan formidable où l’on annonce le bombardement de Pearl Harbor à la radio tandis qu’au premier plan le petit George continue ses coloriages, sans sourciller, ni se douter de la gravité des événements qui l’attendent.

Le script de Johnson n’est donc jamais aussi simple que l’on pouvait le craindre bien que parfois systématique dans ses procédés et conventionnels dans ses enjeux familiaux. Le mélo est souvent atténué par des détails saisissants, quelques scènes violentes et autres séquences à valeur symboliques. La sentimentalité du film provient en grande partie de son programme familial. Le vrai couple de Captives à Bornéo, ce n’est pas Agnès et son époux mais bien cette écrivaine américaine (la seule présente sur l’île) et le colonel ennemi qui la garde prisonnière. Le film a été tourné en partie sur les lieux du drame et quelques détails historiques précis, comme l’utilisation des mêmes armes de guerre, renforcent la vraisemblance de l’ensemble. Si quelques séquences familiales mélodramatiques ne parviennent pas à retenir l’attention, Jean Negulesco fait souvent preuve de jugeote et d’inventions modestes pour ne pas sombrer dans la stricte sensiblerie : quand Agnès voit enfin réapparaître Harry, celui-ci boite au loin sur la colline. Transporté de joie, sa silhouette lointaine et frêle tombe joyeusement avant de se relever. Détail insignifiant, presque comique, mais qui confère humilité au personnage face aux gigantismes des événements et dénote la nature humaniste, digne et humble de ce beau film pacifiste injustement méconnu en France.


(1) Agnès Newton Keith a écrit trois récits autobiographiques : sur sa vie, avant, pendant et après la guerre.

En savoir plus

La fiche IMDb du film

Par Fred Mercier - le 8 décembre 2010